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Fitbit Semi de Paris 2016

Après la déconvenue de la Odlo Crystal Run on retrouve avec plaisir le Semi-Marathon de Paris qu’il convient désormais d’appeler Fitbit Semi de Paris 2016 suite au changement de partenaire titre. Cette épreuve est l’une de nos favorites au sein du calendrier des courses à pieds et 2016 marque notre 6ème participation (2 pour Claire, 4 pour Romain). Le Fitbit Semi de Paris est généralement idéalement placé pour peaufiner la condition physique avant d’entamer la saison de courses automobile.

Le retrait des dossards se passe rapidement, on échange convocation et certificat médical contre notre dossard et un sac coureur rempli de quelques goodies et d’un t-shirt. La remise des dossards et fluide et malgré 47 000 coureurs annoncés (37 000 réellement au départ) il n’y a pas de queue ni de bousculade. Quelques stands de marques liées au running ou d’organisateurs de compétitions, complètent un village départ à taille humaine. De quoi faire un peu de shopping pour les futures courses à venir.

Samedi soir, l’heure d’accrocher le dossard et de résoudre l’équation à plusieurs inconnues de la météo : pleuvra, pleuvra pas ? fera-t-il froid ou le soleil sera-t-il présent? Au cours de la semaine les prévisions météo ont alterné entre sec et froid, averses plus ou moins importantes voire même neige. Je parie finalement sur une météo sèche, pantalon et t-shirt manche longue et si j’ai froid, j’aurais cas courir plus vite !
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Fitbit Semi Paris 2016 Depart.

Cette année, le départ du Fitbit Semi-Marathon de paris est avancé d’une heure, les premiers SAS s’élancent donc à 9h contre 10h les années précédentes. Il faut donc se lever plus tôt, réveil à 6h30 pour être en pleine forme dès le départ. Après avoir rapidement avalé une portion de Gatosport, je me retrouve dans le métro et la ligne 1 est bondée comme aux heures de pointes. On sent une certaine concentration parmi tous les coureurs aux habits multicolores, si certains blaguent pour détendre l’atmosphère, on sent bien que les coureurs des premières vagues sont avant tout là pour aller chercher un chrono et pas pour acheter du terrain.

Je dépose mon sac aux consignes, même si tout est bien organisé, il faut un peu plus de temps que prévu car chaque sac doit être fouillé (Vigipirate oblige). Depuis l’an dernier, le sens du Semi-Marathon de Paris a changé et la ligne de départ est beaucoup plus loin, je profite donc des quelques centaines de mettre séparant le dépôt des sacs du SAS de départ pour débuter l’échauffement. Une fois dans le SAS rouge, ça parle chrono dans tous les sens, la plupart des gens visent moins de 1h30, j’entends des 4’10 ou 4’15 au kilomètre, cela me vas bien comme je vise également moins de 1h30 et table sur une vitesse de 4’12 au kilomètre pour garder une petite marge de sécurité.

Le départ du Fitbit Semi de Paris 2016 est donné par Hailé Gebreselassie véritable légende vivante de la course à pied aussi accessible que sympathique. Celui-ci nous annonce qu’étant donné la température extérieure on ne va pas transpirer facilement et qu’il va falloir courir vite. Un petit regain de motivation supplémentaire, si besoin en était. A 9h passées de quelques secondes, nous nous élançons dernières le SAS Elite. Durant les premiers hectomètres personne ne parle et seul le bruit des foulées en cadences sur le bitume trouble la quiétude parisienne de ce dimanche matin.

Le départ avancé fait qu’il y a moins de spectateurs dans les rues qu’à l’accoutumée, les groupes de musiques sont toutefois présents tout au long du parcours pour assurer l’ambiance. Les premiers kilomètres défilent relativement facilement, il est alors temps de se trouver un lièvre qui me servira de repère tout au long de la course. Je scrute les personnes qui m’entourent à la recherche du repère providentiel. Ça sera finalement toi cher inconnu porteur du t-shirt du Fitbit Semi de Paris 2016, je t’observe depuis quelques kilomètres, ton rythme semble régulier, ta foulée légère avec tes Ultra Boost tu seras donc ma cible pour la vingtaine de kilomètres restants.

Le rythme est calé et j’oscille entre 4’12 et 4’13 par kilomètre, exactement dans l’objectif chronométrique, le but est donc de tenir cette allure le plus longtemps possible. En passant le 10ème kilomètre je me dis que je suis mieux que l’an dernier à la même distance. Le ravitaillement situé aux 11ème kilomètre et la prise du 1er gel énergétique sont toutefois appréciés et redonnent un peu d’énergie. Je suis toujours calé derrière mon lièvre de luxe, si l’on se double et redouble régulièrement nos rythmes sont très proches.

En parlant de dépassements, ceux du SAS rouge sont assez particuliers, chacun étant calé à son rythme, les différences de vitesses sont généralement relativement faibles et personne ne veut faire l’effort d’accélérer brusquement. On se retrouve donc avec des dépassements très longs qui ne sont pas sans rappelés ceux des voitures sur l’autoroute avec un régulateur de vitesse.

Le premier signe de fatigue apparait entre le 12ème et 13ème kilomètre, les abdos commencent à siffler. Je savais bien que je n’aurais pas du lâchement supprimer toutes les séances de PPG de mon plan d’entrainement, un jour ou l’autre on finit par le payer. Heureusement, les douleurs disparaissent rapidement et je peux me concentrer sur la foulée et le rythme à tenir.

Les kilomètres défilent petit à petit et on arrive au 14ème kilomètre où se situe un beau faux plat montant. Pour avoir déjà expérimenté ce parcours l’année dernière je sais que les principales difficultés se trouvent au 14ème et 16/17ème kilomètre avec des faux plats montants. Ce sont des points cruciaux pour l’objectif chronométrique, j’augmente donc la fréquence pour ne pas perdre de temps en me disant que je récupérerais lorsque la route sera plus plate. Au vu du chronomètre la technique et les longs entrainements dans les pentes de Montmartre semblent porter leurs fruits car je ne concède pas de temps sur ces parties montantes.

Une fois arrivé au 18ème kilomètre je pose le cerveau (cela fait gagner quelques grammes) et je donne tout. On réfléchira une fois la ligne d’arrivée passée, en attendant c’est accélération progressive pour ne pas avoir de regret. Je commence à doubler quelques coureurs qui souffrent sur la fin ce qui est toujours bon pour le moral. Mon lièvre de luxe semble avoir décidé d’accélérer aussi, sauf qu’il lui en reste plus sous la semelle que moi, je ne le reverrai pas jusqu’à la ligne d’arrivée mais merci cher monsieur totalement inconnu d’avoir été mon repère tout au long de la course.

Un peu avant le 20ème kilomètre, on passe un rond-point, je me colle à la corde en me penchant et en accélérant. Cela ne sert à rien à part à s’amuser et c’est déjà pas mal. Une fois passé l’arche des 20 kilomètres, plus question de gestion, à fond jusqu’au bout. C’est tout droit jusqu’à l’arrivée donc pas de risque pas de se perdre.

Je commence à apercevoir la ligne d’arrivée, un rapide coup d’œil au chronomètre, celui-ci m’indique 1h26’35’’, ayant du mal à estimer le temps nécessaire pour atteindre la ligne je décide d’accélérer encore un peu. La foulée est alors totalement décousue et la grimace pas belle à voir (c’est forcément à cet instant qu’il y a des photographes pour immortaliser la scène). Au final je franchi la ligne d’arrivée en 1h28’20, un gros soulagement, la barre des 1h30 est franchie et le résultat est meilleur que ce qui était théoriquement possible en prenant en compte la VMA. Après la traditionnelle remise de la médaille et du poncho qui est particulièrement apprécié vu la fraicheur ambiante, il est temps de troquer son costume de runner pour celui du supporter.

Une autre course commence, celle de Claire qui s’élance pour son deuxième Semi-Marathon. Etre au départ est déjà une performance car après une préparation tronquée en raison d’une hanche récalcitrante et d’un mollet refusant obstinément de se décontracter, la participation au Fitbit Semi de Paris 2016 n’était pas garantie.

En tant que spectateur, je vois passer une coureuse amputée qui cours avec une prothèse, énorme respect pour cette inconnue qui réalise un exploit hors du commun en toute humilité sans tambour ni trompette. Cela permet de relativiser et de se dire que nos petits bobos à l’entrainement ne sont rien par rapport au combat quotidien que livre cette demoiselle. Son exemple restera assurément mon coup de cœur et également mon coup de chapeau de ce Fitbit Semi de Paris 2016.

Pendant que j’observe les coureurs, Claire continue sa course et tient bien son rythme initial avec même de l’avance sur les prévisions jusqu’au 11ème kilomètre. Mais il n’y a pas de miracle et petit à petit les douleurs se font plus fortes et il faut alors réussir à sauver ce qui peut l’être au niveau du chronomètre sans risquer de se blesser. Malgré tout, les kilomètres défilent petit à petit et l’arrivée et en vue. Un sursaut d’énergie et d’orgueil dans les derniers kilomètres permettent de boucler le Fitbit Semi de Paris 2016 en 2h36 soit près de 10 minutes de gagné sur le précédent record malgré les blessures.
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Fitbit Semi Paris 2016 Medaille.

Les deux pilotes de Morrissette sont donc affutés pour la saison 2016, il ne reste plus qu’à espérer que la MG B le soit tout autant.

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