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Une MG B ex Sebring vendue aux enchères

Ce weekend RM Auctions, spécialiste de la vente aux enchères de voitures de collection désormais associé à Sotheby’s organisait une vente intitulée The Andrew Collection. Plus de 180 lots d’Automobilia été proposés aux enchères ainsi qu’une petite centaine de voitures parmi lesquelles une MG B et non des moindres. Il ne s’agit pas d’un modèle standard mais d’une MG B dite lightweight en raison de sa carrosserie en grande partie en aluminium avec un important palmarès en compétition.

Cette MG B numéro de châssis GHN 3L/112 est l’une des premières produites (parmi les 12 premiers châssis) puisqu’elle est sortie des chaines de montage en 1962 et a été envoyée directement aux Etats-Unis. Au début de l’année 1964, elle a été modifiée en voiture de compétition par l’ajout des éléments en aluminium (ailes avant, capot, porte et coffre) ainsi que le remplacement des vitres latérales et arrière par des éléments en plastique. La partie mécanique a également été améliorée avec de nouveaux pistons, une culasse et un arbre à cames modifiés directement issus du département compétition de la BMC.
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MG B Sebring 1

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Ces modifications ont été faites dans un but très précis : engager cette MG B aux 12h de Sebring 1964. La voiture arbore alors une livrée bleue à bandes blanche et rouge et porte le numéro 48, une décoration bien connue depuis par les amateurs de MG. La n°48 a participé avec succès aux 12h de Sebring 1964 en terminant 22ème au classement général et 4ème de sa classe pilotée par Jim Adams et Merle Brenna. La voiture a ensuite continué à courir aux Etats-Unis dans différentes configurations jusqu’au milieu des années 70.

Au début des années 2000, Butch Gilbert qui possédait alors deux des trois MG B ayant couru aux 12h de Sebring 1964 (la 47 rouge et la 48 bleu) a décidé de remettre les deux voitures dans leur configuration originale de Sebring. GHN 3L/112 a alors retrouvé ses éléments en aluminium et sa décoration d’origine. La voiture a été terminée en 2004 et présentée à Laguna Seca.
.MG B Sebring 2

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Proposée à la vente sans prix de réserve cette MG B était estimée entre 140 000 $ et 180 000 $. Si le prix peut sembler élevé, rappelons que seulement quatre MG B ont été produites dans la configuration lightweight (celles ayant couru aux 24 heures du Mans et aux 12h de Sebring). Il s’agit des seules MG B ayant droit à tous les éléments en aluminium en compétition. Une telle voiture est une entrée quasi automatique aux événements les plus prestigieux tels que le Goodwood Revival, le Mans Classic ou encore les courses de Laguna Seca.

La voiture a finalement changé de mains pour 88 000 $, une somme bien inférieure à l’estimation initiale et qui semble relativement raisonnable au regard de l’histoire de la voiture et de son éligibilité. La même voiture avait déjà été vendue aux enchères en 2004 juste après sa restauration pour 104 500 $, les prix des automobiles de collection ne sont vont donc pas irrémédiablement vers le haut.
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Tous les résultats de la vente The Andrew Collection par RM Auctions Sotheby’s.

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Vidéo de la semaine #137

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Ce weekend, le monde de la F1 avait rendez vous à Spa-Francorchamps pour l’épreuve belge du championnat du monde de Formule 1 2013. Si le circuit de Spa-Francorchamps a évolué au cours du temps passant progressivement de 14 à 7 kilomètres, il a su conserver ses spécificités : le célèbre raidillon de l’Eau Rouge, l’épingle de la Source ou encore Blanchimont. Le circuit demeure avec Suzuka au Japon l’un des préférés des pilotes de F1, parmi lesquels Jules Bianchi qui dispute cette année sa première saison. Morrissette vous propose de remonter dans le temps jusqu’en 1962 et de découvrir le circuit dans sa version originelle au coté de Lucien Bianchi (le grand oncle de Jules) au volant d’une très rare Aston Martin DB4 GT Zagato. Le circuit de l’époque était constitué de nombreuses portions routières et traversait plusieurs villages, autre temps, autres normes de sécurité !

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Une Alpine nommée Dezir

A l’occasion des 50 ans de l’Alpine A110, Renault a dévoilé aujourd’hui le concept Alpine A110-50 dans les rues de Monaco. Bien que des photos aient été dévoilées depuis quelques jours sur Internet, la présentation de cette « nouvelle Alpine » à l’occasion du Grand Prix de Monaco était très attendue. Comme en témoignent les premières réactions des journalistes et des passionnés, l’Alpine A110-50 Concept n’a pas déçu et suscite déjà un très fort enthousiasme.

L’Alpine A110-50 Concept est étroitement dérivée du concept car Dezir, présenté il y a deux ans au Mondial de l’Automobile de Paris, tout en reprenant les codes propres à la marque Alpine. Le concept se veut une réinterprétation moderne de la berlinette A110, on retrouve ainsi l’incontournable bleu Alpine, orné de quelques touches orangées propres aux modèles de compétition. A l’avant on retrouve quatre optiques, les feux antibrouillards sont remplacés par des LED rondes rappelant directement l’A110. L’arrière est tronqué et de couleur noire comme il l’était sur la berlinette originelle des années 60. A l’intérieur aussi, l’esprit est respecté avec un habitacle dépouillé au maximum et pensé pour la compétition.

D’un point de vue technique, on retrouve également les gênes d’Alpine avec une relative légèreté aux regards des standards actuels avec 880 kilos sur la balance. La mécanique est bien évidement d’origine Renault, en l’occurrence un V6 de 3,5 litres qui développe 400 ch à 7200 trs/mn. Le moteur est installé en position centrale arrière et accolé à une boite de vitesse séquentielle à 6 rapports. L’Alpine A110-50 Concept est taillée pour la piste alors que la berlinette des années 60 avait été originalement développée pour le rallye.

Avant la présentation officielle du concept Alpine A110-50, de nombreux observateurs prévoyaient une motorisation électrique, Renault a finalement choisit de privilégié le plaisir de conduite face aux émissions de CO2. Il est rafraichissant de voir qu’un constructeur aussi impliqué dans l’automobile électrique que Renault puisse encore miser sur des concepts 100% thermique allant à l’encontre de la tendance actuelle.

Après avoir présenté un tel concept il ne reste plus qu’a espérer que celui-ci passe au stade de la production dans une version la plus proche possible du concept. La renaissance d’Alpine serait alors complète et ceci mettrait enfin un terme à plus de 30 ans de rumeurs, d’espoirs et de déceptions autour d’une nouvelle Alpine.

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2012, année de la MG B #1 : les origines

L’année 2012 sera placée sous le signe de la MG B, cette décision n’a pas été prise unilatéralement par Morrissette, elle est due à l’anniversaire de la naissance de la MG B. En effet, ce petit roadster sportif anglais a été lancé en 1962, soit très exactement un demi-siècle avant l’année que nous venons de débuter.

De nombreux événements et rassemblements de voitures historiques mettront à l’honneur ce cinquantenaire au cours de l’année 2012. L’anniversaire de la MG B sera certainement moins fêté que celui de la Jaguar Type E ou de la BMW 328 en 2011, mais il s’agira néanmoins d’un fil rouge tout au long de l’année. La MG B n’est pas moins aimée que les modèles précédemment cités, mais MG est désormais une marque très confidentielle à capitaux chinois et ne pourra pas déployer les mêmes investissements en marketing et en communication que de grandes marques internationales pour célébrer cet anniversaire.
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Morrissette tient à vous rappeler que la MG B reste la voiture de sport la plus vendue au monde avec plus de 500 000 exemplaires produits entre 1962 et 1980. Ce chiffre sera certainement très difficile à battre, seule la Mazda MX-5 de part sa longévité pourrait un jour contester le titre de voiture de sport la plus vendue à la MG B. Pour débuter cette année du cinquantenaire, Morrissette vous propose un petit retour au commencement de l’histoire de la MG B.

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Les origines

Les créateurs de la MG sont relativement méconnus du grand public, car ceux-ci n’ont jamais été mis en avant comme ce fut le cas par exemple pour Alec Issigonis créateur de la Mini. La MG B roadster est le fruit d’un travail collégial entre trois hommes, Syd Enever (ingénieur en chef MG) , John Thornley (ingénieur) et Roy Brocklehurs (ingénieur). Ils furent chargés de développer à la fin des années 50 une remplaçante pour la vieillissante MG A dont la conception commençait à dater.

Le cahier des charges était relativement simple mais a toutefois nécessité de grands bouleversements techniques chez MG. Les trois ingénieurs devaient créer une voiture plus facile à vivre au quotidien que la MG A, assez fiable pour parcourir des milliers de kilomètres sans problèmes et relativement économique pour ne pas grever les coûts de production.

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Rapidement, après quelques tests, le recours à une monocoque en lieu et place du châssis séparé devint une évidence pour les trois ingénieurs. Cette technique relativement simple à mettre en place pour un cabriolet et permait d’abaisser le poids tout en améliorant la tenue de route et en réduisant le temps de fabrication.

En ce qui concerne le moteur, le bloc 4 cylindres longue course de la BMC (British Motor Company) reprend du service sous le capot de la MG B, il est poussé à 1798 cm3 contre 1622 cm3 sur les dernières MG A. Ce moteur coupleux apportera à la MG B la sportivité et la sonorité indispensable à un roadster dans la plus pure tradition britannique.

Pour offrir un plus grand confort aux occupants, quelques éléments de la MG A propres aux roadsters ont été sacrifiés sur l’autel de la modernité. Les poignées de porte sont désormais extérieures et ferment à clés, l’habitacle est élargi pour satisfaire aux exigences des corpulents clients américains. Les side screens sont remplacés par des glaces descendantes dans les portes ; les vitres descendantes seront également adoptées par la Triumph TR4 et la « Big » Healey 3000 à la même période. On ne devrait donc pas parler de MG B roadster mais plutôt de MG B cabriolet.
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C’est pourtant sous la dénomination de MG B roadster que la production débute le 22 mai 1962, le premier châssis assemblé porte le numéro  GHN3101. La MG B sera présentée en grande vedette sur le stand de la BMC lors du salon d’Earls Court qui se déroula en octobre 1962. Ainsi débuta la carrière commerciale de celle qui allait devenir la voiture de sport la plus vendue de l’histoire.
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Pour découvrir la suite de l’histoire de la MG B, rendez vous dans quelques semaines sur www.morrissette.fr

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