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Droit de révision concernant Auto Heroes

Lors de la sortie du nouveau magazine Auto Heroes nous vous avions donné notre avis sur le magazine en mettant en avant notamment quelques points qui nous avaient alors déplu. Malgré ces quelques réserves, Auto Heroes avait retenu notre attention de par son positionnement original, nous avons donc acheté le numéro 2, puis le numéro 3 et enfin le numéro 4.

Un blog offre une liberté totale et l’on peut donc dire aisément lorsque quelque chose ne nous plait pas mais il faut également savoir reconnaitre quand les choses s’améliorent. Selon le dicton populaire, seul les imbéciles ne changent pas d’avis et nous souhaitons donc aujourd’hui revoir notre position par rapport au magazine Auto Heroes.
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Si l’on a qu’une fois l’occasion de faire une bonne première impression, force est de reconnaitre qu’Auto Heroes prend de plus en plus de corps. Les articles repris du site Classic Driver ne sont plus qu’un lointain souvenir. Auto Heroes n’hésite pas à sortir des sentiers balisés comme par exemple avec l’article consacré à l’Effeeffe Berlinetta dans le dernier numéro. Nous ne reviendrons pas sur l’article portant sur le Goodwood Revival car en fans inconditionnels de l’événement nous sommes forcément amadoués par tout sujet s’y référant. Nous avons également apprécié l’article particulièrement instructif sur la construction et les grandes heures de l’Autodrome de Linas-Monthléry.

Au fil des parutions, Auto Heroes semble donc peu à peu trouver son positionnement et son ton. Si le prix de vente a augmenté d’un euro depuis le lancement du magazine, cela reste toujours acceptable par rapport aux prix moyens du marché. Pour pouvoir survivre face à la concurrence du numérique, la presse papier doit proposer de l’inédit et aborder des thèmes que l’on n’a pas déjà vu et revu. C’est ce que parvient à faire Auto Heroes dans ses derniers numéros.

Voici le somaire du numéro 4 d’Auto Heroes actuellement en kiosque pour que vous puissiez vous faire votre propre idée sur les thèmes abordés :
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Auto Heroes

On entend souvent que la presse écrite se porte mal et que la plupart des magazines subsistent grâce à un équilibre financier pour le moins précaire. Dans ce contexte morose, de nouveaux titres sortent pourtant régulièrement ce qui est toujours intéressant et rafraichissant dans un secteur où les innovations ne sont pas légion. Ce mois-ci, le petit nouveau s’appelle Auto Heroes, Hommes & Autos de Caractère. Il dérive étroitement de Moto Heroes qui a su se faire une place à part dans l’univers des magazines moto.

N’étant pas lecteurs de Moto Heroes, nous découvrons Auto Heroes avec un regard totalement vierge. En échange de 5,90€, un prix dans la moyenne du marché et qui semble même relativement attractif eu égard à l’épaisseur du premier numéro du magazine Auto Heroes (près de 200 pages).
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Auto Heroes Couverture.
Les premières impressions sont bonnes, le papier est de qualité avec notamment l’utilisation de vernis sélectifs que l’on retrouve très rarement dans la presse papier. La maquette est également réussi et moderne, le magazine se découpe en 5 parties baptisées Casino Royale, Amicalement Votre, Blade Runner, Into the Wild et Point Limite Zero. Des titres alléchants et plutôt bien trouvés révélant une culture automobile et cinématographique certaines.

En feuilletant le magazine, on se rend compte qu’il y a beaucoup de pages de publicité, la plupart du temps en pleine page à l’image de ce qui se fait dans les magazines de mode ou lifestyle. Plus on avance dans notre lecture plus ce côté mercantile nous saute aux yeux et nous gène. Une grande partie des articles se terminent par un encart proposant des produits en rapport avec l’article. En tant que lecteur je ne souhaite pas acquérir un catalogue ou une liste d’idée cadeaux mais plutôt me retrouver en présence d’un magazine avec des articles de fond. En plus de cela, des articles présentant des sociétés en lien avec l’automobile (gants, bijoux) font d’avantage penser à des publi-redactionnels qu’à des articles ayant une portée journalistique.
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Auto Heroes McQueen.
En continuant la lecture, on a la surprise de découvrir des articles qui ne sont pas d’actualités, comme les voitures du dernier James Bond sorti en Novembre. Plus génant encore, la réédition d’article déjà paru sur le site Classic Driver comme la visite des réserves du musée Porsche où encore la découverte de l’atelier Novo spécialisé en Bugatti. Toujours en ce qui concerne le contenu, si un article sur Steve McQueen semble incontournable pour un magazine qui traite des hommes & autos de caractère, il aurait été de bon ton de ne pas sombrer dans les classiques articles sur Bullitt et la montre Tag Heuer Monaco. Nombre d’articles sont très court (1 à 2 pages) ce qui ne laisse pas le temps aux journalistes de réellement développer leurs sujets.

Certains sujet plus étoffés, comme celui du road trip de Paula (un camion), un entretien avec Jean-Pierre Jabouille ou encore l’article Monstres sacrés (en couverture) montrent qu’en prenant le temps et l’espace de développer les sujets, ceux-ci gagnent en profondeur et donc en intérêt pour le lecteur.
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Auto Heroes Paula.
Au fil des pages, Auto Heroes nous a paru développer (c’est une analyse tout à fait personnelle) une vision de l’automobile et plus particulièrement de l’automobile de collection comme un objet de mode, un must have que tout homme de gout se doit de posséder aux côtés de sa chemise à carreaux, sa barbe de trois jours, ses Stan Smith et sa moto custom. Cette orientation ne correspond pas du tout à notre vision de l’automobile de collection mais gageons qu’Auto Heroes saura trouver son public.

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On aime bien
On aime moins
  • La mise en page
  • Les photos
  • La qualité du papier et du magazine
  • Le tarif contenu
  • Des articles trop courts
  • Des sujets déja parus
  • Un perpétuel retour au business et aux produits à vendre

 

 

Vous allez adorer détester notre avis sur Top Gear France

Saison 2 de Top Gear France
A moins de vivre sur une île déserte, sans télévision ni internet et privés d’accès aux réseaux sociaux vous savez forcément que la seconde saison de Top Gear France a débuté hier soir sur les antennes de RMC Découverte.

Comme cela était déjà le cas la saison dernière, Top Gear France a ses amateurs dont nous faisons ouvertement parti et ses détracteurs. C’est tout à fait normal, dans un pays où nous avons la chance de bénéficier de la liberté d’expression que nous avons clairement revendiqué et réaffirmé suite aux événements tragiques de l’année dernière.

Les présentateurs de Top Gear France assument aussi les critiques comme en témoigne la séquence avec les critiques issues des réseaux sociaux (réelles ou inventées) qu’ils ont mis en scène dans le premier épisode diffusé hier.
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L’inévitable comparaison avec le Top Gear anglais
Pour beaucoup, nous y compris Top Gear UK (l’original) est vu comme un graal qui semble difficile à reproduire ou à traduire dans un autre pays. Je vous invite seulement à remettre les choses dans leur contexte et à regarder les premières saisons de Top Gear UK (il y en a eu une vingtaine) et vous verrez que les choses n’étaient pas forcément abouties et que le trio comique était alors loin d’être efficace. La version anglaise de Top Gear a d’ailleurs eu un gros passage à vide avant de revenir dans une version modernisée que nous connaissons.

Il est aussi important de rappeler qu’outre-manche Top Gear ne faisait pas forcément l’unanimité. Nul n’est prophète en son pays, mais initialement Top Gear UK était conçu pour plaire au public anglais et non dans le but d’être exporté. Avec le temps, Top Gear UK est devenu un mythe, quiconque osant y toucher se fait immédiatement incendier sur les réseaux sociaux.

Mais prenons les choses avec un peu de recul, l’éviction du fameux trio Clarkson Hammond May a fait le buzz sur les réseaux sociaux auprès des fans et des initiés. La BBC ne s’en porte pourtant pas plus mal et, à ma connaissance, aucun citoyen britannique a refusé de payer sa redevance (je ne sais pas si cela existe en Angleterre) suite au changement d’animateurs.
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La guerre des réseaux sociaux
Il est toujours difficile de savoir si une émission plait ou ne plait pas, d’autant plus avec l’émergence des réseaux sociaux qui attisent les avis extrêmes qu’ils soient positifs ou négatifs. Une consultation rapide des différents réseaux montre une belle guerre des tranchés entre les pros et les anti Top Gear France. La création de sondage via Twitter n’aide pas puisque là aussi elle segmente l’audience entre pros et opposants qui semblent quoi qu’il arrive impossible à réconcilier tant leurs avis sont diamétralement opposés.
.Gants boxes.
On parle souvent de positive attitude et nombreux sont les détracteurs des journaux télévisuels qui leurs reprochent de ne relater que des mauvaises nouvelles. Mais que se passe-t-il lorsque tout le monde peut prendre la parole sur les réseaux sociaux ? Chacun rivalise de critiques et de négativisme, bien souvent cachés derrière leur téléphone ou leur clavier, ils clashent en plus ou moins de 140 caractères ce qui ne leur convient pas.

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Les audiences, juge de paix

La publication des audiences a pour mérite de mettre d’accord police et syndicat sur les chiffres. Pour la première de cette seconde saison de Top Gear France, l’audience moyenne de RMC Découverte était de 759 000 téléspectateurs avec un pic d’audience à 892 000 spectateurs. Ces chiffres représentent une part d’audience de 3% et positionnent RMC Découverte en 3ème position des chaines de la TNT.

Des chiffres très flatteurs, mais légèrement en retrait de la première de la saison dernière où le chiffre du million de téléspectateurs avait été dépassé. Attendons quelques semaines avant de tirer des conclusions au niveau de l’audience car la saison dernière, après une première émission en fanfare, l’audience s’était quelque peu érodée au cours de la saison. La stabilité des audiences sera un élément déterminant dans la poursuite ou non de l’aventure Top Gear France.
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Statistiques.

Notre avis personnel sur Top Gear France
Comme nous vous le disions en introduction, nous apprécions Top Gear France même s’il n’est pas encore au niveau de la version UK avec son humour potache typiquement british. Pour nous, la version française reste la meilleure alternative étrangère, surpassant déjà largement la version US qui n’a jamais trouvé grâce à nos yeux d’européens loin des préoccupations du pays de l’oncle sam.

Le trio d’animateurs français semble encore un peu en rodage, les blagues tombent moins à plat que lors de la première saison mais on sent encore un certain manque de spontanéité et d’automatisme entre les trois.

Par rapport à la première saison, la qualité des images et de la réalisation ont beaucoup progressé. Rappelons que celles-ci ont toujours eu un rôle prépondérant dans la qualité perçue de Top Gear UK. Le reportage sur la Lamborghini Aventador dans le Cantal diffusé hier en est la meilleure illustration.

Pour nous Top Gear n’est pas une émission automobile au sens propre du terme comme peuvent l’être Auto Moto, Turbo ou encore Direct Auto. Dans notre esprit, Top Gear est une émission de divertissement autour de l’automobile donc on en attend pas la même chose. Cet avis n’engage que nous, à vous de vous faire le votre.

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A ceux qui adorent détester

Amis haters comme on vous appelle désormais, vous n’aimez pas Top Gear France, c’est vôtre choix et nous le respectons totalement. Morrissette à un tuyau pour vous, dans votre salon, quelque part sur le canapé ou à côté de la table basse se trouve un petit ustensile rectangulaire plein de boutons. Posez le téléphone portable qui vous sert à inonder les réseaux sociaux de votre désamour pour Top Gear France, prenez cette innovation baptisée télécommande et changez de chaine, vous verrez la vie autrement, vous verrez.
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télécommande.

PS : Cette tribune porte sur Top Gear France en raison de l’actualité mais elle s’applique aussi à l’émission de votre choix. Combien de critiques pour Top Gear UK, Top Gear USA, Auto Moto, Turbo ou encore Direct Auto ? La plupart de ces émissions existent pourtant depuis des années et pour la majorité sur des chaines privées.

Elles génèrent de l’audience et des revenus publicitaires, les amateurs sont donc nombreux, seulement plus silencieux que ceux qui détestent. Car rassurez-vous amis haters, aussi pourri soit le système, les patrons de chaines privilégient l’audience et la rentabilité au fait de simplement vous ennuyer.

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