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Odlo Crystal Run 2016

Nous aurions également pu intituler cet article quand Amaury Sport Organisation (A.S.O) nous prend pour un pingouin pour rester dans le thème hivernal de la Odlo Crystal Run 2016. Petit retour en arrière et explications des faits :

Odlo, marque réputée pour les vêtements techniques de sports d’hiver souhaite se faire connaitre dans l’univers du running et crée pour cela la Odlo Crystal Run, une course de 10km qui se déroule l’hiver (14 février) au cœur de Paris. A.S.O. qui règne en maître sur les courses de la capitale (Marathon, Semi-Marathon, 10 km l’Equipe, Mud Day …) fait jouer ses relations à la mairie de Paris pour bloquer (partiellement) quelques rues de la capitale, encaisse un gros chèque d’Odlo et le tour est joué.

Ce principe est le même sur la plupart des compétitions ayant un sponsor titre et ne gêne pas les compétiteurs la plupart du temps. Là où le bât blesse c’est lorsque l’on se réfère au niveau qualité / prix de la Odlo Crystal Run 2016, nouvelle venue dans la galaxie des courses à pied. Avec un tarif allant de 35€ pour les premiers inscrits à 45€ pour les derniers, les prix sont dans la tranche très haute pour une course de 10km. Les organisateurs nous annoncent une course unique et une foule d’animations pour justifier ce prix et inciter les coureurs à s’inscrire.
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Odlo Crystal Run 2016 Affiche.

La récupération des dossards se fait dans le magasin Intersport situé rue de Rivoli, rendez-vous au fond du sous-sol où une table a été dressée à la hâte sur 3 tréteaux. On est ici plus proche de la course amateur que d’une organisation professionnelle bien huilée. On demande à changer de SAS en présentant un justificatif de performance en bonne et due forme, notre interlocuteur nous fait les gros yeux et n’a aucune idée de la procédure à suivre. Au bout de quelques minutes, un responsable arrive et valide finalement le changement de SAS.

On repart donc avec un bonnet (pas de t-shirt et autres goodies) et un dossard sans notre nom inscrit dessus. Dans un premier temps on se dit qu’on s’est inscrit trop tard par rapport à l’impression des dossards pour que notre nom apparaisse dessus. On constatera dimanche matin que soit ¾ des coureurs se sont inscrits en retard, soit l’inscription du nom été réservée à quelques privilégiés. Si dans l’absolu cela ne change rien, il est toujours sympa d’avoir son prénom ou son surnom inscrit sur son dossard.

Dimanche matin, de nombreuses animations au village de départ sortent de l’ordinaire : mur d’escalade, curling, simulateur de snowboard, danseurs … On les regarde d’un œil distant car nous sommes avant tout la pour établir un chrono sur 10km. Au moment du départ, on nous annonce que le parcours n’est pas fermé à la circulation, mais seulement partiellement fermé. Une grande partie du parcours se fait sur les quais de Seine ouverts aux piétons et aux vélos. Nouvelle surprise car ce point n’avait jamais été mentionné sur le site de la Odlo Crystal Run ou l’on se contentait de nous annoncer le parcours sans plus de détails.

A 10h30 on prend le départ avec les dossards préférentiels, ce SAS peu garni permet de prendre ses aises et de se caler rapidement à son rythme. Le parcours est relativement roulant même si plusieurs montées et descentes liées à des tunnels cassent un peu le rythme. Le ravitaillement du 5ème kilomètre est particulièrement pauvre (eau, pain d’épice et chocolat), si pour faire un temps sur 10km cela importe peu, les personnes qui sont la avant tout pour l’ambiance seront très certainement déçues.

On essaye de rester le plus proche possible des 4 min / km et on donne tout en vue de l’hôtel de ville. En arrêtant la montre quelques mètres après la ligne d’arrivée, celle-ci annonce un chrono de 40 minutes et 30 secondes. On a hâte de voir le chrono officiel qui devrait etre inférieur de quelques secondes.
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Odlo Crystal Run 2016 Dossards.

A l’arrivée pas de médaille mais simplement un pin’s en plastique tout droit sorti des années 90 et une chaufferette aux couleurs de la marque qui a signé un gros chèque : Odlo. Pour ce qui est des ravitaillements, un peu d’eau, une barre chocolatée et des bonbons on est loin, très loin de l’opulence de certains ravitaillements d’après course. Alors oui, pour ceux qui le souhaitent, il y a de la tartiflette et du vin chaud, mais pour ceux qui veulent des ravitaillements « classiques » c’est un peu peau de chagrin à l’arrivée.

L’après-midi on attend désespérément le temps officiels, les personnes que l’on connait reçoivent toutes petit à petit un SMS avec leur temps officiel où le pingouin (encore lui) de la Odlo Crystal Run les félicite. Rien pour nous, ni SMS, ni résultats sur le site officiel.

Après échange par mail avec les organisateurs il apparait que pour certains coureurs le système de chronométrage n’a pas fonctionné, ils sont « sincèrement désolés pour ce désagrément et espèrent que cela n’a pas gâché ma course ». Et bien si justement, cela a totalement gâché ma course !!! Courir en faisant des high five aux pingouins et aux yetis c’est sympa mais ça aurait été mieux si l’ours polaire en charge du chronométrage avait pensé à déclencher les chronos. Nous ne sommes pas les seuls à avoir été victimes de ce chronométrage défaillant, plusieurs coureurs n’ont pas été chronométrées et d’autres se sont vu attribuer le temps officiel comme temps réel.

A force de vouloir faire des économies de bout de chandelles et de mettre un seul B-Tag (puce de chronométrage au dos des dossards) cela fini par ne pas fonctionner. Si toutes les épreuves majeures mettent deux puces par dossard, il y a certainement une raison … à méditer pour les futures courses.

En résumé, la course Odlo Crystal Run bénéficie certes d’une ambiance très sympathique qui pourra trouver son public auprès de personnes souhaitant courir uniquement pour le plaisir et sans notion de chronomètres. Mais A.S.O. et Odlo facturent à prix d’or une course aux prestations plus qu’amateurs : retrait des dossards chaotique, dossards non personnalisés, parcours non entièrement fermé à la circulation, ravitaillements très pauvres, soucis de chronométrage.

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Leçon d’humilité

En ce dimanche matin, pendant qu’une bonne partie des parisiens étaient partis en weekend prolongé loin de la capitale, on avait décidé de participer aux 10 km Courir Ensemble, une course au profit d’Handicap International disputée dans le bois de Boulogne. Pas d’objectif chronométrique, simplement un 10km entre amis et collègues, le but était simplement de les aider à atteindre leur objectif de 50 minutes et de se maintenir en forme pour la suite de la saison.

Tout ne se déroule pas toujours comme prévu et après des soucis de métro pour mes camarades de course je me retrouve esseulé dans la zone de départ. Que faire ? Le faire en 50 minutes comme prévu initialement ? Ou tenter un chrono comme ca juste pour voir ? Finalement le choix se portera évidement sur la deuxième solution.
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Courir Ensemble 2015

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La préparation a été loin d’être optimale, je dirais plutôt même touristique avec deux petites sorties par semaines depuis le Semi-marathon de Paris. Ne parlons pas de la préparation alimentaire qui se limite à un peu de riz hier soir. La préparation psychologique : aucune, étant parti pour une sortie « cool ». A moins de 5 minutes du départ je me retrouve à devoir changer d’état d’esprit pour aller faire un temps. Forcément je suis mal placé, tranquillement installé en dilettante à coté du meneur d’allure d’une heure, les coureurs de moins de 45 minutes sont loin devant.

Dès le départ c’est parti pour une véritable corrida entre les coureurs multicolores afin de remonter dans le peloton et de trouver une place libre au milieu des coureurs du même rythme. Le premier kilomètre s’avère donc plus être du fractionné qu’un départ classique. Les deux premiers kilomètres sont bouclés en à peine plus de 4 minutes au kilomètre et je sens déjà que le départ a été trop rapide.  Au 4ème kilomètre, les jambes faiblissent déjà, le GPS indique des vitesses qui ralentissent 4’10, 4’15, 4’20 … à ce niveau la il ne s’agit pas d’un souci de GPS mais bien d’une baisse de régime. Je sais déjà que le chrono ne sera pas au rendez vous et petit à petit le moral lâche avec les jambes. Un sursaut d’orgueil dans le dernier kilomètre permet de passer la ligne d’arrivée en 43’30. Un chrono dont je ne sais pas trop quoi penser étant donné qu’initialement je n’avais aucun objectif.

Ce 10km ramène à la réalité, on a beau courir régulièrement, toute performance passe par un entrainement sérieux. Le non entrainement et la non préparation se payent cash, il n’y a pas de miracle en course à pied. Autre point important, la préparation mentale, dont les médias sportifs nous rebattent les oreilles depuis quelques années. La aussi pas d’improvisation, pour faire une bonne performance il est important de s’y préparer mentalement, de la pré visualiser. Un mental non préparé lâchera tout aussi rapidement que des jambes mal entrainées. La morale de ce 10km dominical : quelque soit votre objectif, plus vous le préparerez soigneusement, plus vous l’attendrez facilement.
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