Rétromobile 2012 : les ventes aux enchères

Vendredi 3 février, Porte de Versailles, Paris

Il est 18h30, une centaine de personnes attendent calmement dans le froid l’ouverture d’une porte devant un hangar de la porte de Versailles. Cette file d’attente pourrait se situer devant un stade de foot, la porte d’un musée ou la grille d’un magasin les jours de soldes. Celle de ce soir s’est formée devant le hall utilisé par Artcurial Motorcars pour la vente aux enchères de Rétromobile 2012. A la différence des files d’attente citées précédemment, les personnes présentes dans celle-ci s’apprètent à dépenser plusieurs dizaines voir centaines de milliers d’euros dans la soirée.

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Il est intéressant de constater le décalage entre le message rebattu à longueur de journée par les médias : crise, économies, endettement, difficultés … et l’ambiance qui règne dans les ventes aux enchères. Une vente est en quelque sort le spectacle de l’argent et de la richesse, tout y est fait pour que les gens y dépensent le plus possible : la mise en scène, l’ambiance … Les amateurs y viennent autant pour acquérir un modèle manquant à leur collection que pour « faire un coup » ou dépenser de manière originale une partie de leur fortune dans une certaine excitation. Maître Poulain était comme à son habitude en grande forme afin d’animer la vente et d’inciter les amateurs de belles automobiles à enchérir d’avantage.

Les deux ventes prévues dans le cadre de l’édition 2012 de Rétromobile se sont déroulées jeudi et vendredi soir et ont été des succès, particulièrement celle d’Artcurial Motorcars qui a vendu 95% des lots proposés. La maison parisienne a ainsi généré un chiffre d’affaires de plus de 14 millions d’euros ce qui constitue un record pour une vente à Rétromobile mais également pour une vente de voitures de collection en France.

La star de la vente était la Ferrari 250 GT California ex Roger Vadim, celle-ci a changé de main pour 4 424 000 euros, ce qui constitue un nouveau record mondial pour ce modèle. Plusieurs enchérisseurs se sont battus pour acquérir cette auto, et c’est finalement un enchérisseur au téléphone qui l’emporta. Il y a fort à parier que cette automobile quittera malheureusement la France dans les jours à venir. Du coté des autres records, les Citroën sont à l’honneur avec une Citroën 2CV de 1965 n’ayant jamais roulé parti à 50 000 euros hors frais et une DS23ie Pallas entièrement restaurée que les enchérisseurs ce sont disputés jusqu’à 150 000 euros.

La vente Bonhams qui se déroulait jeudi soir à la halle Freysinnet à réalisé un chiffre d’affaire moitié moindre que celui de la vente Artcurial avec 7,2 millions d’euros et un nombre de lots vendus moins important. La star de la vente, l’Aston Martin DB4GT que vous avait présenté Morrissette est partie pour 1 012 000 euros, ce qui est un prix dans la moyenne pour cette rarissime auto.

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Retrouvez ici tous les résultats :

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