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Vidéo de la semaine #199

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Le Mans tourné en 1971 avec Steeve McQueen est un film mythique pour tous les passionnés d’automobile et de sport automobile et il est considéré depuis sa sortie comme une référence du genre. Si les images ont été tournées au plus proche de l’action, les dialogues ne sont pas le point fort du film et il faut attendre près de 10 minutes avant les premiers dialogues du Mans. Jay Rajeck, artiste réputé dans le milieu de la musique électronique a décidé de re-sonoriser certaines scènes cultes du film. Le résultat est plutot réussi et la musique électronique moderne se mélange étonnamment bien avec des images datant de plus de 40 ans.
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Weekend of a Champion : l’avis de Morrissette

Un jeudi soir de décembre aux alentours de 19h30, une heure propice pour aller au cinéma ou les salles sont habituellement bien remplies. La petite salle dévolue à Weekend of a Champion au Gaumont des Champs Elysées ne souffre d’aucune surpopulation car seule une dizaine de passionnés / curieux ont pris place dans les fauteuils, on comprend alors mieux le faible nombre de salles diffusant le court métrage de Polanski. Weekend of a Champion est par conséquent un film d’initié, est-ce pour autant un mauvais film ?

Pour être tout à fait exact il s’agit d’un documentaire et non d’un film au scénario hollywoodien comme pouvait l’être Rush. Commençons par ce qui a le moins emballé Morrissette, les nombreuses images extérieures de course, si elles ont l’avantage de mettre en lumière les Formule 1 des années 70, celles-ci sont peu spectaculaires et ne permettent pas réellement au spectateur de vivre l’action.

Polanski Stewart

A l’inverse, les caméras embarquées sont une grande réussite et l’impression de vitesse est encore accentuée par l’absence de stabilisateur d’image. L’histoire est un éternel recommencement, souvenez vous, lors de la saison de Formule 1 2012, la caméra embarquée au niveau des yeux du pilote était la grande innovation qui devait enfin permettre au téléspectateur de suivre la course comme s’il était dans le baquet de la monoplace. Devinez ou Roman Polanski a placé ses caméras sur la Tyrrell de Stewart en 1971 ? Précisément au niveau du casque du pilote écossais.

Le grand intérêt du film réside dans les leçons de vie et de pilotage que distille Jackie Stewart tout au long du documentaire. Jamais on n’avait vu un pilote de F1 expliquer en slip lors de son petit déjeuner la douceur nécessaire au pilotage d’une Formule 1 sur un circuit urbain. Jackie Stewart qui confesse lui-même son manque d’éducation a tout appris sur le terrain et a joué de son charisme extraordinaire pour devenir l’un des plus grands pilote de F1 de l’histoire.

Stewart et Polanski reviennent à plusieurs reprises sur les nombreux pilotes qui perdaient la vie à l’époque sur les circuits et sur les relations d’amitié qui pouvaient unir les familles des pilotes. Au chapitre des familles, Weekend of a Champion montre également le rôle des femmes de pilotes qui n’étaient pas à l’époque des stars du show business mais faisaient tout pour la carrière de leurs maris et se retrouvaient bien souvent veuves. On retrouve également (toutes proportions gardées) l’ambiance qui règne actuellement sur les courses historiques. Le pilote, aussi doué soit il redevient simple spectateur dès qu’il enlève son casque et prend plaisir à voir évoluer d’autres disciplines sur le circuit. Une habitude perdue par les pilotes de Formule 1 modernes qui vont de points presses en réunions.

L’ajout des retrouvailles de Stewart et Polanski 40 ans après les faits à Monaco est très réussi et permet réellement de remettre en perspective le documentaire Weekend of a Champion. Jackie Stewart y revient notamment sur sa relation particulière avec François Cevert et sur la disparition de celui-ci.

En conclusion, Morrissette vous invite à aller voir Weekend of a Champion, ne tardez pas trop car vu la faible fréquentation des quelques salles diffusant le film, celui-ci ne devrait pas rester à l’affiche très longtemps.

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Weekend of a Champion

Weekend of a Champion est un documentaire tourné autour de Jackie Stewart lors du Grand Prix de Monaco de Formule 1 1971. Roman Polanski, ami personnel du champion de F1 écossais a réalisé ce film tourné par Frank Simon spécialiste du tournage de documentaire. La diffusion du documentaire en 1972 a été très confidentielle malgré l’intérêt réel de Weekend of a Champion qui entraine le spectateur dans la sphère intime de Jackie Stewart le temps du Grand Prix le plus célèbre de la saison qu’il remporta par ailleurs.

Weekend of a Champion

40 ans après sa première sortie, Roman Polanski a décidé de restaurer le film avant que celui-ci ne soit détruit dans l’entrepôt ou il été stocké. De nouvelles scènes ont été tournées en principauté, les deux amis revenant sur les lieux du tournage 40 ans après. Le film met en lumière le mode de vie du monde de la F1 dans les années 70 ou les pilotes vivaient comme des rock stars mais avec la peur de mourir constamment présente. Weekend of a Champion est l’un des premiers documentaires à avoir disposé des caméras embarquées sur des Formules 1, les caméras étant alors loin d’être miniaturées.

Weekend of a Champion dans sa version 2013 a été présenté cette année hors compétition au festival de Cannes. Le film devait initialement ressortir sur grand écran au mois de novembre mais la sortie a été repoussée au 18 décembre pour pouvoir organiser une avant première. Le film est donc désormais dans les salles obscures, cependant seulement quatre cinémas ont décidé de programmer le film en France :

  • ABC à Toulouse (31)
  • Majestic à Lille (59)
  • Gaumont Parnasse à Paris (75)
  • Gaumont Champs-Elysées à Paris (75)

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Pour beaucoup il faudra donc attendre la sortie du film en DVD, en attendant pour vous faire une idée, Morrissette vous propose la bande annonce du film et ne manquera pas de vous donner son avis si elle parvient à voir le film.


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Vanishing Dyane

Certains d’entre vous connaissent à n’en pas douter le film de 1971, Vanishing Point, traduit maladroitement en français par Point Limite Zéro, titre dont Morrissette cherche toujours la signification. Vanishing Point est un grand classique des road movie et l’archétype du genre cinématographique, il met en scène une Dodge Challenger blanche, conduite par un personnage sombre et secret nommé Kowalski. Celui-ci traverse les Etats-Unis à tombeau ouvert, défiant les forces de l’ordre des différents Etats, ne pouvant compter que sur le soutien d’un animateur de radio pour le moins spécial. Nous sommes en 1971, fin de l’acte I.

Nous voici en 2012, et le Point s’est transformé en Dyane pour donner naissance à Vanishing Dyane. A première vue, on pourrait croire à un remake français de Vanishing Point où, faute de moyens, la Dodge Challenger aurait été remplacée par une Citroën Dyane. Même si un tel film aurait très certainement un très fort potentiel burlesque il n’en est rien. Vanishing Dyane n’a de commun avec son illustre prédécesseur que le titre et le goût du voyage.

Le projet Vanishing Dyane est un mix entre un road trip classique le long de la Loire et l’adaptation automobile du concept télévisuel de Pekin Express. En effet, Thomas, Geoffrey et Thibaud ont longé la Loire au volant de la Dyane depuis sa source au Mont Gerbier de Jonc jusqu’à son estuaire à St Nazaire au cours du mois d’août 2011. L’originalité du projet réside dans le fait que le voyage devait s’autofinancer, pour cela la Dyane a été vendue pièce par pièce tout au long du parcours pour financer son carburant. Les trois aventuriers ont ainsi vendu nombre d’éléments non indispensables pour faire avancer la voiture au court du voyage.

A son arrivée en Loire Atlantique, la Dyane pouvait être qualifiée de Quatre roues sous un parapluie, célèbre nom d’une agence de voyage de la capitale proposant des visites de Paris en Citroën 2 CV.
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Si le voyage a été financé par la Dyane, elle ne pouvait pas subvenir également au coûts de réalisation du film de cette aventure, la petite Citroën ayant déjà beaucoup payé de sa personne tout au long des 1000 km de ce parcours ligérien. Les trois aventuriers, tous artistes avant d’être conducteurs ont donc fait appel à Internet et au site Ulule, spécialisé dans le co-financement en ligne de vidéos, afin de réunir la somme nécessaire au montage du film dont voici la bande annonce :
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[vimeo http://www.vimeo.com/33121429 w=691&h=389]

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Ce projet original a retenu l’attention de Morrissette, premièrement de part la qualité des images de la bande annonce mais également par le dénouement du voyage. Morrissette n’aurait pas supporté que la Dyane ne soit qu’un prétexte à un road trip et un projet cinématographique si celle-ci avait été abandonnée en fin de parcours à St Nazaire. Fort heureusement, la Dyane a été donnée à une famille de Loire Atlantique qui s’est engagée à restaurer celle-ci, gage d’amour pour cette petite auto de 1978.

Il ne reste plus qu’une semaine pour financer le projet Vanishing Dyane, et l’équipe du film espère atteindre la somme de 4 000€. Si ce projet a retenu votre attention ou si vous avez apprécié les images de la bande annonce et souhaitez soutenir Vanishing Dyane : http://fr.ulule.com/vanishing-dyane/

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