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Monte-Carlo Historique 2016, les forces en présence

Après avoir évoqué le parcours détaillé de l’édition 2016 du Rallye de Monte-Carlo Historique, il est temps de nous intéresser aux 300 équipages qui vont assurer le spectacle pendant près de huit jours sur les petites routes françaises.

Afin de bien comprendre le classement du Rallye de Monte-Carlo Historique, nous vous proposons un petit rappel des différentes catégories et moyennes qui régissent le rallye. Pour être admissible, les voitures (un modèle identique) doivent avoir participé au Rallye de Monte-Carlo entre 1955 et 1980. Elles sont ensuite réparties par catégories suivant les années et par classe en fonction de la cylindrée.

Catégories en fonction de l’âge du véhicule :

  • I : Voitures construites avant le 31/12/1961
  • II : Voitures construites entre le 01/01/1962 et le 31/12/1965
  • III : Voitures construites entre le 01/01/1966 et le 31/12/1971
  • IV : Voitures construites entre le 01/01/1972 et le 31/12/1979

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Chaque catégorie est ensuite divisée en classe de cylindrée :

  • 1. Moins de 1300 cm3 (inclus)
  • 2. Entre 1301 et 2000 cm3 (inclus)
  • 3. Plus de 2000 cm3

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Le rallye de Monte-Carlo Historique étant un rallye de régularité, il ne faut pas nécessairement être le plus rapide mais le plus régulier. Avant de prendre le départ du Rallye de Monte-Carlo Historique, chaque concurrent doit choisir une moyenne : haute, intermédiaire ou basse. Il est important de bien choisir sa moyenne car les concurrents devront la respecter tout au long du rallye. A noter que les moyennes les plus basses ne sont autorisées que pour les véhicules les plus anciens et/ou de faibles cylindrées.

La grande majorité des concurrents au départ de l’édition 2016 du Rallye de Monte-Carlo Historique ont opté pour la moyenne haute, ils partiront avec les plus petits numéros de 1 à 231. Leurs camarades ayant opté pour la moyenne intermédiaire suivront avec les numéros 232 à 285. Enfin, les numéros 286 à 314 permettront d’identifier les concurrents en moyenne basse.
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Opel Monte Carlo

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Les vainqueurs surprise de l’an dernier Piero Lorenzo Zanchi et Giovanni Agnese sur une Golf GTI seront cette année au départ avec une Lancia Flavia 1800 Coupé en moyenne intermédiaire (#235). L’Opel Kadett GTE des deuxièmes de l’année dernière Raymond Durand et Sébastien Chol sera de nouveau au départ en moyenne haute (#4). L’équipage de Jos Lareppe et Lieven David a choisi la même monture et figure toujours parmi les favoris (#3).

L’équipage allemand constitué de Ernst Jüntgen et Marcus Müller qui avait terminé troisième l’an dernier au volant d’une petite DKW F12 ne semble pas figurer sur la liste des engagés de l’édition 2016. Raymond Horgnies qui avait terminé 4ème en 2015 au volant d’une Porsche 911, ne sera pas au départ. Son copilote Christophe Hayez sera quant à lui au départ, toujours sur une Porsche 911 mais dans une plus moderne SC pilotée par Philippe Fuchey (#45). Pour être complet sur le Top 5 de l’an dernier, Jean-Luc Hasler et Sylvain Blondeau repartent sur leur Ford Escort RS2000 Mk2 (#7).

Parmi les autres favoris, on notera la présence du sympathique équipage Jean-Pierre Coppola et Francisco Alves sur une Alpine A110 1600 (#27). Morrissette suivra également avec attention le parcours de l’équipage composé de Ghislain Gaubert copiloté par son fils Guillaume sur une Porsche 911 SC (#33). Le pilote de cette Porsche participe également au Championnat ASAVE et partage donc souvent la piste avec Morrissette, il disputera cette année son 10ème Rallye de Monte-Carlo.
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Alpine Monte Carlo

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Nous classerons également l’équipage Nicoules (Jean-François et François) parmi les favoris de l’épreuve. Sur leur Alpine A110 1600S (#52), ils ont remporté à plusieurs reprises le Tour Auto dans la catégorie régularité.

Pas de rallye de Monte-Carlo sans célébrités, l’équipage composé de Daniel Elena (au volant) et Olivier Campana sur une Volkswagen Golf GTI (#37) figure parmi les célébrités même s’il pourrait figurer également parmi les favoris après leur 7ème place de l’an dernier. Carlos Antunes-Tavares, PDG du Groupe PSA est un grand amateur de course automobile, il sera au départ au volant d’une Peugeot 504 TI (#8). Dans le baquet de droite on retrouvera Laurent Vallery-Masson organisateur du Championnat de France des Circuit Historic Tour.

La Team des Chefs composée de grands chefs cuisiniers engagera plusieurs voitures, notamment des BMW 2002. L’une d’elle sera confiée à l’équipage Chabran : Michel et Louis (#70), une autre à Michel Rostang et Jean-Paul Lacombe (#72). Biche, la célèbre copilote de Jean-Claude Andruet, copilotera Catherine Labbe sur une Alfa Romeo 2000 GTV (#107).

Chaque année, Renault Classic profite du Rallye de Monte-Carlo Historique pour mettre à l’honneur un modèle ou fêter un anniversaire. En 2016, les Renault 5 Alpine seront mises en avant avec la numéro #1 confiée à l’équipage Michel Leclère et François-Paul Forgeoux. Deux autres autos seront confiées à Alain Serpaggi et Jean-Pierre Prevost (#12) ainsi qu’à Christian Chambord copiloté par Patrick Fourestie (#19).
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R5 Monte Carlo

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Le très attendu Jean Ragnotti prendra également le départ avec Michel Duvernay, il sera au volant d’une Renault 5 Turbo (#9). Cette voiture est normalement trop récente pour être éligible mais les organisateurs ont fait une exception pour fêter les 70 ans de Jean Ragnotti.

En ce qui concerne les voitures au départ, les Porsche 911 dans toutes leurs versions ainsi que les Mini (et Innocenti) seront les plus nombreuses au départ. Les anglaises seront bien représentées avec en plus des Mini, des Austin Healey 3000, Jaguar Type E et XK140 Coupé, Lotus Elan, Triumph Dolomite Sprint, TR2 et TR5.

Plus original, un Taxi anglais de 1951 sera au départ aux mains d’un équipage belge (#314). Pour ce véhicule unique, arriver au terme du rallye sera déjà une immense victoire. Enfin du coté de MG, trois MG B seront au départ accompagnées d’une MG A, elles seront toutes pilotées et copilotées par des équipages étrangers.

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Rétromobile 2012 : Renault et l’art du buzz

Le buzz que l’on peut traduire par « bruit médiatique » est un terme très à la mode dans la génération actuelle du tout numérique. Les constructeurs ont bien compris l’intérêt de cette publicité gratuite et manient avec plus ou moins de subtilité l’art du buzz. Fausses photos volées, prototypes dévoilés par erreur, faux lancement de véhicules, scoops fabriqués, les constructeurs approvisionnent les réseaux sociaux et les blogs en informations afin de faire parler de leur marque ou d’étudier la réaction du public à un concept ou une idée.

Si le buzz peut être bénéfique à un constructeur il peut également se retourner contre lui et devient dans ce cas difficilement maîtrisable. Renault en a fait les frais avec la renaissance de la marque Gordini. Tout le monde s’attendait à la création de modèles sportifs dignes des bandes blanches du célèbre préparateur. Au lieu de cela, la marque au losange s’est contentée de commercialiser sous le nom de Gordini des versions plus luxueuses de modèles déjà existants. La réaction fut unanime, presse, blogs, passionnés, réseaux sociaux dénonçant cette utilisation déplacée du nom Gordini et créant un buzz négatif.

Après une telle expérience, Renault est désormais très frileux pour lancer des modèles néo-rétro. Le constructeur en aurait pourtant la légitimité car son histoire a été jalonnée par de nombreux modèles mythiques, 4CV, R4, R5, Alpine … Cette dernière est depuis longtemps l’arlésienne de Renault, à chaque changement dans le comité de direction du constructeur, un possible retour de la marque Alpine est évoqué. Cette probable renaissance est ensuite rapidement balayée d’un revers de la main, Renault affirmant que la griffe Renault Sport rempli déjà parfaitement le créneau sportif de la marque.

En 2012, les choses semblent changer du moins en apparence et Renault célèbre deux modèles sources de buzz à Rétromobile, d’un coté l’Alpine qui fête ses 50 ans et de l’autre la R5. En cette année anniversaire, il est de plus en plus probable que les designers de Guyancourt travaillent sur un concept car rendant hommage à la marque de Jean Rédélé, même si rien n’a été confirmé officiellement.

En ce qui concerne la R5, on évoque son retour possible depuis l’année dernière, et Morrissette s’était déjà fait l’écho de cette information (voir l’article). Les rumeurs faisaient état d’une ré-interprétation moderne sur base de la Le Car, version américaine de la Renault 5. Pour célébrer les 40 ans de la R5, Renault a décidé d’engager trois voitures au Monte Carlo Historique comme il l’avait fait l’an dernier pour la Renault 4. La R5 est également fêtée à Rétromobile avec la présence d’une Le Car sur le stand (heureuse coïncidence) ainsi que d’un prototype à motorisation électrique (heureuse coïncidence de nouveau).

Il n’en fallait pas plus pour faire renaître les rumeurs sur le retour d’Alpine et de la Renault 5. Morrissette vous donne son sentiment personnel sur ces effets de buzz, elle pronostique un concept car évoquant Alpine, très certainement lors du mondial de l’automobile à Paris au mois de septembre. Ce prototype ne donnera très probablement pas naissance à un véhicule de série en raison de la crise économique qui ne favorise pas le développement de véhicules à faibles volumes. Pour la R5, Morrissette pense qu’elle n’aura pas de suite, Renault ayant abandonné depuis longtemps l’appellation alpha-numérique de ses modèles. De plus, l’idée de néo-rétro se conjugue mal avec un véhicule électrique qui doit être synonyme de mobilité du futur.

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Le retour possible de la R5

Le terme de R5 ne désigne pas un nouveau modèle Audi (coupé venant se positionner dans la gamme en dessous de l’Audi R8) mais bien le modèle Renault très populaire dans les années 70 et 80. Le succès de la renaissance de la Mini par BMW a depuis longtemps fait des jaloux auprès des autres constructeurs. Certains tentent de copier la stratégie du néo rétro comme Fiat avec sa 500, d’autres s’en démarquent en proposant des modèles inédits : Audi A1 ou encore Citroën DS3.

Pour l’instant la stratégie de Renault en matière de petit véhicule premium se limitait aux séries Gordini, celles-ci ont jusqu’à présent été déclinées sur les Twingo, Clio, Clio RS et Wind. Lors du lancement du Dacia Duster (Groupe Renault), beaucoup avait souligné la polyvalence du véhicule qui en faisait une 4L moderne, non pas par le style mais bien par les fonctionnalités et l’universalité du véhicule. Il semblerait donc que le constructeur au losange veuille aller plus loin en lançant l’étude d’un nouveau modèle de citadine premium.

Selon le magazine britannique Autocar, le bureau du style Renault plancherait sur une ré interprétation moderne de la Renault 5. Les premiers visuels font d’avantage penser au modèle « Le Car » qu’à la Renault 5 que nous avions connu en Europe dans les années 70. La « Le Car » était une série spéciale de la Renault 5 mieux équipée que celle-ci et destinée uniquement au marché américain, celle-ci faisait la part belle aux pare chocs en caoutchouc et aux stickers. La « Le Car » avait d’ailleurs connu un succès relatif aux Etats-Unis au moment de sa commercialisation.

Pour l’instant le retour de la Renault 5 est plus d’une rumeur que d’une réelle information, nous verrons dans les mois à venir comment la situation évolue, Renault étant pour le moment absorbé par les conséquences de la pseudo affaire d’espionnage. De plus, de nombreux modèles de la gamme Renault étant amenés à être remplacés dans les mois ou années à venir, le retour de la Renault 5 ne fait pas partie des priorités des bureaux d’études du constructeur français.