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Semi-Marathon de Paris tenu

Pendant que les membres de l’ASAVE préparaient la saison 2015 sur le circuit de Dijon-Prenois, le pilote de Morrissette affutait sa condition physique lors du Semi-Marathon de Paris 2015. Cette épreuve classique du début du mois de Mars est le 3ème Semi-Marathon le plus couru au monde avec cette année plus de 43500 inscrits. L’objectif cette année était très clair, réussir à enfin passer sous la barre des 1h35. Pour cela le plan d’entrainement est passé de 3 à 4 sorties par semaine afin de mettre toutes les chances de notre coté. Cette préparation a été quasi idéale, juste ralenti par des douleurs aux genoux, mais existe-il réellement des préparations sans aucun soucis et contre temps ?
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Départ Semi 2015.jpg

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Comme à chaque départ de course à pied on se pose l’éternelle question « qu’est ce que je fais la ? » cette question est cette fois-ci renforcée par le fait de se trouver dans le SAS de départ rouge. Celui-ci correspond à un objectif de moins de 1h35 sur Semi-Marathon et est accessible uniquement sur justificatif de performance. Un rapide coup d’œil autour de moi et l’on se rend vite compte que les coureurs qui m’entourent ne sont pas la pour enfiler des perles, acheter du terrain ou encore beurrer les coquillettes. Fini l’ambiance bonne enfant des autres SAS dans lesquelles nous prenions le départ les années précédentes, tous sont des compétiteurs qui sont la dans un seul et unique objectif : exploser le chrono.

Le chronomètre cet outil indispensable en course à pied avec lequel chaque coureur entretien une relation pour le moins ambigüe voir schizophrène. Le chronomètre (qui est maintenant GPS, cardiofréquencemetre et autres fonctions insolites … ) est notre allié et notre principal compagnon de route lors des entrainements, il nous permet de valider la progression et de nous entrainer suivant un programme très précis quasiment comme des professionnels. Ce même chronomètre devient notre pire ennemi en compétition, il devient obsédant, entêtant, on ne pense qu’a lui en essayant toujours de le devancer ou de prendre la petite marge d’avance qui nous servira à la fin de la course.
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Semi 2015

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Le départ est donné sous un soleil du début de mois de Mars radieux qui s’accompagne d’une rapide montée en température. Fini les réflexions philosophiques sur le rôle du chronomètre, place à l’action ! Le plan de marche est de partir sur un rythme de 4’15 au kilomètre ce qui correspond à un temps de 1h30 sur Semi-Marathon et d’ajuster le rythme au fur et à mesure du parcours. Si les premiers kilomètres se passent sans encombre, après le 11ème kilomètre lorsque la fatigue commence à s’accumuler et que la route s’élève légèrement, il faut se rendre à l’évidence cet objectif n’est pas tenable. Il reste alors à « gérer » les kilomètres restant pour rallier l’arrivée en moins de 1h35. Ce sera chose faite puisqu’au terme d’un dernier sprint en vue de la ligne d’arrivée, celle-ci sera franchi en 1h32’35, l’objectif est donc atteint.

Le parcours du Semi-Marathon de Paris était inversé par rapport aux années précédentes et présenté comme plus roulant pour les organisateurs. A l’usage cela ne s’avère pas flagrant mais ce point de vue est toujours partial puisque chaque concurrent trouve toujours le parcours trop dur en cherchant à améliorer son chrono. Il est temps maintenant pour Morrissette Racing de se tourner vers le Championnat de France Historic’ Tour et le prochain objectif running sera le marathon de New York en novembre prochain.

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London baby !

 Chacun à sa propre hiérarchie des marathons internationaux et si New York est quasiment unanimement reconnu comme un must, derrière on retrouve souvent ceux de Londres, Boston ou encore Berlin. En caricaturant, Boston pour son histoire, Berlin pour la possibilité d’y faire un chrono et enfin Londres pour son ambiance, « atmosphere » comme disent nos amis britanniques. Si avec seulement deux marathons au compteur (Paris et Londres aujourd’hui) on ne peut pas juger de la hiérarchie internationale, en terme d’ambiance, le marathon de Londres est bien un incontournable.

La journée commence tôt car le départ et loin du centre ville et il faut s’y rendre en bus avant que les routes ne soient fermées. Notre chauffeur de bus se perdra à plusieurs reprises, sans doute des réminiscences de l’humour britannique envers l’éternel ennemi français. Le départ est situé sur la colline de Greenwich village au Sud Est de Londres. En arrivant on à l’impression de prendre part à une garden partie géante, les gens sont assis dans l’herbe et tuent le temps en attendant le départ programmé deux heures plus tard. Beaucoup s’adonne à une petite sieste dans l’herbe au soleil, car oui il peut faire beau et chaud à Londres en avril.London Marathon Greenwich 2014

 

Le départ est donné à 10h, petite spécialité locale, le départ est le même pour les pros hommes et pour les amateurs, tout les sas partent les un derrière les autres, résultat on franchit la ligne de départ un peu plus de trois minutes après les coureurs pro, de quoi faire rêver les participants au marathon de Paris.

Les anglais sont réputés bruyant, ils vont faire honneur à leur réputation dès le départ et ce jusqu’au 42ème kilomètre (26ème mile), il y a des spectateurs tout au long du parcours, souvent sur plusieurs lignes qui encouragent et hurlent lors du passage des coureurs. En tant que simple amateur, on a l’impression de battre un record olympique à chaque kilomètre. Et que dire de leur gentillesse, les gens vous offrent de l’eau (en plus des ravitaillements officiels), des morceaux d’orange, des bonbons ou encore des parts de gâteaux faits maison, quelle générosité !

La plupart des concurrents courent pour des associations caritatives, en début de marathon cela parait étrange, on à l’impression de courir au milieu de la liste des pires maladies existantes. Mais chaque association à de nombreux supporters qui donnent de la voix pour encourager les coureurs et participent grandement à l’ambiance générale. En plus de ces associations caritatives, nombreux étaient les coureurs déguisés cette année car le Marathon de Londres tentait de battre le record du nombre de coureurs déguisés. Pèle mêle j’ai donc doublé ou croisé un jockey, une mariée, madame Doubtfire, la reine d’Angleterre, la mairie de Londres, une cabine téléphonique, un rhinocéros, un homme boule à facettes …

Après un parcours au sud de la tamise on franchit le fleuve par Tower Bridge, un grand moment du Marathon, après avoir contourné la Tour de Londres, le parcours fait une boucle et on croise les concurrents qui ont plus de 10km d’avance sur nous. Au moment de notre passage, on croise tous les professionnels dont Mo Farah. La aussi quelle ambiance, imaginez une marrée humaine qui arrive à mi-parcours et se met à hurler et applaudir au passage de Mo Farah, indescriptible. Et accessoirement croiser Mo Farah à moins de deux mètres en plein marathon est un plaisir personnel qui vaut bien les souffrances du marathon.

Après ce moment d’émotion on retombe dans la routine du marathon et les gros kilométrages (25, 30, 35) où la souffrance se fait sentir. Cette partie du parcours se fait dans Canary Wharf, sans grande visibilité ce qui est un peu dur pour le moral. A partir du 35ème kilomètre on retrouve des rues plus larges et l’on voit au loin Big Ben et Westminster qui signale l’arrivée. Malheureusement l’énergie vient à manquer et l’on ne profite pas réellement de ces derniers mètres et du passage sous les fenêtres de la reine.
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Medaille Marathon London 2014

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Après la déception du semi marathon de Paris ou le temps prévu avait été dépassé de 5 secondes, cette fois les mêmes secondes sont tombées du bon coté, avec un temps de 3h40’58 on reste dans la valeur symbolique des 3h40. La question ouverte est maintenant : quel est le prochain ?

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