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Jaguar va produire 9 nouvelles XKSS

La Jaguar XKSS est considérée par certains comme la première supercar de l’histoire. Cette voiture directement dérivée des Type-D victorieuses aux 24 heures du Mans a connu une histoire tumultueuse. Jaguar Classic vient d’annoncer le lancement prochain de la production de 9 nouvelles XKSS aux spécifications exactement identiques au modèle de 1957.
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De la Type-D à la XKSS

En 1954, Jaguar présente sa Type-D avec un seul objectif en tête, celui de remporter les 24 heures du Mans. La voiture prend la suite de la Type-C et se caractérise par une aérodynamique particulièrement soignée mais également par ses quatre freins à disque, une exception à l’époque. D’abord proposée en version « short nose », puis « long nose » afin d’être plus stable dans la ligne droite des Hunaudières, la Type-D remporte les 24 heures du Mans 1955 et 1956.

A la fin de la saison 1956, Jaguar décide de ne plus aligner officiellement de Type-D en compétition, laissant désormais cette tâche à des écuries privées comme la célèbre Ecurie Ecosse qui remportera les 24 heures du Mans 1957 justement avec une Type-D.
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JaguarTypeD .

La décision de se retirer officiellement des compétitions a été prise rapidement et plusieurs Jaguar Type-D terminées ou partiellement assemblées sont disponibles à l’usine de Browns Lane. Sir William Lyons et son sens aïgu du commerce décide alors de recycler ces voitures dans une version civile de la Type-D qui prendra le nom de XKSS.

Les évolutions pour transformer une Type-D en XKSS sont mineures : ajout d’un siège passager et cela va de soit d’une porte pour ce même passager. La XKSS reçoit également un pare-brise en lieu et place du saute vent de la Type D ainsi que de petites vitres latérales. La voiture perd son énorme aileron pour être plus discrète, les feux sont modifiés et de délicats pare-chocs chromés viennent finir de civiliser la voiture.

Ainsi modifiée, la Jaguar XKSS part à la conquête de l’Amérique et de ses riches clients amateurs de voitures d’exception. Les performances de la voiture associées à son palmarès du Mans doivent permettre de la vendre à bon prix outre atlantique.

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Un malheureux incendie remet tout en question

Le 12 février 1957 un terrible incendie se déclare dans l’usine Jaguar de Browns Lane et détruit une grande partie des installations. Cet incendie mettra à mal la trésorerie et la santé financière du constructeur, celui-ci passant alors proche de la faillite. Lors de la reprise de la production, l’usine se concentre sur les modèles de forte diffusion (cela reste relatif pour une Jaguar) et la XKSS est abandonnée.
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JaguarXKSS1

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Durant la faible période de production 16 XKSS ont été produites, faisant de cette voiture une rareté absolue. Si vous ajouter à la liste des premiers acquéreurs un certain Steve McQueen, vous obtenez une voiture dont la cote se compte désormais en millions d’euros.

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La renaissance de la XKSS

Comme cela avait été le cas pour les Type-E Lighweight, Jaguar, par le biais de son département que l’on doit désormais appeler Jaguar Classic va relancer la production de 9 XKSS. Toutes les Type-E Lightweight ayant désormais été produites, les équipes de Jaguar Classic vont pouvoir se consacrer à un nouveau modèle.

Si comme nous l’avons vu, 16 XKSS ont été produites en 1957, la marque tablait initialement sur 25 exemplaires, mais 9 ont été totalement détruits lors de l’incendie de l’usine.

Jaguar va produire les 9 châssis manquants pour des collectionneurs fortunés et triés sur le volet. Aucun prix n’est annoncé officiellement, celui-ci étant seulement communiqué aux clients potentiels mais il faudra signer un chèque à 7 chiffres en livres pour devenir propriétaire de ces nouvelles Jaguar XKSS.
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Jaguar XKSS2

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Automobiles sur les Champs 4

Depuis 2010, Artcurial Motorcars organise chaque année, une ou plusieurs ventes aux enchères dans ses propres locaux à l’hôtel Marcel Dassault situé sur le Rond Point des Champs. La 4ème édition de cette vente baptisée « Automobiles sur les Champs 4  » se déroulera le dimanche 11 novembre 2012 et devrait attirer de nombreux amateurs français et étrangers.
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Le catalogue de cette vente est d’ores et déjà disponible aussi bien sur internet qu’en version papier. La vente dispersera notamment les véhicules issus de la collection Catimini, célèbre fondateur d’une marque pour enfants, qui collectionnait principalement les voitures d’origine italienne. Au total, 74 véhicules d’origines et de marques diverses seront proposées à la vente sous le marteau de maître Hervé Poulain. Les voitures seront exposées le weekend de la vente, à l’hôtel Marcel Dassault, voici les différentes dates et horaires à retenir concernant la vente « Automobiles sur les Champs 4 » :

  • Exposition des voitures le 10 novembre de 11h à 20h et le 11 novembre de 10h à 18h
  • Vente d’automobilia le 11 novembre à partir de 17h
  • Vente des voitures de collection le 11 novembre à partir de 18h30

Comme à son habitude, Morrissette vous présente ses deux coups de cœur pour cette vente Artcurial Motorcars, ils auront pour effet de réchauffer l’amitié franco-anglaise.
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Jaguar Type E Coupé
La Jaguar Type E a été primée à de nombreuses reprises pour son design et celui-ci apparait toujours comme une référence incontournable de l’imaginaire automobile. Pour Morrissette cela est particulièrement vrai pour la version coupé qui traduit parfaitement la fluidité des lignes dessinées par Sir William Lyons. La Série 1 est la plus recherchée, et plus particulièrement les premières versions équipées du moteur 3,8 litres, de la boite de vitesse Moss et du tableau de bord en aluminium bouchonné. La version la plus aisée à l’usage est la Série 1 équipée du moteur 4,2 litres et de la boite Jaguar entièrement synchronisée, qui a sut conserver le charme de la série 1 (bulles de phares) en y ajoutant une boite de vitesses moderne.

Le modèle proposé à la vente n’a connu que deux propriétaires issus de la même famille depuis sa mise en circulation. Son historique est donc parfaitement connu et documenté, la voiture n’affiche que 63 000 km depuis 1965 et se présente dans son état d’origine à l’exception de la peinture qui a été refaire il y a quelques années.
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Renault 4 CV
Une fois n’est pas coutume, Morrissette s’intéresse à une voiture populaire française : la 4 CV présentée par Renault au lendemain de la seconde guerre mondiale afin de re-motoriser la France. La voiture présentée est une version « six moustaches » en finition Grand Luxe équipée du toit ouvrant en option. La 4 CV a bénéficié depuis d’une restauration concernant le moteur, la boîte de vitesses, l’intérieur, le circuit électrique ainsi que le circuit de freinage. La voiture est proposée à la vente sans prix de réserve.

Pour en savoir plus sur la vente aux enchères : http://goo.gl/2YpVq

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Vente Bonhams : The Paris Sale

Le salon Rétromobile ouvrira ses portes au public le 1er février prochain. Ce salon lance traditionnellement l’année de l’automobile de collection, mais ouvre également la saison des ventes aux enchères. En 2012, trois ventes étaient annoncées autour de cet événement, mais finalement deux seulement se tiendront, la vente Chevau-Légers ayant été repoussée à une date ultérieure.

Les deux ventes seront organisées par Bonhams et par Artcurial Motorcars qui sont en concurrence depuis plusieurs années sur la place parisienne à l’occasion du salon Rétromobile. Intéressons nous d’abord à la vente Bonhams, car il s’agit de la première vente dans l’ordre chronologique, de plus l’étude anglaise a été la première à publier son catalogue.

Baptisée « The Paris Sale », la vente se déroulera le 2 février à partir de 17h à la Halle Freyssinet. Ce lieu inédit, habituellement utilisé pour des réceptions ou des défilés de mode permettra d’organiser une vente roulante. Les véhicules défileront moteur tournant devant les acheteurs potentiels au cours de la vente. Cette présentation dynamique et moderne, pourrait devenir un standard dans le petit monde des ventes aux enchères de voitures de collection.

Une trentaine de motos et cent voitures seront ainsi mise en vente au cœur de la capitale. Comme à son habitude, Morrissette vous présente les modèles qui ont retenu son attention pour cette vente et à choisi exclusivement des voitures d’outre manche pour cette première vacation de l’année 2012.

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SS1 Tourer

Les SS peuvent être considérées comme les ancêtres des Jaguar, en effet la société fondée à Coventry par Sir William Lyons à effectué ses débuts sous ce patronyme en produisant d’abord des side cars, puis des voitures. Le nom de SS, disparaîtra au profit de Jaguar au lendemain de la seconde guerre mondiale en raison des sombres connotations historiques liées au patronyme SS.

La SS1 est la première voiture produite par la Swallow Sidecar & Coachbuilding Company à partir de 1931. Celle-ci est construite sur un châssis d’Austin Seven et propulsée par un moteur Standard de 16 HP. La carrosserie est signée Sir William Lyons et présente déjà les codes stylistiques qui feront la renommée de Jaguar : présentation sportive, immense capot,  habitacle rejeté sur le train arrière.

Le modèle offert à la vente date de 1934, il dispose donc des dernières évolutions du modèle : élargissement du châssis, augmentation de la cylindrée et amélioration du moteur. La voiture a été restaurée aux États-Unis et dispose de son certificat d’authenticité, il s’agit incontestablement d’une voiture de choix pour un amateur éclairé.

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Aston Martin DB4 GT

L’Aston Martin DB4 GT est avec la Zagato et la DB5 l’une des plus célèbres créations de Newport Pagnell. La DB4 GT est l’évolution sportive de la DB4, elle reçoit l’option Vantage qui augmente la puissance moteur par l’adjonction d’un double allumage et d’une batterie de trois carburateurs Weber 45 DCOE. Dans cette configuration, le 6 cylindres Aston Martin développe plus de 300 CV, ce qui en fait l’une des GT les plus puissantes de l’époque, capable de rivaliser avec les productions transalpines.

Cette voiture exceptionnelle a été produite en très petite série à seulement 75 exemplaires dont 30 en conduite à gauche, principalement à destination du marché américain. Le véhicule proposé à la vente est donc particulièrement rare. Il dispose évidement, vu le pedigree de l’automobile, d’un historique parfaitement documenté depuis la livraison de la voiture en 1961 jusqu’à aujourd’hui.

L’Aston Martin DB4 GT mise en vente par Bonhams a participé à de nombreuses épreuves historiques : Classic du Maroc, Rallye de Slovénie, Tour Auto, Tour Britannia où encore Concours d’Elégance de la Villa d’Este. L’auto ne s’est pas contentée de participer, elle y a également obtenu un palmarès important comme en témoigne la victoire en régularité au Tour Auto 2005 et également quatre arrivées parmi les 5 premiers dans différentes éditions du Tour Auto.

L’estimation est en rapport avec la rareté et le palmarès de l’auto, il vous faudra en effet débourser entre 1 100 000 € et 1 400 000€ pour avoir le droit d’accueillir cette Aston Martin d’exception au sein de votre garage.

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Pour en savoir plus : http://www.bonhams.com/eur/auction/20099/

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5 raisons de se réjouir du retour de la baby Jag’

La rumeur enflait depuis quelques semaines déjà et a été confirmée aujourd’hui par le site internet anglais Autocar. Si aucune annonce officielle n’a été faite de la part du groupe Jaguar Land Rover, le site Autocar peut être considéré comme une référence, particulièrement en ce qui concerne l’automobile anglaise. La nouvelle de la mise à l’étude d’une berline d’entrée de gamme par le constructeur au félin est donc à prendre très au sérieux.

Les données dont nous disposons pour l’instant sont relativement peu nombreuses, la future Jaguar serait construite sur la récente plate forme du Range Rover Evoque, les dimensions se situeraient aux alentours de 4,50 m. La berline serait équipée de mécaniques de petites cylindrées et peu puissantes : moteurs 3 cylindres essence où 4 cylindres diesel pour des puissances ne dépassant pas les 200 ch. En ce qui concerne la transmission, les informations divulguées font état d’une traction avant et de boites automatiques à 8 ou 9 rapports. Faibles cylindrées, faibles puissances, nombreux rapports de boites : il s’agit à n’en pas douter d’un véhicule orienté vers l’écologie.

La présentation de cette baby Jag’ est prévue en 2014 pour une commercialisation à l’horizon 2015. Jaguar ne devrait pas se limiter à une berline mais également en proposer des dérivés : break, coupé trois portes ou encore roadster.

Une telle voiture à-elle sa place dans la gamme Jaguar ?
Pour Morrissette, la réponse est on ne peut plus claire, absolument,  une petite berline traction d’entrée de gamme à sa place dans l’offre Jaguar. Après cette affirmation, place aux explications :

1/ N’oublions pas que la philosophie de Sir Wiliams Lyons (fondateur de la marque) était d’offrir des voitures de qualité à un prix défiant toute concurrence. La type E qui est aujourd’hui une voiture mythique, coûtait lors de son lancement deux à trois fois moins chère que ses principales concurrentes. Une berline d’entrée de gamme viendrait inévitablement se positionner en dessous de la grande routière XF et diminuerait par conséquence le prix du ticket d’entrée de la marque Jaguar, perpétuant ainsi la philosophie de son fondateur.

2/ A peine la rumeur de l’étude d’une Jaguar traction avant d’entrée de gamme apparaissait sur Internet, que l’ensemble de la presse et des blogs bien pensants de l’automobile critiquaient le projet. Ceux-ci ne manquent pas de rappeler l’épisode de la X-Type, berline d’entrée de gamme des années 2000, décrite comme une Jaguar du pauvre ou encore comme une Ford Mondeo rebadgée. Malgré cette mauvaise presse, la X-Type s’était relativement bien vendu lors de se commercialisation. Jaguar à toujours eu pour habitude de bousculer les conventions, il n’y a pas de raisons que cela change à l’horizon 2015. De plus, Morrissette adore tout ce qui est pour déplaire à la presse automobile bien pensante.

3/ Une Audi A3 n’est-elle pas une Volkswagen Golf ou une Seat rebadgée ? Mercedes ou encore BMW ne proposent-ils pas dans leurs gammes des berlines d’entrée de gamme avec les Classe A, B ou Séries 1 ? Actuellement, tous les concurrents de la marque de Coventry proposent des berlines de faibles cylindrées dans leurs gammes, sans que personne ne trouve à y redire. Récemment, c’est même la prestigieuse marque Rolls Royce, joyau de la couronne britannique, qui a commercialisé une « baby » Rolls. La descente en gamme des constructeurs les plus luxueux est dans l’air du temps, il est donc normal que Jaguar suive le chemin emprunté par tous ses principaux concurrents.

4/ Jaguar est certes un constructeur d’automobiles de luxe, mais il doit, comme toute entreprise faire face à des réalités économiques. Il est donc nécessaire de produire des volumes importants afin de réaliser des économies d’échelles et de rester compétitif face aux concurrents toujours plus nombreux et exotiques. Tout le monde apprécie les XK, XJ ou XF qui sont de magnifiques automobiles, malheureusement ces modèles ne génèrent pas d’importants volumes et il est donc obligatoire que Jaguar se diversifie afin de pouvoir survivre. De plus, une berline prestigieuse d’entrée de gamme ouvre des débouchés non négligeables sur les marchés émergents que sont la Chine et l’Inde, marchés devenus incontournables pour tout constructeur automobile.

 5/ Que l’on soit d’accord où non, l’écologie et devenu un critère déterminant dans la conception des véhicules. Jaguar n’échappe pas à la règle et doit réduire au maximum les émissions de CO2 moyennes de sa gamme de véhicules pour se conformer aux législations aussi bien européennes que nord-américaines. En 2016, la norme CAFE entrera en vigueur aux Etats-Unis imposant à chaque constructeur de vendre un nombre conséquent de voitures consommant peu (capables de parcourir plus de 50 miles par galon). La future berline Jaguar permettra à la firme de Coventry de réduire ses émissions moyennes de CO2 et ainsi de pouvoir nous proposer de fabuleux V6 ou V8 sur les futures XE ou XK. Comme dans les années 50, Jaguar doit exporter vers les Etats Unis ou mourir, en 1950 c’était pour obtenir des devises étrangères et donc de l’acier, en 2015, ce sera toujours pour obtenir des devises étrangères et pouvoir continuer à produire des voitures de sport.

Pour toutes ces raisons qui sont, Morrissette le concède, plus ou moins objectives, une berline d’entrée de gamme est donc indispensable dans la future offre de Jaguar. En plus de celles déjà évoquée, voici quelques raisons plus personnelles, propres à Morrissette :

  • Plus il y a de voitures anglaises mieux c’est,
  • Une Jaguar restera quoi qu’il arrive une Jaguar,
  • God save the Queen and the Jag’ !

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50 ans de la Jaguar Type E : Happy Birthday miss E

6 cylindres en ligne double arbre, structure monocoque, suspensions arrières indépendantes, 4 freins à disques, 240 km/h en vitesse de pointe … le tout pour la moitié du prix d’une Ferrari, c’est ainsi que la Jaguar Type E se présente aux journalistes du monde entier lors du Salon de Genève 1961. Ce matin, le 81ème Salon International de l’Automobile de Genève à ouvert ses portes, la Jaguar Type E fête donc aujourd’hui officiellement ces 50 ans.

A son lancement la Jaguar Type E bénéficie directement de l’expérience acquise en compétition grâce notamment aux cinq victoires obtenues aux 24h du Mans avec les Types C et D. Elle remplace au catalogue Jaguar la XK 150 lancée en 1957 dont elle reprend le moteur 3,8 litres, 6 cylindres en ligne, double arbre à cames en tête.

Jusqu’à son lancement le secret de la Jaguar Type E a été très bien gardé, les études ont commencé dès 1957, ce sont poursuivies avec la Jaguar E2A pour aboutir à la version définitive présentée en 1961. Le véhicule présenté à Genève sera prêt au dernier moment et convoyé jusqu’au salon de Genève par la route, Norman Davis, pilote d’essai Jaguar traversant l’Angleterre et la France de nuit et dans le brouillard pour acheminer la voiture à temps.

La Type E est présentée par Sir William Lyons en personne à Genève et elle est incontestablement la star du salon. Le public plébiscite la voiture et la presse ne tarit pas d’éloge à l’égard de la dernière création de Jaguar. La voiture allie qualités esthétiques et mécaniques et elle est proposée à un prix défiant toute concurrence. Son prix est deux à trois fois inférieur à celui de ses concurrentes (Ferrari, Aston Martin) et pratiquement équivalent à celui d’une Porsche 356 qui est cependant nettement moins performante.

Le succès auprès de la presse et du public se traduira rapidement par un immense succès commercial notamment aux Etats-Unis ou sera écoulée une grande partie de la production de la Jaguar Type E.

Les grandes évolutions de la Jaguar Type E :

La série 1 (1961 – 1967)

Présentée en mars 1961 au salon de Genève, sa commercialisation se fait à partir du printemps 1961, l’usine ayant du mal à satisfaire toutes le grand nombre de commandes. Les premiers modèles se caractérisent par un plancher plat, celui-ci sera rapidement abandonné pour des questions d’habitabilité. Les premiers modèles sont équipés de sièges baquets et la console centrale est en aluminium bouchonné.

A partir de 1964, le bloc XK est réalésé et passe de 3,8 litres à 4,2 litres, la puissance reste inchangée mais le couple augmente légèrement. Cette évolution du moteur s’accompagne d’un changement de boite de vitesse, une boite Jaguar entièrement synchronisée remplace la boite Moss. L’habitacle est également modifié avec des sièges plus confortables et une console centrale entièrement recouverte de vinyle noir.

 

En 1966, une version 2+2 offrant plus de places aux passagers arrières vient s’ajouter au catalogue. Elle se caractérise par un pare brise plus vertical et un pavillon de toit plus haut. La Jaguar Type E est désormais disponible en trois versions : coupé, cabriolet et 2+2.

Début 1968, la type E évolue de manière importante, cette série sera officieusement baptisée série 1,5 retrospectivement car elle reprend une grande partie des évolutions de la future série 2 qui sortira quelques mois plus tard (phares, habitacle, carburateurs). Cette version ne sera produite que durant quelques mois.

La série 2 (1968 – 1970)

La Jaguar Type E évolue en profondeur , principalement pour se mettre en conformité avec la législation américaine. Les phares sont désormais plus gros et n’ont plus de bulle de protection, les feux arrières sont également modifiés et beaucoup plus gros. L’entrée d’air à l’avant du véhicule est élargie afin d’améliorer le refroidissement, problème récurent sur la Type E. Les pare-chocs sont modifiés et implantés plus haut, ceux-ci sont plus gros et plus enveloppants.

Pour se mettre en conformité avec les normes antipollution américaines, les trois carburateurs SU sont remplacés par deux carburateurs Stromberg ce qui entraîne une baisse significative de la puissance moteur.
A l’intérieur, la console est modifiée et de gros interrupteurs basculants remplacent les fins basculeurs de la première série. La Jaguar Type E série 2 est la dernière équipée du moteur 6 cylindres en ligne XK.

La série 3 (1971 – 1973)

La principale évolution de la série 3 est le changement de moteur, le 6 cylindres en ligne de 4,2 litres est remplacé par un V12 de 5,3 litres. Ce changement de moteur entraîne des évolutions esthétiques, notamment l’agrandissement de l’ouverture à l’avant du capot pour alimenter le V12 en air frais. Les voies sont également élargies ce qui permet d’améliorer l’habitabilité de la Type E qui était il est vrai peu adaptée au gabarit du conducteur américain moyen qui constituait pourtant le gros des ventes de la Jaguar Type E.

La production de la Type E s’achèvera par une série limitée de 50 cabriolets, tous noirs et porteurs d’une plaque commémorative en cuivre. En 1975 la XJ-S est lancé mais celle-ci ne remplace pas officiellement la Type E et ne la remplacera jamais dans le coeur des fans.

Depuis 50 ans, la Jaguar Type E est l’icône de l’automobile britannique, et des gentleman driver, si ses performances sont désormais dépassées, elles ne sont pas pour autant ridicules et aucune sportscar moderne ne peut se prévaloir d’avoir la classe de miss E. Happy Birthday Miss E !