Archives du Tag Bullitt

Le retour des plaques noires en Californie

Le gouvernement de l’Etat de Californie à récemment autorisé la réédition des célèbres plaques d’immatriculation des années 60 noires avec lettrage jaune. Cette nouvelle enchante les californiens possesseurs de voitures de collection car ils vont enfin pouvoir en échange de 50 dollars offrir à leur chère voiture de collection une plaque dans la droite lignée des films comme Bullitt ou Easy Rider. Rappelons que les plaques d’immatriculation sont un élément important de la culture automobile outre atlantique, elles sont différentes d’un état à l’autre et peuvent bien souvent (moyennant finance) être personnalisées par leur propriétaire.
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Bullitt

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Du côté des acheteurs de véhicules de collection et des marchands, la réédition des plaques noires à lettrage jaune va compliquer quelque peu le marché des fameuses « Californian black plates ». Mais que sont donc ces Californian black plates et que signifient-elles réellement ?

Jusqu’à présent seules les voitures qui avaient été immatriculées en Californie entre 1963 et 1969 possédaient ces fameuses plaques noires à lettrage jaune. Celles-ci garantissaient donc (en théorie) que la voiture avait passé sa vie en Californie ou du moins qu’elle y séjournait depuis le milieu des années 60. Les voitures dotées des Californian black plates n’avaient donc connu que le climat chaud et sec de la côte Sud-Est favorable à la conservation des voitures et jouissaient d’une surcote relative. Avec la réédition des plaques noire, est-ce la fin du marché des Californian black plates ?

Absolument pas, il faudra simplement à l’acheteur un peu de connaissance et de minutie au moment de l’achat. Morrissette vous dit tout pour que vous soyez de véritables experts de la plaque d’immatriculation :

  • De 1963 à 1969 toutes les voitures immatriculées en Californie portaient une plaque noire à lettrage jaune comportant trois lettres suivies de trois numéros de type ABC 123. La série s’est terminée en 1969 avec la plaque ZZZ 999.

1963 plate

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  • A partir de 1969, les plaques noires ont été remplacées par des plaques bleues toujours avec un lettrage jaune. Les plaques comportaient cette fois ci d’abord trois chiffres puis trois lettres de type 123 ABC. Ce type de plaque et de lettrage est resté en vigueur jusqu’en 1980 et s’est terminé avec la série 123 Wxx

1969 plate

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  • A partir de 1980, les plaques toujours bleues se sont vu greffer un chiffre devant les trois lettres donnant une plaque de type 1 ABC 123.

1980 plate

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  • A partir de 1982 les plaques bleues ont laissé place aux plaques sur fond blanc toujours avec le même système de lettrage. Même si les plaques blanches ont connu de multiples évolutions elles sont toujours en vigueur.

1982 plate

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Malgré la réédition des plaques noires, il sera donc toujours possible de dater la première immatriculation d’une voiture en Californie grâce au numéro de la plaque d’immatriculation. Ne vous laissez donc pas berner par les marchands peu scrupuleux de Californian black plates.

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Vidéo de la semaine #224

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
En ce lundi, Morrissette vous propose une petite balade sur Muholland Drive, la célèbre route qui serpente sur les hauteurs de Los Angeles. Réputé dangereuse par les conducteurs américains, plus enclin à conduire leurs SUV en ligne droite qu’à négocier les courbes d’une petite route de montagne. Au fil des années Muholland Drive a accueilli successivement les balades romantiques, les courses sauvages, les différents trafics et excès en tous genres avant que la Police ne veille scrupuleusement sur cette portion de route devenue mythique.

Quel personnage colle le mieux avec le Muholland Drive original que Steve McQueen, l’acteur et le pilote emblématique de l’Amérique des années 60 ? Embarquez à bord de la Ferrari 275 GTB/4 ayant appartenu au King of Cool pour une balade bercée par le son du V12 de Maranello, les images sont tournées dans un style qui n’est pas sans rappeler celui de Bullitt ou encore de L’Affaire Thomas Crown.
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Les meilleurs films automobiles

Le site petrolicious.com spécialisé dans l’automobile de collection et de prestige aux Etats Unis a demandé à ses lecteurs de désigner les meilleurs films automobiles. Il semble que les réponses aient été nombreuses et variées, néanmoins un consensus se dégage. Voici le top 10 des internautes de Petrolicious :

  • 10 Rush (2013)
  • 9 Two-Lane Blacktop (1971) – traduit en français par Macadam à deux voies
  • 8 Cannonball Run (1981) – traduit en français par L’équipée du Cannonball
  • 7 Bullitt (1968)
  • 6 The Italian Job (1969) – traduit en français par L’Or se barre
  • 5 C’était Un Rendez-vous (1976)
  • 4 Ronin (1998)
  • 3 Senna (2010)
  • 2 Le Mans (1971)
  • 1 Grand Prix (1966)
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Affiche Grand Prix

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Il est intéressant de noter la culture des internautes qui ne se limite pas aux films 100% américains produits par Hollywood. Il s’agit également pour la plupart de films anciens ou ayant pour thème l’automobile des années 60-70. A noter que Morrissette a eu la chance de voir l’ensemble des films composant ce top10, elle est globalement d’accord avec le classement notamment en ce qui concerne le vainqueur. Elle aurait cependant ajouté à la liste Gone in sixty seconds (60 secondes chrono) ou encore Weekend of a Champion.

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Le Mans Classic ouvre son Drive in

Le Mans Drive In

Nouveauté 2014, Le Mans Classic propose désormais un Drive In en partenariat avec MK2 Distribution pour les amateurs d’automobile et de septième art. Pour l’occasion, des Ford Mustang mises à disposition par les collectionneurs ainsi que des transats permettront de profiter des films dédiés à l’automobile en plein air sur un écran géant. Le grand écran gonflable sera installé non loin de la passerelle Dunlop, dans l’enceint du circuit Bugatti et s’animera dès la nuit tombée. Si vous vous rendez cette année au Mans Classic, voici le programme du Drive In :

Vendredi 4 juillet :

  • 21h30: Un homme et une femme
  • 23h55: C’était un rendez-vous
  • 00h00: Bullitt
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Samedi 5 juillet :

  • 21h30: Le Mans
  • 00h05: C’était un rendez-vous
  • 00h15: Week-end of a champion

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Vidéo de la semaine #175

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Silverstone Classic est l’un des événements majeurs de l’automobile de collection outre manche, l’édition 2014 se déroulera les 25, 26 et 27 juillet prochains. Cet événement croit d’année en année et associe expositions de voitures de collections et course historiques sur le célèbre circuit britannique. Afin de promouvoir le Silverstone Classic 2014 qui célèbrera les 50 ans de la Ford Mustang, les organisateurs ont décidé de faire un remake de Bullitt à la sauce anglaise. Les fans de Steve Mc Queen, de Ford Mustang ou de Dodge Charger RT apprécieront cette vidéo savoureuse.

 

 

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Need for Speed, le film

Avant d’être un film, Need for Speed est une franchise de jeu vidéo qui a débuté il y a 20 ans et s’enrichi toujours régulièrement d’un nouvel opus. Cela ne nous rajeunit pas car j’ai connu le premier Need for Speed et je me rappel encore très bien lorsque ma grand-mère m’avait offert Need for Speed III Hot Pursuit en cadeau de Noël. Je passais alors des heures à tenter de dompter sur PC une Jaguar (déjà) XJR-15 particulièrement rétive mais sublime. Et oui, lorsque l’on n’a pas la chance d’être né dans les années 50-60 et d’avoir pu lire les exploits de Striling Moss dans Autocar, une grande partie de notre culture automobile a été forgée par les jeux vidéos.

Malgré toute cette histoire personnelle avec la franchise Need for Speed, je suis allé voir le film sans apriori n’ayant vu que quelques bandes annonces mettant en avant une impressionnante liste de supercars. La première chose qui frappe est la réussite de la 3D, celle-ci offre une réelle impression de profondeur dès les premières scènes, à tel point que certaines séquences font plus penser à des images de synthèse qu’à des scènes réellement filmées. Dès les premières minutes du film on aperçoit quelques images de Bullitt et l’on assiste aux premières courses poursuites au volant de muscle car américaines très inspirées des différents Fast & Furious.
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Need for Speed

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La présence des voitures anciennes s’arrête rapidement et celles-ci laissent la place à des américaines plus modernes ou à des supercars exotiques principalement d’origine européenne. On notera l’absence volontaire ou non de Ferrari et la participation très poussés de Ford avec le pickup Super Duty ainsi que plusieurs Mustang dont la toute dernière génération. Si le scénario est assez simpliste (les gentils face à un méchant), les divers rebondissements permettent de relancer le film et de tenir les spectateurs en haleine. L’esprit de la franchise de jeux vidéos est fidèlement retranscrite, on retrouve les célèbres courses de rues ou les contacts et accidents sont nombreux et les courses poursuites incessantes avec la police. Le seul reproche que l’on puisse faire au film est le manque de réalisme de certaines courses poursuites et la position des pilotes, littéralement accrochés aux volants de leurs bolides. La bande son est également un peu légère et n’est pas à la hauteur d’un Fast & Furious, mais le son du V8 de la Mustang compense cette faiblesse.

En résumé, Need for Speed est un film fidèle au jeu vidéo du même nom et reste un film d’action divertissant centré sur la course automobile. Si vous avez été bercé par les jeux vidéos ou que vous êtes amateurs de courses poursuites, Morrissette vous conseil donc d’aller voir Need for Speed.

 

C’était un Rendez-vous désormais en Blu Ray

Le court métrage C’était un Rendez-vous réalisé par Claude Lelouch est partie intégrante de la culture automobile en France et plus généralement en Europe. Ce film, tourné en août 1976 au petit matin lorsque les rues de Paris étaient désertes, met en scène une voiture roulant à tombeau ouvert dans les rues de la capitale depuis la Porte Dauphine jusqu’aux marches du Sacré Cœur à Montmartre.

C était un Rendez vous

Ce film réalisé sans autorisation particulière a créé sa propre légende et vaudrait aujourd’hui à ses protagonistes une mise en prison immédiate. Selon Jeremy Clarkson le présentateur de Top Gear « Il fait ressembler Bullitt a un dessin animé « , quand à Carroll Shelby, il qualifia le film « d’exceptionnel ». Les suppositions se sont multipliées autour de C’était un Rendez-vous aussi bien en ce qui concerne la voiture (Mercedes ou Ferrari) que son conducteur-pilote (Jacques Lafitte ou Claude Lelouch).

Finalement le réalisateur français confessera quelques années plus tard avoir été lui même au volant de sa Mercedes 450 SEL lors du tournage. Le son d’une Ferrari 275 GTB a été ajouté à la bande son après le tournage afin de rendre le court métrage plus impressionnant encore. Autre anecdote, le passage en aveugle entre le Louvre et la rue de Rivoli jugé trop dangereux avait était sécurisé, un assistant (Elie Chouraqui) se tenait sur place pour prévenir par radio en cas de danger. Il s’avérera après le tournage que la radio ne fonctionnait pas et que le passage avait été réalisé sans filet. Enfin, lors du tournage, la durée de pellicule restant dans la caméra était très limitée, ce qui obligeait le conducteur à ne jamais ralentir tout au long de son parcours.

La société Spirit Level Film, spécialisé dans la production et la réalisation de films autour des sports mécaniques propose aujourd’hui C’était un Rendez-vous en haute définition au format Blu Ray au prix de 19 £. Si vous ne pouvez attendre le Blu Ray et souhaitez découvrir dès maintenant le film :


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Pour en savoir plus : http://www.spiritlevelfilm.com

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Drive

« Un jeune homme solitaire, « The Driver », conduit le jour à Hollywood pour le cinéma en tant que cascadeur et la nuit pour des truands. Ultra professionnel et peu bavard, il a son propre code de conduite. Jamais il n’a pris part aux crimes de ses employeurs autrement qu’en conduisant – et au volant, il est le meilleur ! Mais tout bascule un jour. Doublé par ses commanditaires, il n’a dès lors d’autres alternatives que de les traquer un à un… »

Il est assez rare qu’un film portant de près ou de loin sur l’automobile ait les honneurs du festival de Cannes. Drive a pourtant réalisé cet exploit en étant nominé dans 6 catégories sur le croisette et en remportant le prix de la mise en scène. La lecture du pitch et le visionnage de la bande annonce conforte Morrissette dans sa décision d’aller voir ce film dès sa sortie le 5 octobre 2011.


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Après quelques minutes de film, on constate qu’il existe cependant une énorme différence entre la bande annonce et le long métrage. Drive n’est pas une version esthétisante du Transporteur ou de 60 Secondes Chrono comme la bande annonce pouvait le laisser penser mais plutôt un film sombre autour de la mafia de Los Angeles. Les voitures et la conduite ne sont qu’une porte d’entrée dans le monde noir et violent du grand banditisme de la baie des anges.

Attention ce film est ultra violent, il est interdit en salle au moins de 12 ans mais pourrait l’être au moins de 16 ans. Morrissette, malgré son grand age ne s’est pas senti très à l’aise au cours de quelques scènes particulièrement violentes du film. La chaleur qui régnait dans la salle de cinéma prouve bien que ce mal être été partagé par le plupart des spectateurs et les commentaires entendus à la sortie du film ont confirmé ce sentiment.

Une fois ces éléments pris en compte que reste-t-il aux amateurs d’automobile après 1h40 de film ? Les voitures n’ont qu’un rôle très secondaire dans ce film, même si les scènes de conduite sont nombreuses et de beaucoup de muscle car américaines sont présentes. Morrissette a particulièrement apprécié le travelling en début de film montrant une impressionnante collection de vieilles américaines dans le garage ou travail le héros du film. En ce qui concerne les courses poursuites, on retiendra celle opposant une Mustang 2011 à une Chrysler 300 C SRT-8, le décor, l’action et la mise en scène sont indéniablement un hommage (pour ne pas dire une copie) de la célèbre poursuite du film devenu culte Bullitt.

Du coté cinématographique, Morrissette a beaucoup aimé le soin apporté aux lumières ainsi que les magnifiques vues de Los Angeles de jour comme de nuit. Enfin, si il ne fallait retenir qu’un élément ce serait la musique ; la bande son de Drive est magistrale et sert énormément le film, celle-ci remplace souvent avantageusement les dialogues qui sont très rares dans ce long métrage.

La conclusion de Morrissette : un film à conseiller aux personnes qui ne sont pas sensibles à la violence qui recherche un film d’auteur noir sur la mafia dans lequel l’automobile joue un rôle secondaire à défaut d’être principal.

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