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Come-back sur les 20 km de Paris

Les 20 km de Paris sont pour moi la course par laquelle j’ai commencé le running. Petit flash-back en 2010, il y a déjà 6 ans. Cela part comme souvent par un défi un peu fou, lancé par un collègue de bureau (Benoit se reconnaitra) qui nous propose de faire les 20 km de Paris, au profit d’une association caritative : enfants du Mékong. Défi bien évidement accepté, je découvre alors les prémices de l’entrainement running et y prend petit à petit gout. Finalement ce premier 20 km se déroule sans trop de soucis et l’intérêt pour le running ne sera pas démenti.

En 2016 et quelques 6 000 kilomètres de course à pied plus tard je me retrouve de nouveau au départ des 20 km de Paris. Initialement, je devais arrêter ma saison après le Marathon de Berlin, puis j’ai décidé de pousser jusqu’aux 10 km de Paris Centre. Un collègue (encore une fois) cédant son dossard pour les 20 km de Paris me voici au départ d’une course que je n’ai plus fréquenté depuis 2012.
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Grace au système Luck-It je récupère le dossard officiellement à mon nom et fait changer le SAS de départ pour un préférentiel 2 en phase avec mes ambitions sur ce 20 km. Seulement deux semaines après un marathon, pas question de viser un record mais plutôt de prendre du plaisir à un rythme correct. C’est une première pour moi car les courses dont j’ai pris le départ sans objectif de performance se comptent sur les doigts d’une main et encore tous les doigts ne sont pas nécessaires.

Dimanche matin, aux alentours de 9h j’arrive au village départ pour déposer mon sac à la consigne et les choses se compliquent. Les entrées et les sorties du stade sont complètement bouchées et impossible d‘accéder aux consignes, petit à petit l’heure avance et je me dis que je ne serais jamais au départ à temps. Heureusement que je ne vise pas de performance sur cette course car ce stress d’avant course ne m’aurait pas du tout plu. A 9h50 je parviens enfin à sortir du stade pour rejoindre les SAS de départ. Le trajet entre le stade et le départ situé sur le pont d’Iéna se fera en petite foulée et servira d’échauffement improvisé. A 9h56 me voici enfin dans le SAS préférentiel 2, juste le temps de prendre un gel et d’enlever mon poncho et il est temps de partir.

A peine 200 m de course et le peloton s’arrête, on croit à une chute mais c’est en fait un énorme goulet d’étranglement. Les coureurs sifflent et ceux qui visent une performance voient déjà de précieuses secondes s’envoler. Pour moi l’objectif est de finir si possible en moins de 1h30, ce qui correspond à un rythme de 4 min 30 au kilomètre ce qui facilite les temps de passage. Le premier kilomètre est parcouru en 5 minutes en raison de la chaussée obstruée, ensuite vient la montée vers l’arc de Triomphe. Les jambes tournent bien et le rythme est plutôt bon. Une fois passée l’arc de Triomphe, on emprunt l’avenue Foch (celle qui fait rêver tous les marathoniens de Paris) et le parcours descend jusqu’à l’arrivée ou presque. Les kilomètres défilent et je profite du soleil et de l’ambiance sans avoir les yeux river sur ma montre. Le 5ème kilomètre et son ravitaillement se profilent, on continue vers le 10ème. Je sais que je suis en avance sur mes temps de passage mais comme je n’ai aucune douleur post marathon je continue sur ce rythme.

Le parcours du 20 km de Paris emprunte ensuite les quais de Seine, on retrouve un peu plus de spectateurs le long du parcours. Les enfants tendent la main pour que l’on tape dedans, manquant d’entrainement dans l’exercice je rate la main. Demi-tour et nouveau passage pour enfin réussir ce hi five, au final je ne sais pas qui de cet enfant inconnu ou mois ce sera le plus amusé ! Vient ensuite l’enchainement de montées et de descentes des tunnels que redoutent les coureurs, je continue tranquillement à mon rythme en chantant comme tout le monde sous les tunnels. Une fois la Seine traversée, l’arrivée est proche et l’on sait qu’il ne reste plus que quelques kilomètres.

Je décide d’accélérer progressivement au 19ème kilomètre pour ne pas faire de sprint final. Au final je boucle cet ultime kilomètre en 4 minutes et franchi la ligne en 1’26’59. Une course juste pour le plaisir et sans douleur, c’est un sentiment relativement étrange que de passer la ligne relativement frais en n’ayant l’impression de ne pas avoir tout donné. Quoi qu’il en soit le nouveau parcours du 20 km est très sympa, à l’exception des problèmes au départ et la météo était parfaite en ce dimanche pour découvrir les rues de la capitale.
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