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BMW fête ses 100 ans

Il y a un siècle, le 7 mars 1916 naissait la Bayerische Flugzeugwerke qui signifie dans la langue de Goethe fabrique bavaroise d’avions. En pleine première guerre mondiale, les avions de reconnaissance puis de combat sont alors considérés comme des armes de technologie avant-gardiste et comme un atout non négligeable pour remporter le conflit. Quel rapport avec l’automobile me direz vous ?

Au lendemain de la première guerre mondiale, l’Allemagne vaincue doit ratifier le traité de Versailles qui lui impose de nombreuses restrictions militaires et industrielles, elle ne peut notamment plus fabriquer d’avions. La jeune Bayerische Flugzeugwerke doit alors se réorienter et devient en 1922 la Bayerische Motoren Werke qui signifie fabrique bavaroise de moteurs et dont les initiales BMW deviendront célèbres.

L’histoire de BMW a toujours été très liée à celle de l’Allemagne et des deux guerres mondiales, c’est pourquoi le constructeur bavarois communique assez peu sur ses origines et préfère s’en tenir à ses résultats sportifs. L’origine du logo de la marque est également quelque peu controversée, nous nous en tiendrons donc à la version officielle selon laquelle le bleu et le blanc représentent les couleurs de la Bavière alors que les carrés symbolisent une hélice d’avion, activité originelle de l’entreprise.
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Après ses débuts aéronautiques, BMW se lance dans les deux roues à partir de 1923 et acquiert une réputation de sportivité et de fiabilité dans ce domaine. Rapidement les deux roues bavarois deviennent une référence et le constructeur décide de se développer dans l’automobile à partir de la fin des années 20. La BMW 328 sera le modèle le plus connu de l’entre deux guerres et glanera de nombreux succès en compétition. La production automobile de BMW reste alors relativement confidentielle et l’entreprise repose principalement sur son activité deux roues.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’entreprise est très affaiblie de par son obligation de participation à l’effort de guerre ainsi que de par les bombardements alliés. La production de motos reprend à partir de 1948, alors que les premières automobiles quittent les chaines de production à partir de 1952. Les modèles proposés sont alors des modèles avant-guerre actualisés et se vendent très mal. BMW éprouve en cette période de grandes difficultés financières et est proche du dépôt de bilan au cours des années 50.

La production de la petite Isetta, permet à BMW d’assurer un volume minimal et de faire rentrer un peu d’argent dans les caisses. La révolution interne chez BMW se produit dans les années 60 avec le développement des berlines baptisées « Neue Klasse » . Celles –ci rencontrent alors rapidement leur public, et les premiers succès en compétition renforcent l’image de sportivité de la marque. C’est également au milieu des années 60 qu’apparait le slogan « le plaisir de conduire » qui est toujours en vigueur aujourd’hui dans toutes les communications du constructeur bavarois.
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Petit à petit la marque devient une référence dans le domaine des véhicules premium et glane de nombreux succès sportifs notamment retranscrits dans le film Adrenalin. BMW devenu désormais un groupe et détient notamment les marques britanniques Mini et Rolls Royce et espère encore être présente dans le paysage automobile dans 100 ans notamment au travers de sa gamme de véhicules électriques BMW i.

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Crédit photos : BMW

Volez Voguez Voyagez

L’exposition Louis Vuitton au Grand Palais baptisée Volez Voguez Voyagez ferme ses portes ce soir (21 février). Si vous n’avez pas eu la chance de pouvoir la visiter, Morrissette vous propose une visite guidée en photos.

L’exposition débute par l’histoire personnelle de Louis Vuitton qui a quitté son Jura natal en 1835 pour monter à Paris. Après quelques années comme apprenti il fonde sa propre maison et n’aura de cesse d’améliorer la qualité de ses créations et d’innover dans l’univers de la bagagerie. Partant du bois, la matière première des malles de voyage, Volez Voyagez Voguez emmène ensuite les visiteurs dans toutes les formes de voyage qu’il soit terrestre, maritime où encore aérien. Ce voyage géographique s’accompagne également d’un voyage temporel puisque l’exposition présente des créations récentes aux cotés de leurs ancêtres du XVIIIème siècle.

L’exposition Volez Voguez Voyagez permet de remettre l’histoire et le savoir faire de Louis Vuitton en perspective. On y découvre l’expression du luxe à la française basé sur des produits de qualité, loin de l’image bling bling qui peut coller à la toile enduite de Louis Vuitton au travers de ses clients actuels.

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Mais pourquoi parler de Louis Vuitton sur un site dédié à l’automobile ancienne ? On aurait aisément put ajouter Roulez au titre Volez Voguez Voyager. En effet, l’automobile est un élément indissociable du voyage et les créations de la maison Vuitton ont accompagné la naissance et l’évolution de l’automobile.

Les males de voyage d’abord utilisées pour les véhicules hippomobiles ont ensuite été adaptées à l’automobile. Une partie de l’exposition du Grand Palais est d’ailleurs consacrée à l’automobile sous le titre l’Automobile à portée de Main. On y retrouve des malles spécifiquement adaptées à l’automobile mais aussi des bagages spécialement créés pour l’automobile, que ce soit ceux dédiés aux piques niques, aux outils ou encore les sacs chauffeurs.

Rappelons également que Louis Vuitton a développé des bagages pour la Croisière Jaune initiée par André Citroën. Bien que d’initiative privée, la Croisière Jaune était alors un devoir national et les entreprises françaises ont été invitées à mettre en commun leurs savoirs faire pour la réussite de l’expédition.

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Retrouvez ici l’intégralité de nos photos de l’exposition Volez Voguez Voyagez :

Volez, Voguez, Voyagez Exposition Louis Vuitton

Les affiches du Salon de Genève

Le premier Salon de l’automobile en Suisse se tient à Genève en 1905, deux éditions suivent en 1906 et 1907. Les préoccupations suisses et européennes évoluent et la quatrième édition du salon ne se tiendra qu’une fois le continent remis de la première guerre mondiale en 1923. Le salon prend officiellement le nom de Salon International de l’automobile dès 1924. A l’occasion de la 86ème édition qui se tiendra au Palexpo de Genève du 3 au 13 mars prochains, les organisateurs du salon suisse nous proposent de revenir sur plus de 100 ans d’histoire au travers des affiches du Salon de Genève.

Même si avec le développement du numérique, les affiches sont de moins en moins importantes, celles-ci ont été un vecteur de communication incontournable pendant des années. Représentatives d’une époque et / ou d’un mouvement artistique, les affiches du Salon de Genève permettent une véritable plongée dans l’histoire de l’automobile mais également dans celle de l’Europe.

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Les années 20
Sur les premières affiches du Salon de Genève, on voit à peine apparaitre l’automobile, les organisateurs privilégient alors des sculptures féminines que l’ont peut associer à des bouchons de radiateurs. Rappelons qu’à l’époque l’automobile est loin d’être un outil de motorisation des masses et qu’il s’agit alors d’un objet d’exception réservé à une élite.
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Les années 30
L’influence Art Déco est clairement visible sur les affiches des années 30, l’automobile prend peu à peu sa place même si les sculptures sont toujours présentes. En 1939, à la veille de la seconde guerre mondiale, on constate que le drapeau nazi est malheureusement présent parmi les nations européennes représentées au Salon de Genève.
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Les années 40
Au sortir du conflit, l’Europe doit se reconstruire et le Salon automobile de Genève n’est pas la priorité. Les affiches restent très proches en termes de design de celles des années 30.
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Les années 50
L’automobile prend son essor dans les années 50, tout comme le Salon de Genève. Cela se ressent par le biais des affiches qui se modernisent et sont de plus en plus colorées. L’affiche de 1954 est sans conteste l’une de nos préférées.
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Les années 60
Les sixties commencent par un coup de maître de Jaguar qui dévoile en Suisse sa toute nouvelle Type-E lors de l’édition 1961. On constate de nombreux points communs entre les affiches du Salon de Genève et celles des 24 heures du Mans de la même période.
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Les années 70
Alors que les crises pétrolières obligent à revoir la conception de l’automobile, le salon de Genève poursuit son histoire. Il est intéressant de constater qu’en 1973, malgré la crise, un feu vert est présent sur l’affiche du Salon de Genève.
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Les années 80
A chaque époque son iconographie, même si l’on constate que certains thèmes reviennent régulièrement. Les années 80, époque de celles que l’on appelle désormais les Youngtimer, mettent à l’honneur les différents pays européens ou encore le jet d’eau du lac genevois.
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Les années 90

 

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Les années 2000
Avec les années 2000 c’est l’arrivée des notions de plaisir automobile et d’écologie. La différence ne se fait plus nécessairement sur les performances mais plutôt sur les aspects émotionnels et écologiques. Cela se ressent sur les affiches du Salon de Genève qui ne représentent plus nécessairement l’automobile.
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Les dernières éditions
La communication continue sur le même thème et le même sujet que lors des années 2000. L’affiche de l’édition 2014 nous semble particulièrement réussie.
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Que pensez-vous des affiches du Salon de Genève à travers les époques ?
Quelles sont vos préférées ?
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Alpine is back !

Cela fait maintenant de longs mois que le groupe Renault entretient le suspens autour de la renaissance de la marque Alpine et de la création d’une nouvelle voiture de sport. Après une association avortée avec Caterham et le départ de Carlos Tavares (initiateur du projet) vers le groupe PSA, le projet Alpine aurait pu être enterré à jamais au nom de la rentabilité et des économies d’échelle mais il n’en est rien.

Le groupe Renault, conscient de la renommée et de l’engouement autour de la marque Alpine a décidé de mener à terme la renaissance de la marque Alpine. Le projet s’est concrétisé petit à petit avec le concept Alpine Célébration présenté dans le cadre des 24 heures du Mans 2015. Ce premier concept dévoilait les grandes lignes de la future berlinette que l’on connait pour l’instant sous le nom d’A120, il a ensuite été vu au Festival of Speed de Goodwood ou encore au Chantilly Arts & Elégance.
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Alpine Vision interieur.

Une nouvelle étape a été franchie le 16 février avec la présentation de l’Alpine Vision. Il ne s’agit pas de la version définitive de la future berlinette mais d’un concept très proche de la série avec 80 à 90% d’éléments communs avec le futur modèle de production. Si l’on ôte les éléments racing du concept, cela donne une idée relativement précise de ce que seront les futures Alpine qui seront disponibles courant 2017.

Félicitions Renault qui a osé dévoiler l’Alpine Vision en blanc et non dans le sempiternel bleu de France traditionnellement de rigueur sur les Alpine. Cette couleur blanche, généralement liée aux véhicules écologique place l’Alpine Vision dans l’ère du temps et bien comme une sportive moderne et non uniquement un concept néo rétro.

Du côté du design, les nervures de capot avant et les LED reprennent des éléments caractéristiques des berlinettes des années 60 et 70. Le coup de crayon est donc particulièrement réussi mêlant tradition et modernité. On reconnait au premier coup d’œil qu’il s’agit d’une Alpine, même si la voiture apparait comme résolument moderne.
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Alpine Vision 2016.

Peu de détails techniques ont été dévoilés sur la future Alpine de série, celle-ci sera mue par un 4 cylindres turbo qui promet un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Aucun détail sur la puissance, le poids on encore l’implantation du moteur.

A l’occasion de la présentation de l’Alpine Vision, Renault avait fait les choses en grands. Le concept a été présenté sur le port de Monaco par Carlos Ghosn en personne ainsi que la nouvelle équipe dirigeante d’Alpine. Suite à cette présentation, les journalistes, bloggeurs et quelques VIP ont été invités à prendre place dans une cinquantaine d’Alpine A110 pour une ascension du col du Turini. Le but était encore une fois de lier tradition et modernité.

Le hashtag créé pour l’occasion #AlpineIsBack ne laissait aucun doute sur les futures intentions d’Alpine. Celui-ci a d’ailleurs été en top tweet dans le courant de l’après-midi, montrant l’engouement pour la marque Alpine auprès des jeunes générations. Contrairement à certaines idées reçues, Alpine jouit réellement d’une forte notoriété et non pas seulement auprès de possesseurs sexagénaires des premières berlinettes. Espérons pour Renault et l’industrie automobile française que cette notoriété se traduira en bons de commande et que la renaissance d’Alpine sera durable.
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Alpine Vision Blanc Bleu.

Le marché de l’automobile de collection en 2016

Le salon Rétromobile ayant fermé ses portes il y a près d’une semaine, il est temps de faire à tête reposée un premier bilan du marché de l’automobile de collection en 2016. En ce début d’année, le marché de l’automobile de collection ne semble pas repartir sur les mêmes bases que les années précédentes.
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Vente Retromobile 2016

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Les ventes aux enchères de Scottsdale puis de Rétromobile ont livré un bilan en retrait par rapport aux années précédentes. Que ce soit en terme de pourcentage de lots vendus ou de prix de vente de ceux-ci par rapport aux estimations, tous les indicateurs montrent un certain recul. Si pour les maisons de ventes aux enchères, on peut mettre ces difficultés sur le compte d’estimations trop optimistes, cette analyse ne tient pas pour les voitures vendues sans prix de réserve.

Même constat au niveau des marchands, suite à 5 jours d’exposition à Rétromobile, de nombreuses voitures de valeur sont reparties invendues et on retrouvé le showroom de leurs marchands ou le garage de leurs propriétaires.

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L’automobile de collection a-t-elle connue une bulle spéculative ?

Ces dernières années, les cotes des voitures de collections avaient des croissances à deux chiffres et même des augmentations de plus de 100% pour des modèles rares. Durant cette période, les experts automobiles, souvent eux même employés de maisons de ventes aux enchères ou négociants de haut niveau nous juraient leurs grands dieux que l’on n’était pas dans une situation de bulle spéculative mais bien face à une croissance solide et durable.

Difficile d’être à la fois juge et parti, il fallait bien rassurer les acheteurs / investisseurs lorsque ceux-ci s’apprêteraient à signer un gros chèque au moment d’acheter une voiture de collection. En ce début d’année 2016, ces mêmes experts sont bizarrement mués et les résultats des ventes mettent plus de temps à être publiés.

Le marché de l’automobile 2016 devient plus compliqué mais il ne faut pas non plus prendre peur et parler d’explosion de la bulle spéculative. Nous sommes encore très loin d’une telle situation, la croissance se ralenti mais le marché ne diminue pas pour autant, les acheteurs devenant simplement plus sélectifs.

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Un marché qui se tend et devient plus exigeant

Les résultats des différentes ventes aux enchères montrent que les acheteurs sont encore prêts à investir massivement dans l’automobile de collection mais uniquement pour des modèles d’exception et non pour des voitures moyennes ou intermédiaires. L’Alfa Romeo Giulia Sprint GTA vendue par Artcurial Motorcars en est la meilleure illustration, cette voiture rare et au palmarès limpide a été vendue 442 040€, plus du double de son estimation.
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Retromobile 2016 Alfa Romeo.

A l’inverse certaines stars des ventes aux enchères n’ont pas été vendues car elles étaient proposées au prix de voitures exceptionnelles alors qu’il s’agissait de modèles certes rares mais sans historique, sans palmarès, n’étant ni dans un état d’origine remarquable ou ayant fait l’objet d’une restauration intégrale.

Ces voitures « entre deux » qui sont d’excellentes voitures d’usages sont donc désormais boudées par les collectionneurs et ne trouvent plus preneurs. Les collectionneurs / investisseurs se concentrant sur des modèles très rares voir uniques.

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Des affaires à faire pour les amateurs

Pour la première fois depuis très longtemps, les collectionneurs « normaux », c’est-à-dire ceux qui ne disposent pas de centaines de milliers d’euros de budgets pouvaient faire des affaires lors des ventes aux enchères parisiennes. Nous retiendrons deux exemples, une Jaguar XK140 SE Coupé vendue 56 000€ par RM Auctions Sotheby’s ou encore une Alfa Romeo Giulia Sprint GT Veloce qui a changé de mains pour un peu plus de 28 000€.
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Quel évolution pour le marché de l’automobile de collection en 2016

Si cette tendance persiste sur le marché de l’automobile de collection en 2016, tout le monde y trouvera son compte. Les acheteurs souhaitant rouler avec leurs anciennes pourront profiter des lots n’intéressant pas les grands collectionneurs internationaux, ceux-ci se concentrant sur le marché des véhicules rares à plusieurs centaines voir millions d’euros.

Il est encore trop tôt pour établir si le ralentissement du marché de l’automobile de collection est une tendance durable ou s’il s’agit simplement d’un léger tassement avant un nouvel envol. Quoi qu’il en soit, suite à ces premiers résultats de l’année, les acheteurs seront surement plus attentifs à la façon dont ils investiront dans l’automobile de collection. Les prochaines ventes aux enchères, particulièrement celles d’Amelia Island qui se tiendront début mars, seront particulièrement analysées par les observateurs ainsi que par les investisseurs.

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Pour aller plus loin

Retrouvez ici toutes les analyses ainsi que les résultats complets et détaillés des ventes aux enchères de la semaine de Rétromobile 2016 :

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Non, Lionel Messi n’a pas acheté la Ferrari 335 S Sport Scaglietti !

Depuis plusieurs heures, une rumeur circule sur internet selon laquelle le célèbre footballeur Lionel Messi serait l’heureux acquéreur de la Ferrari 335 S Sport Scaglietti vendue aux enchères lors du salon Rétromobile. La vente de cette prestigieuse Ferrari issue de la collection Bardinon (Mas du Clos) pour plus de 32 millions d’euros attire toutes les convoitises et les rumeurs les plus folles.

L’information émane du quotidien sportif espagnol AS qui se base sur un communiqué du multimillionnaire italien Alessandro Proto, ce dernier déclare avoir été chargé de la vente et que la Ferrari a été vendue à un collectionneur international. AS a ensuite identifié ce mystérieux collectionneur comme étant la star du FC Barcelone, l’argentin Lionel Messi.
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Couverture AS.

Si l’intervention d’Alessandro Proto reste à prouver dans la vente de la Ferrari 335 S Sport Scaglietti, la suite des révélations de AS devient rocambolesque car le quotidien espagnol déclare que Cristiano Ronaldo l’autre star du ballon rond aurait lui aussi fait une offre. Le prodige argentin l’aurait donc une fois encore emporté sur son concurrent portugais comme ce fut le cas lors du dernier ballon d’or.

Bien évidement l’information s’est répandue comme une trainée de poudre et a été reprise sans avoir été vérifiée par de nombreux médias à travers le monde. En France, plusieurs sites spécialisés dans le sport ont repris l’information mais également GQ et BFM TV, les sites automobiles la reprennent en y mettant tout de même du conditionnel.

Il s’agit purement et simplement d’une fausse information créée par AS pour exacerber une fois encore la rivalité entre Lionel Messi et Cristiano Ronaldo. Nous étions dans la salle de la ventes aux enchères et nous vous pouvons vous affirmer que la voiture n’a pas été adjugée à Alessandro Proto mais a un dénommé « Max » présenté par maître Hervé Poulain comme l’un de ses confrères. Il est fort possible que « Max » ait acheté cette voiture pour un tiers, mais selon nos informations, la Ferrari 335 S Sport Scaglietti prendrait plutôt la direction de la collection privé d’un magnat de l’immobilier du côté de l’Ohio. Nous préférons ne pas révéler son identité car celui-ci ne l’a pas souhaité.
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Ferrari 335.

Le « vrai » nouveau propriétaire de la Ferrari doit très certainement à l’heure actuelle être en train d’organiser le transport de son précieux achat depuis la France vers les Etats-Unis. Nul doute qu’il doit se délecter de la lecture des nombreux articles et commentaires faisant de Lionel Messi le nouveau possesseur de la Ferrari 335 S Sport Scaglietti.

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Auto Plus Classiques présente ses tutos

Les tutos sont de plus en plus à la mode, pour s’en convaincre il suffit de passer quelques minutes sur YouTube et on se retrouve à visionner des heures de tutoriels sur des sujets divers et variés. Auto Plus Classiques prend l’excellente initiative d’adapter la mode des tutos à l’automobile de collection et plus précisément à la mécanique de nos belles anciennes. Ces tutoriels ont pour but d’apprendre à entretenir facilement et soi-même sa voiture ancienne.

Ils seront proposés sur le stand d’Auto Plus Classiques (Pavillon 1, Stand C7) dans le cadre du salon Rétromobile. L’animation des tutos sera confiée à messieurs Léger et Pedreiro, professeurs au GARAC, Ecole nationale des Professions de l’Automobile.
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Tutos Auto Plus Classiques.
Voici les thématiques qui seront abordées :

  • La révision : les périodicités d’entretien, les opérations indispensables et les bons gestes pour remplacer bougies et filtres, et faire la vidange.
  • Réglage des culbuteurs : la méthode de réglage détaillée point par point : mise en bascule des culbuteurs, réglage du jeu des culbuteurs du cylindre opposé à l’aide d’un jeu de cales et vérification.
  • Réglage des rupteurs : découvrez comment positionner la came de l’allumeur, vérifier à l’aide d’un jeu de cales puis régler.
  • Le refroidissement : contrôles et opérations à effectuer régulièrement (nettoyage, détartrage…), positionnement correct du Calorstat, choix du liquide de refroidissement et du manocontact de ventilation.

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Voici les horaires prévisionnels (à confirmer sur place) :

  • Mercredi, jeudi et vendredi : 11h, 14h30 et 16h
  • Samedi et dimanche : 11h, 12h, 14h30 et 16h

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Norman Dewis se confie à Autocar

Vous ne connaissez peut être pas Norman Dewis, mais il s’agit pourtant d’un personnage clef dans l’histoire de Jaguar, celles que l’on aime tout particulièrement les modèles des années 50 à 70. Norman a été le pilote essayeur de la marque de Coventry pendant de nombreuses années développant aussi bien des innovations techniques telles que les freins à disques, la suspension arrière indépendante ou testant de nouveaux modèles de Jaguar. Il est le pendant britannique de Valentino Balboni qui jouait le même rôle chez Lamborghini, la marque italienne a eu le mérite de rendre hommage à Valentino par le biais d’une série spéciale, espérons qu’un jour Jaguar en fera de même eut égard au travail de Norman Dewis.
.Norman Dewis.
Norman Dewis est aujourd’hui âgé de 95 ans, toujours fringant, il continue de graviter dans la galaxie Jaguar même si il n’y tient plus de rôle officiel. Norman est entré chez Jaguar en 1951 après avoir travaillé pour le constructeur britannique Léa Francis.

En entrant chez Jaguar, sous la direction de Bill Heynes alors directeur de l’ingénierie de la marque, Norman Dewis rejoint une équipe que l’on peut considérer à postériori comme une dream team. Si Jaguar est alors dirigé par Sir Wiliam Lyons, l’équipe technique se compose de Claude Bailly et Wally Hassan en charge du développement des moteurs XK, de Malcolm Sayer génial aérodynamicien aux techniques empiriques, sans oublier Bob Knight pour les liaisons au sol et Loftly England pour tout ce qui touche au département compétition.

Avec de tels ingénieurs, les innovations sont constantes et Norman Dewis enchaîne les kilomètres au volant de prototypes et voitures de série, que ce soit sur les routes de l’arrière pays britannique ou sur les circuits et pistes d’essais telles que celle du MIRA.

L’une des premières missions de Norman a été de développer les freins à disques en partenariat avec Dunlop. Rappelons qu’à l’époque, seuls les freins à tambours existaient et que la technologie des freins à disques apparaissait pour de la science fiction. Le développement ne se fera pas sans difficulté, notamment en ce qui concerne le liquide de frein qui boue trop rapidement, les disques qui s’usent prématurément ou encore les plaquettes de frein qui ne reviennent pas correctement. Afin de ne pas dévoiler la technologie des freins à disque, Jaguar les développaient en cachette fuyant les pistes d’essais officiels. Nul doute que Norman Dewis a du se retrouver plusieurs fois sans frein avec la Type C expérimentale lors des essais.

Une fois (relativement) fiabilisée, cette technologie a été installée sur les Jaguar Type C puis Type D de compétition, permettant aux voitures britanniques de remporter les 24 heures du Mans face à des Mercedes plus puissantes et plus rapides.
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Dewis Discussion.
En plus de la publicité des victoires au Mans, Sir William Lyons souhaite prouver que les Jaguar que l’on retrouve en concessions sont parmi les voitures les plus rapides du monde. Rappelons que le patronyme de la XK120 indique que la voiture peut atteindre les 120 miles / heure (équivalent à 200 de nos kilomètres / heure), une vitesse totalement folle au début des années 50. La vitesse de pointe était particulièrement importante pour la promotion, utilisant le même type d’appelation, Donald Healey avait baptisé la 100/4 également pour communiquer autour de sa vitesse de pointe.

Laissons les créations de Warwick pour revenir à Jaguar, en 1949, la presse est conviée en Belgique, à Jabbeke pour être précis, pour constater la vitesse de pointe d’une XK120 presque de série. La voiture réglée avec soin par l’usine dépasse les 132 miles établissant alors un record, Norman Dewis ne faisant pas encore partie de Jaguar il n’est pas de l’aventure.

En 1953, une Pegaso bat le record de vitesse établi par la XK120 quelques années plus tot, il est alors décidé de préparer un roadster au moteur gonflé et spécialement carrossé pour reprendre ce record. En octobre, 1953, Norman Dewis se retrouve donc en Belgique sur la portion d’Autoroute de Jabbeke pour une nouvelle tentative de record. La XK120 atteindra la vitesse folle de 172 miles / heure (277 Kilomètres / heure). Pour qui a roulé au moins une fois dans une Jaguar XK120 ou dans une voiture des années 50, il estimera à sa juste valeur la performance au volant pour atteindre une telle vitesse.

La carrière de Norman se poursuit chez Jaguar par le développement de la Type D, tout d’abord dans sa version avec le nez court (short nose) puis la version plus aérodynamique à nez long (long nose) et aileron arrière. La Type D est l’une des voitures préférées de Norman Dewis, particulièrement dans sa déclinaison long nose qu’il a piloté pendant des heures pour faire fonctionner de concert le châssis et l’aérodynamique sur cette auto. Le travail de développement payera puisque Jaguar remportera de nouveau les 24 heures du Mans, les Type D étant chronométrées à 192 miles / heure (307 kilomètres / heure) dans la ligne droite des Hunaudières.
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Norman Dewis XKSS.
Peu à peu les prototypes font la loi aux 24 heures du mans et il devient quasiment impossible pour une voiture de Tourisme de s’y imposer. Les Jaguar Type E Lightweight n’auront jamais de résultats probants dans la Sarthe et le constructeur britannique envisage alors une approche plus radicale.

Le prototype baptisé XJ13 est une barquette particulièrement profilée entièrement réalisée en aluminium qui fut dessinée par l’aérodynamicien maison Malcolm Sayer. La voiture est propulsée par le V12 de 5 litres qui équipera notamment la XJ12 ou encore la Jaguar Type E. Bien évidemment, Norman Dewis est encore mis à contribution pour le développement de la XJ13. Celui-ci s’arrêtera prématurément suite à un crash à très haute vitesse sur la piste d’essai du MIRA. La voiture sera entièrement détruite par cet accident mais Norman s’en tirera miraculeusement indemne. Les causes de cet accident restent floues même si des pneumatiques usagés ou encore non adaptés à la vitesse de la voiture reviennent régulièrement comme explication.

Norman Dewis a continué de travailler pour Jaguar jusqu’en 1985 en développant notamment les différentes versions de la berline XJ ou encore le coupé XJ-S. Il a ensuite pris une retraite bien méritée après une carrière placée sous le signe du développement technologique et des très hautes vitesses. On estime qu’au cours de ses différents essais, Norman a parcouru plus d’un million de miles (1,6 millions de kilomètres) au volant de Jaguar à des vitesses moyennes supérieures à 100 miles / heure (160 kilomètre / heure).
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Type E Dewis.
En 1994, pour des raisons personnelles, Norman reprend du service chez Jaguar même si son rôle de pilote essayeur est passé au second plan, son rôle de conseiller et de représentant de la marque devenant peu à peu prépondérant. Il continue de prendre le volant des dernières productions de Jaguar et s’étonne toujours des bruits de roulements de pneumatiques sur les voitures modernes.

En 2020, le 3 août pour être précis, Norman Dewis fêtera ses 100 ans, pour cet anniversaire il ne souhaite pas de gâteaux mais un cadeau pour le moins original. Il désire faire un tour de la piste d’essai du MIRA au volant de la Jaguar XJ13 et son surpuissant V12 central. Norman espère effectuer ce tour à plus de 100 miles / heure de moyenne au volant de la voiture qui a failli lui couter la vie lors de son développement. Nous avons eu la chance de croise Norman Dewis sur plusieurs événements automobiles, il est aussi discret que sa carrière est impressionnante, un authentique passionné d’automobile britannique et plus particulièrement de Jaguar.

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Source et crédits photos : Autocar

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