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Ich bin ein Marathonläufer

Par cette métaphore de la célèbre phrase prononcée par John Kennedy s’achève mon marathon de Berlin 2016. Troisième major marathon bouclé en trois ans après Londres et New York ce qui nous place désormais à mi-chemin de la médaille des Six Stars Finishers qui fait rêver de nombreux marathoniens. Cette médaille est décernée aux coureurs qui ont bouclé avec succès les six marathons composant la série des World Major Marathon (Tokyo, Boston, Londres, Berlin, Chicago et New York).

S’ils sont tous des marathons de premier rang caractérisés par leur nombre important d’engagés, chaque marathon garde néanmoins sa spécificité. Celui de Berlin est placé sous le signe de la performance et plus précisément des records du monde. Trois records y ont été battus récemment et les organisateurs mettent en avant le parcours très plat propice à la réalisation de performances.
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Avant de s’élancer pour le marathon, une visite au village s’impose pour récupérer le dossard et se faire une première idée de l’ambiance. Le village du marathon de Berlin n’a rien d’exceptionnel, celui-ci est rationnel pas spécialement chaleureux ni exubérant, très allemand en somme. A Berlin les dossards sont imprimés sur présentation du code barre de la convocation ce qui facilite grandement les choses. En revanche le chronométrage se fait par une puce à accrocher dans ses lacets, une technique d’un autre âge que l’on s’attend plus à voir sur une course régionale que sur un marathon international.

Autre pingrerie berlinoise, aucun t-shirt n’est offert aux coureurs que ce soit celui du marathon ou celui de finisher. Il faut donc se délester de 30€ pour acheter un t-shirt de finisher avant même de prendre le départ de la course … superstitieux s’abstenir ! Le marathon de Berlin n’est pas réputé pour la beauté de ses produits dérivés et les choix de couleurs pour cette édition 2016 ne viendront pas contredire cette réputation.

Dimanche matin place à la course, quelle joie d’être sur la même ligne de départ (à quelques mètres près) que Kenenissa Bekele que j’admirais il y a quelques années au Stade de France lors des mondiaux d’athlétisme 2003. Le marathon est l’un des rares, si ce n’est l’unique sport où des athlètes professionnels se retrouvent sur la même ligne de départ que des amateurs. Le départ est très bien organisé et les vidéos sur écrans géants nous font patienter jusqu’au coup de pistolet au point que l’on ne voit pas le temps passer jusqu’au décompte à une minute du départ.
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Le temps de préparer la montre et nous voilà lancés en direction de la Tour de la Victoire. Je profite des premiers kilomètres pour me chauffer doucement quitte à sacrifier quelques secondes au kilomètre. Le plan est de partir sur un rythme de 4’40 au kilomètre et de le tenir aussi longtemps que possible. L’expérience du marathon, même si celle-ci est faible avec quatre départs au compteur permet de mieux gérer le rythme des premiers kilomètres et de se forcer à ralentir pour garder de l’énergie pour les derniers kilomètres du parcours.

Berlin est le marathon de la performance et cela se ressent dans le peloton. Tout le monde est concentré sur son objectif et il y a très peu de gens déguisés. À Berlin le marathon est plus un sport qu’un amusement et cela se voit également du côté des spectateurs. Ceux-ci sont présents en nombre mais relativement calmes, ils se contentent d’applaudir poliment et d’encourager la famille ou les amis qu’ils sont venus voir. On est très loin des spectateurs hurlants dans les rues de Londres ou des panneaux d’encouragement de New York.

Petit à petit les kilomètres défilent, 5km, 10km …15km, rien ne peut m’arrêter, si ce n’est peut être la monotonie du parcours. Si le marathon de Berlin est assurément plat, il se dispute sur de grandes avenues et son parcours à peu d’intérêt. La course se déroule principalement dans des zones pavillonnaires et à l’exception de l’arrivée à la porte de Brandebourg on ne voit quasiment aucun monuments.
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Au 17ème kilomètre ma montre GPS décide de se perdre et m’annonce que je cours au milieu d’un parc alors que je suis bel est bien sur une avenue du parcours officiel. Résultat de ce détour imaginaire : un décalage de quasiment un kilomètre entre la distance de la montre et celle réelle du marathon. Tous les calculs de moyenne sont donc faux, il faut alors faire les calculs à l’ancienne dans sa tête en se fiant uniquement à la vitesse instantanée et en calculant les temps de passage.

Je continue ainsi mon parcours dans les rues de Berlin, même si je sens bien que tenir le rythme de 4’40 est de plus en plus difficile, le chronomètre reste stable et les kilomètres continuent de défiler. Pas de mur du 30ème ni même du 35ème kilomètre, seulement des jambes qui deviennent lourdes et la nécessité de relancer de plus en plus pour rester dans les objectifs. Le calcul mental continue et en passant au 38ème kilomètre je sais que si je tiens sous les 5 minutes au kilomètre je franchirai la ligne d’arrivée en moins de 3h20. Ce sera mon objectif jusqu’à la fin.

En passant la Postdamer Platz, l’arrivée du marathon est à quelques mètres seulement mais les organisateurs n’ont pas choisi le chemin le plus court et nous ont réservé un détour de près de 4 kilomètres avant de passer la ligne d’arrivée tant espérée. A l’abord du 40ème kilomètre je ressens l’effet du mur (quoi de plus normal à Berlin !), le chrono ralenti de plus en plus et commence à flirter dangereusement avec la limite des 5 minutes au kilomètre. Le moral prend alors le relais pour me porter jusqu’à la dernière ligne droite.
En apercevant enfin la porte de Brandebourg, je sais que l’arrivée est encore à plus de 500 mètres et qu’il ne faut pas accélérer tout de suite. Mais chassez le naturel et il revient au galop, j’accélère donc jusqu’à la porte de Brandebourg puis une seconde fois entre la porte et la ligne d’arrivée. Au moment de franchir la ligne, un coup d’œil au chrono me permet de voir que le défi est réussi et que le temps officiel est de 3’19’’17. Il s’agit d’un nouveau record quasiment 10 minutes plus rapide que le temps établi l’an dernier à New York. Celui-ci sera très certainement difficile à battre dans les mois ou années à venir.
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A l’arrivée, outre la traditionnelle médaille, le ravitaillement et le poncho, le marathon de Berlin est à ma connaissance le seul à offrir de la bière aux participants. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, de nombreux marathonien profitent de leur pinte de bière seulement quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée.

En résumé, le marathon de Berlin est totalement orienté vers la performance, tout est parfaitement organisé avant et pendant la course pour favoriser les chronos. En revanche, au niveau du parcours et des spectateurs, Berlin manque de ce léger supplément d’âme qui fait de certains marathons une immense fête populaire.

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2015 en 10 coups d’œil dans le rétro #10

Coups dOeil10.
Un jour j’irai à New York avec toi

Si le running était à la base une préparation physique pour la course automobile, cette activité prend de plus en plus de place dans notre agenda. Avec plus de 1700 kilomètres courus en 2015 dont 150 en compétition on aura quasiment usé autant de baskets que de pneumatiques de course. Le point d’orgue de cette saison de running était indéniablement le Marathon de New York. Véritable légende parmi les plus grands marathons du monde, les qualificatifs manquent pour décrire cet événement particulier. Avec plus de 50 000 coureurs au départ, un parcours dans tous les quartiers de la ville avant une arrivée dans Central Park, des spectateurs enthousiastes tout au long de l’épreuve, le Marathon de New York est une expérience unique.
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Lettre au Père Noël #4

Noël approche et notre liste au Père-Noël s’étend de jour en jour. En cette année de sortie d’un nouveau James Bond, impossible de ne pas glisser une Aston Martin dans notre sélection. Il ne s’agit cependant pas d’une DB5 directement associée à 007 mais d’une beaucoup plus rare et plus exclusive DB4 GT Zagato.
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Cette voiture anglo italienne est basée sur un châssis de DB4 GT, dotée du 6 cylindres en ligne Aston martin de 3,7 litres développant dans cette version spécifique 314 chevaux. Celui-ci bénéficie des évolutions les plus poussées avec notamment le double allumage et un taux de compression plus élevé.

Cependant, l’originalité de la voiture ne repose pas sur sa partie mécanique mais sur sa carrosserie. Celle-ci toute en aluminium est particulièrement fluide et signée de la main du maître italien Zagato. L’Aston Martin DB4 GT Zagato a été présentée pour la première fois au salon de Londres en 1960 et était proposée à un prix exorbitant, rappelons que les Aston Martin « classiques » faisaient partie des voitures les plus chères à l’époque. Aston Martin et Zagato tablaient sur une production de 25 exemplaires mais seulement 19 verront finalement le jour faute de demande.

L’Aston Martin DB4 GT Zagato était prédisposée à la compétition du fait de son puissant moteur et de son poids contenu. Elle sera engagée à Goodwood ou encore aux 24 heures du Mans mais n’obtiendra pas un palmarès conséquent. Les Ferrari 250 GT puis 250 GTO empêchant l’anglo italienne de viser la victoire à la régulière.
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L’exemplaire proposé lors de la vente Driven by Disruption est le quatorzième de la série et a été exporté en Australie en 1960. La voiture a couru de l’autre côté de la planète pendant plusieurs années avant de revenir en Grande Bretagne au début des années 90. La voiture immatriculée 4 RTA a été entièrement restaurée entre 2002 et 2004. Suite à cette restauration, la voiture a été présentée dans de nombreux concours d’état ou elle a été plusieurs fois primée. Voici quelques images de la belle en action :

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L’Aston Martin DB4 GT Zagato est estimée entre 15 et 17 millions de dollars. Pour cette somme vous obtiendrez l’une des voitures les plus désirables mais également une voiture éligible pour le Goodwood Revival (ou l’on en voit de temps à autre) et pour Le Mans Classic.

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Si vous n’avez pas lu nos précédentes lettres au Père-Noël, voici un rappel des chapitres déjà publiés :

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Lettre au Père Noël #3

Nous continuons notre liste au Père-Noel avec ce troisième chapitre consacré cette fois à une automobile allemande puisqu’il s’agit d’une 300 SL papillon dans sa déclinaison Sportabteilung. Cette Mercedes conserve cependant un lien étroit avec l’Angleterre puisqu’elle a été pilotée en son temps par la légende Sir Stirling Moss lors du Tour de France Automobile de 1956.

Il est intéressant de constater le nombre d’autos pilotées par Sir Stirling Moss que l’on retrouve régulièrement dans les ventes aux enchères. Il faut rappeler qu’a l’époque les pilotes, quelques soit leur renommée multipliaient les engagements, que ce soit lors d’épreuves nationales ou internationales, en GT, Tourisme, Formule 3, Formule 2, Formule 1 ou encore Endurance. Les contrats avec les marques étaient beaucoup moins restrictifs qu’à l’heure actuelle et il n’était pas rare qu’un pilote prenne le volant d’une dizaine d’autos différentes au cours d’une saison de sport automobile. Cette multiplicité des pilotes de renoms fait aujourd’hui le bonheur des maisons de ventes aux enchères qui peuvent ainsi faire grimper les prix en proposant à la vente des « ex Moss », « ex Fangio » …
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Revenons à la Mercedes 300 SL qui sera proposée à la vente Driven by Disruption organisée par RM Sotheby’s (née de la fusion entre RM Auctions et Sotheby’s) le 10 décembre à New York. La version Sportabteilung de la Mercedes 300 SL est particulièrement rare car seulement 4 exemplaires auraient été produits. La voiture est sortie des ateliers de productions le 27 aout 1955, la voiture a ensuite connu une carrière sportive dont le plus beau chapitre reste la seconde place acquise au Tour de France Automobile 1956 aux mains de Sir Stirling Moss.

La voiture est restée dans la même famille depuis 1966 et a fait l’objet d’une restauration intégrale à la hauteur du pedigree et de la valeur d’une 300 SL au palmarès unique. Pour bien mettre en avant l’histoire du modèle, RM Sotheby’s a fait réaliser par le talentueux photographe Rémi Dargegen une série de clichés sur l’autodrome de Linas Montlhéry ou la voiture exhibe fièrement sa plaque et ses numéros de course.
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La voiture est estimée entre 5 et 7 millions de dollars et sera proposée au sein d’une vente exceptionnelle regroupant des modèles plus rares et plus chères les uns que les autres, en voici un petit aperçu.

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Si vous n’avez pas lu nos précédentes lettres au Père-Noël, voici un rappel des chapitres déjà publiés :

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Le Marathon de New York en 26 points clés … et un peu plus

Comme vous l’avez certainement constaté, Morrissette était absente d’internet et des réseaux sociaux ces derniers jours et ce pour une bonne raison : le Marathon de New York City 2015, plus précisément le TCS New York City Marathon 2015 (les sponsors sont importants aux Etats Unis).

Dès 5h du matin, un flot ininterrompu de bus quitte Manhattan en direction de Staten Island. Les bus déchargent leurs cargaisons de coureurs multicolores au village de départ. Suite à l’attentat au marathon de Boston, les mesures de sécurité ont été renforcées, les bagages doivent être transparents et passage au détecteur de métaux obligatoire pour tout le monde.

Une fois le contrôle de sécurité passé, un immense village de départ attend les coureurs, on se voit offrir un bonnet en polaire aux couleurs de Dunkin’ Donuts. Ce cadeau s’avèrera le plus utile que je n’ai jamais eu au départ d’une course à pied. Les volontaires distribuent donc des donuts mais également du café, du thé, de l’eau ou encore des boissons énergétiques.
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Depart Marathon

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Chacun s’occupe comme il peut en attendant le départ. Les américains faisant tout dans la démesure, le nombre de toilettes installées est impressionnant, les demoiselles habituées aux interminables queues lors des courses parisiennes apprécieront l’effort. J’apprécie également car le froid et le stress me donnent une autonomie de moins de 30 minutes entre deux passages aux toilettes.

Tout le monde se met en place dans le SAS une bonne heure avant le départ, j’y croise de nombreux français puisqu’ils sont en nombre les coureurs les plus représentés derrière les américains. Après avoir donné les vêtements inutiles à une œuvre de charité, Il est temps d’avancer jusqu’à la ligne de départ : Ladies and gentleman start your baskets !
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Mile 0 : Oh, say can you see …
La procédure débute par l’incontournable hymne américain. Un moment particulièrement solennel pour lequel les plus de 50 000 coureurs présents enlèvent tous leurs chapeaux bonnets et casquettes colorés. Je retiens mes larmes, ce n’est pas le moment de se déshydrater !

Le départ est donné par deux véritables coups de canons, impossible de ne pas l’avoir entendu. La célèbre chanson New York New York accompagne alors le départ des coureurs. Je passe la ligne pile sur les phrases « It’s up to you New York New York ».
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Mile 1 : Le pont du Marathon de New York en vrai, pas à la télé
Ça en fait du monde sur le pont de Verrazano ! Celui-ci semble d’un coup bien étroit pour accueillir le flot des coureurs de l’édition 2015 du Marathon de New York, juste le temps de jeter un coup d’œil à la statue de la Liberté. Pour corser le tout, ce premier pont représente la plus grosse ascension du parcours. Résultat du trafic et de la montée, j’accuse déjà un retard de plus de 35 secondes sur le temps idéal à l’issue du premier kilomètre.

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Mile 2 : On lâche les chevaux
Une belle et grande descente s’annonce, celle du pont de Verrazano, c’est le moment de lâcher les chevaux et les jambes pour rattraper les précieuses secondes perdues sur la première moitié du pont.

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Mile 3 : Donner le sourire à un enfant
A la sortie du pont, on rencontre les premiers spectateurs venus encourager les participants au Marathon. J’en profite pour donner mon bonnet Dunkin’ Donuts à un enfant de Brooklyn car il commence à faire chaud sous le bonnet violet et orange.

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Mile 4 : Un peu de réflexion après l’effervescence du départ
Il est temps de regarder la montre avec attention et de se caler au bon rythme. C’est également le moment idéal pour trouver des compagnons de route qui vont à la même allure que moi et me serviront de repères. Je pars sur un rythme de Marathon en 3h20 sachant que je faiblirai forcément sur la fin pour viser un chrono de 3h30.

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Mile 5 : Un public incroyable
Les spectateurs sont très nombreux tout au long du parcours et particulièrement bruyants et enthousiastes. Beaucoup sont venus en famille avec des panneaux d’encouragements faits à la main avec des messages originaux et drôles. Les américains sont biens les rois du marketing et de la communication.

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Mile 6 : 20 miles to go, on gère
Le 10ème kilomètre approche, tout se déroule bien, le rythme est correct. Je gère l’allure bien aidé par ma montre GPS (merci Papa Noël). Je me ravitaille avec application et bois régulièrement. C’est le moment de laisser gentiment les kilomètres se dérouler sans forcer l’allure.

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Mile 7 : Happy Birthday et respect messieurs dame
Je découvre à ma gauche un couple de runneurs américains qui fêtent aujourd’hui leurs 60 ans et courent le marathon avec un ballon « Happy Birthday ». Les encouragements du public ne manqueront pas pour eux tout au long du parcours. Etre capable de finir un marathon à 60 ans c’est beau mais à cette allure c’est magnifique !

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Mile 8 : Brooklyn encore et encore
C’est grand en fait Brooklyn ! La majeure partie du Marathon de New York se déroule dans le quartier de Brooklyn peu connu par les touristes français. Les spectateurs y sont chaleureux et adorent le Marathon, on est loin de l’image de ghetto généralement associée au quartier.

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Mile 9 : Bonjour Empire State Building
Sur votre gauche Manhattan, je commence enfin à apercevoir les grattes ciels et les tours les plus célèbres de New York. Même s’il n’y a aucun guide touristique pour nous indiquer les points d’intérêt de la ville, on se rapproche petit à petit.

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Ravitaillement

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Mile 10 : Attention où on met les pieds

Oulala que de gobelets par terre à chaque mile, lors de points ravitaillement. Malgré les efforts des volontaires, un tapis de gobelets verts jonche la chaussée. Il faut bien penser à éviter les gobelets et à ne surtout pas taper dedans avec les pieds, ça peut faire mal, j’en ai déjà fait la douloureuse expérience.

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Mile 11 : Tous les dix miles la pause s’impose
Un arrêt aux toilettes et ça repart, là encore l’organisation américaine est irréprochable. A chaque mile on trouve de la boisson énergétique (Gatorade), de l’eau et des toilettes. De quoi gérer parfaitement son marathon, ses ravitaillements et ses pauses obligatoires. Rien à dire, tout est bien, très bien organisé.

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Mile 12 : Une pointe d’ennui
C’est moi ou on tourne en rond ? Ah ben non pas du tout c’est juste une impression, la succession de quartiers résidentiels et de zones industrielles rend cette partie du Marathon moins attrayante. Je commence à cogiter sur l’allure à tenir après avoir parcouru un peu plus de 20 kilomètres.

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Mile 13 : Passage au semi
Un petit panneau magique apparait au mile 13,2, celui du Semi-marathon. On entre dans la deuxième moitié du Marathon, celle de la ligne d’arrivée mais aussi des souffrances garanties. Une cote juste après le passage au semi met un terme à toute réflexion, il faut courir on réfléchira après.

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Mile 14 : Welcome to the Queens
Rien à voir avec la reine Elisabeth ou le groupe de rock. Il s’agit simplement du 3ème des 5 quartiers visités par le Marathon de New York. On y passe peu de temps et je commence déjà à ressentir les effets des kilomètres cumulés.

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Mile 15 : Queesnboro bridge : ici laissez toute espérance
Un point stratégique du Marathon : le pont de Queensboro ramène les coureurs vers Manhattan. En plus de monter avant de descendre comme la plupart des ponts, les coureurs ne courent pas sur le pont mais dans le tablier. Grand moment de solitude assuré, je n’échappe pas à la règle et attends avec impatience la fin du pont.

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Mile 16 : La foule en délire nous accueille
Après le silence du pont de Queensboro, la foule est massée en nombre à la sortie de celui-ci. Le parcours effectue une boucle et la foule en délire donne l’impression d’entrer dans un stade de football chauffé à blanc.

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Marathon.
Mile 17 : Manhattan here we are !

Enfin une tête connue dans le public 🙂 La 1ère avenue c’est tout simple, tout droit et en plus ça descend légèrement, un bon moment pour en profiter une dernière fois avant d’entamer les kilomètres les plus durs.

Je me fais doubler par un coureur aveugle accompagné de ses différents guides. Là encore immense respect pour ce coureur qui va boucler le Marathon en moins de 3h30 malgré son handicap mais également chapeau à ses accompagnants qui auraient très certainement pu signer des chronos impressionnants mais ont préféré se dévouer à la cause de leur ami.

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Mile 18 : United Nations of Marathon
Devant moi un coureur en slip aux couleurs du drapeau US (sans autre vêtement) salue un coureur en slip aux couleurs du Royaume Uni. Une illustration pour le moins originale des Nations-Unies du Marathon. Les coureurs déguisés sont relativement nombreux sur le Marathon et reçoivent en retour de nombreux encouragements des supporters.

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Mile 19 : Je ressemble à rien
C’est long la 5ème avenue. D’après les spectateurs « I look great », merci pour leur soutien et leur compassion mais je sais que je look pas great du tout du tout. Je vois que ma foulée se désagrège petit à petit tout comme mon visage.

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Mile 20 : Au mur du Marathon tu n’échapperas pas
Ah tiens encore un pont, à non finalement c’est un mur. La pente n’est pas très marquée mais j’ai l’impression de gravir l’Alpe d’Huez et il faut se faire violence pour ne pas marcher. Le mental entre en action, il est beaucoup trop tôt pour marcher, je garderais ça pour plus tard.

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Mile 21 : Retour à Manhattan
Après une courte visite dans le Bronx, retour à Manhattan pour le final du Marathon, plus les kilomètres passent plus c’est dur. Encore une fois l’adage selon lequel un Marathon commence réellement au 30ème kilomètre se vérifie ici.

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Mile 22 : Depuis quand il y a des cols à Manhattan ?
J’attaque la 5ème avenue et celle-ci prend des allures d’un immense faux plat montant. Les coureurs qui me précédent semblent loin et beaucoup plus haut. Je me fixe des objectifs block par block puis mètre par mètre pour rester motiver et ne pas marcher.

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Mile 23 : Ca monte encore et toujours …
Je marche à deux reprises et il faut réellement se faire violence pour reprendre la course. Seul l’objectif du chronomètre, celui de passer sous la barre des 3h30 me pousse à lever les jambes et à reprendre la course.

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Mile 24 : Central Park enfin !
Entrée dans Central Park et sa succession de montagnes russes. Il est temps pour moi de réviser mes tables de calcul mental et d’estimer la moyenne à tenir pour tenir les objectifs. Cette gymnastique cérébrale permet de ne plus trop réfléchir à la course et je continue d’avancer pendant que je fais mes savants calculs.

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Mile 25 : Cours, tu réfléchiras plus tard …

Les mathématiciens sont formels, si je tiens le 5min30 par kilomètre jusqu’à la fin du parcours ça doit passer et la barre des 3h30 doit tomber. Ayant des doutes sur mes capacités de calculs après plus de 40 km de course à pied, je décide de tout donner et de voir ce qu’il restera à l’arrivée.

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Mile 26 : C’est encore loin l’arrivée ?
Mais elle est ou cette p***** de ligne d’arrivée, ils ont rallongé les 0,2 derniers miles ou quoi ? Toujours à fond et focalisé sur la ligne j’en oublie de regarder autour de moi et me dirige machinalement vers les tapis de chronométrage. Ne me demandez pas à quoi ressemble la ligne d’arrivée je n’en ai aucun souvenir. Je sais juste que le chrono s’est arrêté à 3h28’26, l’objectif de moins de 3h30 est donc atteint. Grosse satisfaction et grosse, très grosse fatigue.
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Mile 26 et plus : Heureux mais complètement mort

Une fois la ligne d’arrivée passée on n’a qu’une envie se poser dans un coin et se laisser aller. Les jambes font mal, la tête tourne, l’estomac a envie de renvoyer tout ce qu’il a absorbé en 42 kilomètres … Impossible de s’arrêter car des centaines de bénévoles vous surveillent et guettent tout signe de défaillance. Je fais donc un minimum semblant que tout aille bien pour ne pas terminer au PC Médical. J’arrive quand même à faire deux petits arrêts pour récupérer un peu, mais que la terre est basse pour s’asseoir.

Merci madame UPS de m’avoir ramené mon petit sac avec mes affaires, je me change et continue ma lente procession vers la sortie. Les différentes zones restreintes au public obligent les coureurs à marcher plus de deux kilomètres après l’arrivée pour sortir de l’espace réservé au Marathon. Cela peut paraître peu mais après plus de 40 kilomètres de course cela semble absolument interminable.

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Medaille Marathon.
Pour résumer, le Marathon de New York est mythique et il mérite largement sa réputation de par le monde. On le mentionne moins souvent, le Marathon de New York est également dur mais la ferveur et le soutien du public compensent largement cette difficulté. Si vous avez l’occasion de le faire un jour n’hésitez pas, vous ne le regretterez absolument pas.

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Semi-Marathon de Paris tenu

Pendant que les membres de l’ASAVE préparaient la saison 2015 sur le circuit de Dijon-Prenois, le pilote de Morrissette affutait sa condition physique lors du Semi-Marathon de Paris 2015. Cette épreuve classique du début du mois de Mars est le 3ème Semi-Marathon le plus couru au monde avec cette année plus de 43500 inscrits. L’objectif cette année était très clair, réussir à enfin passer sous la barre des 1h35. Pour cela le plan d’entrainement est passé de 3 à 4 sorties par semaine afin de mettre toutes les chances de notre coté. Cette préparation a été quasi idéale, juste ralenti par des douleurs aux genoux, mais existe-il réellement des préparations sans aucun soucis et contre temps ?
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Comme à chaque départ de course à pied on se pose l’éternelle question « qu’est ce que je fais la ? » cette question est cette fois-ci renforcée par le fait de se trouver dans le SAS de départ rouge. Celui-ci correspond à un objectif de moins de 1h35 sur Semi-Marathon et est accessible uniquement sur justificatif de performance. Un rapide coup d’œil autour de moi et l’on se rend vite compte que les coureurs qui m’entourent ne sont pas la pour enfiler des perles, acheter du terrain ou encore beurrer les coquillettes. Fini l’ambiance bonne enfant des autres SAS dans lesquelles nous prenions le départ les années précédentes, tous sont des compétiteurs qui sont la dans un seul et unique objectif : exploser le chrono.

Le chronomètre cet outil indispensable en course à pied avec lequel chaque coureur entretien une relation pour le moins ambigüe voir schizophrène. Le chronomètre (qui est maintenant GPS, cardiofréquencemetre et autres fonctions insolites … ) est notre allié et notre principal compagnon de route lors des entrainements, il nous permet de valider la progression et de nous entrainer suivant un programme très précis quasiment comme des professionnels. Ce même chronomètre devient notre pire ennemi en compétition, il devient obsédant, entêtant, on ne pense qu’a lui en essayant toujours de le devancer ou de prendre la petite marge d’avance qui nous servira à la fin de la course.
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Semi 2015

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Le départ est donné sous un soleil du début de mois de Mars radieux qui s’accompagne d’une rapide montée en température. Fini les réflexions philosophiques sur le rôle du chronomètre, place à l’action ! Le plan de marche est de partir sur un rythme de 4’15 au kilomètre ce qui correspond à un temps de 1h30 sur Semi-Marathon et d’ajuster le rythme au fur et à mesure du parcours. Si les premiers kilomètres se passent sans encombre, après le 11ème kilomètre lorsque la fatigue commence à s’accumuler et que la route s’élève légèrement, il faut se rendre à l’évidence cet objectif n’est pas tenable. Il reste alors à « gérer » les kilomètres restant pour rallier l’arrivée en moins de 1h35. Ce sera chose faite puisqu’au terme d’un dernier sprint en vue de la ligne d’arrivée, celle-ci sera franchi en 1h32’35, l’objectif est donc atteint.

Le parcours du Semi-Marathon de Paris était inversé par rapport aux années précédentes et présenté comme plus roulant pour les organisateurs. A l’usage cela ne s’avère pas flagrant mais ce point de vue est toujours partial puisque chaque concurrent trouve toujours le parcours trop dur en cherchant à améliorer son chrono. Il est temps maintenant pour Morrissette Racing de se tourner vers le Championnat de France Historic’ Tour et le prochain objectif running sera le marathon de New York en novembre prochain.

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Morrissette running 2015

Comme chaque année les pilotes de Morrissette ont mis à profit l’intersaison pour parfaire leur condition physique et préparer au mieux l’Historic’ Tour 2015. La préparation physique étant la seule préparation qui ne coute rien (ou presque) dans l’univers de la course automobile, on peut en user et en abuser donc autant en profiter au maximum.

Comme souvent cette préparation d’avant saison tourne autour de la course à pied avec comme point d’orgue le Semi Marathon de Paris le 8 mars prochain. Malheureusement, au cours de l’entrainement l’un des deux pilotes s’est blessé et seul Bob prendra le départ du semi marathon de Paris 2015. Il tentera de descendre enfin sous la barre des 1h35 au terme des 21,1 km qui se refuse obstinément à lui depuis 2 ans.
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Running 2015

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Une fois le semi marathon passé, il sera temps de s’attaquer à une préparation plus spécifique à la course automobile afin d’être fin prêt pour la première course de l’année qui se déroulera sur le circuit de Dijon-Prenois les 3, 4 et 5 avril. Morrissette étant d’ores et déjà prête pour la saison, il ne reste plus qu’a préparer les pilotes.

Au terme de la saison de course automobile, celle de la course à pied reprendra ses droits pour se terminer en apothéose par l’un des marathons les plus mythiques : celui de New York City que l’on disputera le 1er novembre au cœur de la Big Apple. Rassurez vous, même si l’on court le marathon de New York, on ne prévoit pas de rouler en Mustang et l’on restera bien évidement fidèles aux automobiles anglaises.
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Le programme Morrissette running 2015 :

  • Semi-marathon de Paris (dimanche 08 mars)
  • Marathon de New York (dimanche 01 novembre)

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London baby !

 Chacun à sa propre hiérarchie des marathons internationaux et si New York est quasiment unanimement reconnu comme un must, derrière on retrouve souvent ceux de Londres, Boston ou encore Berlin. En caricaturant, Boston pour son histoire, Berlin pour la possibilité d’y faire un chrono et enfin Londres pour son ambiance, « atmosphere » comme disent nos amis britanniques. Si avec seulement deux marathons au compteur (Paris et Londres aujourd’hui) on ne peut pas juger de la hiérarchie internationale, en terme d’ambiance, le marathon de Londres est bien un incontournable.

La journée commence tôt car le départ et loin du centre ville et il faut s’y rendre en bus avant que les routes ne soient fermées. Notre chauffeur de bus se perdra à plusieurs reprises, sans doute des réminiscences de l’humour britannique envers l’éternel ennemi français. Le départ est situé sur la colline de Greenwich village au Sud Est de Londres. En arrivant on à l’impression de prendre part à une garden partie géante, les gens sont assis dans l’herbe et tuent le temps en attendant le départ programmé deux heures plus tard. Beaucoup s’adonne à une petite sieste dans l’herbe au soleil, car oui il peut faire beau et chaud à Londres en avril.London Marathon Greenwich 2014

 

Le départ est donné à 10h, petite spécialité locale, le départ est le même pour les pros hommes et pour les amateurs, tout les sas partent les un derrière les autres, résultat on franchit la ligne de départ un peu plus de trois minutes après les coureurs pro, de quoi faire rêver les participants au marathon de Paris.

Les anglais sont réputés bruyant, ils vont faire honneur à leur réputation dès le départ et ce jusqu’au 42ème kilomètre (26ème mile), il y a des spectateurs tout au long du parcours, souvent sur plusieurs lignes qui encouragent et hurlent lors du passage des coureurs. En tant que simple amateur, on a l’impression de battre un record olympique à chaque kilomètre. Et que dire de leur gentillesse, les gens vous offrent de l’eau (en plus des ravitaillements officiels), des morceaux d’orange, des bonbons ou encore des parts de gâteaux faits maison, quelle générosité !

La plupart des concurrents courent pour des associations caritatives, en début de marathon cela parait étrange, on à l’impression de courir au milieu de la liste des pires maladies existantes. Mais chaque association à de nombreux supporters qui donnent de la voix pour encourager les coureurs et participent grandement à l’ambiance générale. En plus de ces associations caritatives, nombreux étaient les coureurs déguisés cette année car le Marathon de Londres tentait de battre le record du nombre de coureurs déguisés. Pèle mêle j’ai donc doublé ou croisé un jockey, une mariée, madame Doubtfire, la reine d’Angleterre, la mairie de Londres, une cabine téléphonique, un rhinocéros, un homme boule à facettes …

Après un parcours au sud de la tamise on franchit le fleuve par Tower Bridge, un grand moment du Marathon, après avoir contourné la Tour de Londres, le parcours fait une boucle et on croise les concurrents qui ont plus de 10km d’avance sur nous. Au moment de notre passage, on croise tous les professionnels dont Mo Farah. La aussi quelle ambiance, imaginez une marrée humaine qui arrive à mi-parcours et se met à hurler et applaudir au passage de Mo Farah, indescriptible. Et accessoirement croiser Mo Farah à moins de deux mètres en plein marathon est un plaisir personnel qui vaut bien les souffrances du marathon.

Après ce moment d’émotion on retombe dans la routine du marathon et les gros kilométrages (25, 30, 35) où la souffrance se fait sentir. Cette partie du parcours se fait dans Canary Wharf, sans grande visibilité ce qui est un peu dur pour le moral. A partir du 35ème kilomètre on retrouve des rues plus larges et l’on voit au loin Big Ben et Westminster qui signale l’arrivée. Malheureusement l’énergie vient à manquer et l’on ne profite pas réellement de ces derniers mètres et du passage sous les fenêtres de la reine.
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Medaille Marathon London 2014

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Après la déception du semi marathon de Paris ou le temps prévu avait été dépassé de 5 secondes, cette fois les mêmes secondes sont tombées du bon coté, avec un temps de 3h40’58 on reste dans la valeur symbolique des 3h40. La question ouverte est maintenant : quel est le prochain ?

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Vidéo de la semaine #117

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Land Rover continue d’étendre et de renouveler sa gamme de SUV haut de gamme, après avoir lancé l’Evoque et renouvelé le Range Rover, c’est au tour du Range Rover Sport d’être modernisé. La nouvelle version du Range Rover Sport a été présentée officiellement la semaine dernière dans le cadre du salon de New York. D’un point de vue stylistique, il se présente comme une parfaite synthèse entre l’Evoque et le Range Rover, d’un point de vue technique, le Range Rover Sport se rapproche de son grand frère et propose des motorisations plus sobres que sur la génération précédente. Pour révéler son nouveau Range Rover Sport, la marque britannique s’est offert un livreur de luxe, à savoir Daniel Craig, l’acteur qui incarne désormais James Bond à l’écran.

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