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Daniel Ricciardo à l’heure de la Targa Florio

Le pilote de Formule 1 révélation de la saison 2014, l’australien Daniel Ricciardo a délaissé pour quelques heures le simulateur et les monoplaces ultra modernes pour s’essayer à l’un des bolides mythiques de la Targa Florio. Au volant d’une Alfa Romeo T33 de 1972, Daniel Ricciardo a parcouru les routes étroites et sinueuses de la Sicile comme c’était le cas lorsque la Targa Florio était une épreuve de vitesse comptant pour le Championnat du Monde d’Endurance. Cet essai a eu lieu dans le cadre d’un reportage pour le Red Bulletin, magazine de la marque de boisson énergétique qui donne des ailes.
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Targa Florio 1

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Rappelons que la Targa Florio se déroulait sur des routes normalement ouvertes à la circulation (fermées le jour de la course) qui n’était absolument pas sécurisée. Le parcours traversait de nombreux villages et serpentait à flanc de montagne sans aucune protection. L’épreuve de la Targa Florio consistait à boucler onze tours du circuit qui développait aux alentours de 70km. Cette épreuve à la croisée des chemins entre rallye et circuit était particulièrement dangereuse aussi bien pour les pilotes que pour les spectateurs. Du fait de la hausse de la puissance et des évolutions de normes de sécurité, l’épreuve a été arrêtée dans le courant des années 70 (1977). Des commémorations historiques ont toujours lieu pour célébrer cette course de légende mais se déroulent désormais sans aucune notion de vitesse.

Helmut Marko qui gère depuis plusieurs années la filière pilote chez Red Bull a couru en 1972 la Targa Florio avec cette Alfa Romeo T33 et a du s’incliner de quelques secondes face à la Ferrari 312 PB de Sandro Murani et Arturo Merzario. Il porte aujourd’hui un regard amusé sur l’expérience de Daniel Ricciardo au volant de ce monstre des années 70 débordant de puissance (400 chevaux pour 700 kilogrammes) dont la boite de vitesse, le châssis et le freinage sont loin des standards actuels auxquels est habitué le pilote australien.
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DANIEL RICCIARDO with Alfa-Romeo T33

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Pour l’occasion Daniel Ricciardo a revêtu un casque jet, des lunettes et une combinaison blanche, quasiment vierge de toute publicité, ce qui est très rare dans l’univers ultra marketé et médiatisé de Red Bull. On a peu de détail sur le parcours réellement effectué par l’australien en Sicile, sur les vitesses atteintes ou encore sur la fermeture ou non des routes pendant l’essai. De très beaux clichés illustrent l’essai de l’Afla Romeo T33 par Daniel Ricciardo sur les petites routes siciliennes dans le reportage A l’heure sicilienne.

Red Bull dans son dernier numéro du Red Bulletin profite de l’occasion pour revenir plus en détails sur l’histoire de la classique sicilienne au travers d’un article dédié à la Targa Florio.
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DANIEL RICCIARDO with Alfa-Romeo T33

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Crédit images : The Red Bulletin / Red Bull

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Vidéo de la semaine #208

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Jean-Pierre Beltoise s’est éteint en début de semaine dernière à l’âge de 77 ans, le décès de cet immense pilote français a été quelque peu éclipsé par les attentats survenus en France. Les obsèques de Jean-Pierre Beltoise on eu lieu ce lundi dans l’Essonne ou il résidait en présence de sa famille et de ses amis, parmi lesquels de nombreux pilotes et personnalités du sport automobile. Pour lui rendre hommage Morrissette vous propose ce résumé du Grand Prix de Formule 1 de Monaco en 1972 qui le verra remporter son unique victoire dans la discipline reine :

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Weekend of a Champion : l’avis de Morrissette

Un jeudi soir de décembre aux alentours de 19h30, une heure propice pour aller au cinéma ou les salles sont habituellement bien remplies. La petite salle dévolue à Weekend of a Champion au Gaumont des Champs Elysées ne souffre d’aucune surpopulation car seule une dizaine de passionnés / curieux ont pris place dans les fauteuils, on comprend alors mieux le faible nombre de salles diffusant le court métrage de Polanski. Weekend of a Champion est par conséquent un film d’initié, est-ce pour autant un mauvais film ?

Pour être tout à fait exact il s’agit d’un documentaire et non d’un film au scénario hollywoodien comme pouvait l’être Rush. Commençons par ce qui a le moins emballé Morrissette, les nombreuses images extérieures de course, si elles ont l’avantage de mettre en lumière les Formule 1 des années 70, celles-ci sont peu spectaculaires et ne permettent pas réellement au spectateur de vivre l’action.

Polanski Stewart

A l’inverse, les caméras embarquées sont une grande réussite et l’impression de vitesse est encore accentuée par l’absence de stabilisateur d’image. L’histoire est un éternel recommencement, souvenez vous, lors de la saison de Formule 1 2012, la caméra embarquée au niveau des yeux du pilote était la grande innovation qui devait enfin permettre au téléspectateur de suivre la course comme s’il était dans le baquet de la monoplace. Devinez ou Roman Polanski a placé ses caméras sur la Tyrrell de Stewart en 1971 ? Précisément au niveau du casque du pilote écossais.

Le grand intérêt du film réside dans les leçons de vie et de pilotage que distille Jackie Stewart tout au long du documentaire. Jamais on n’avait vu un pilote de F1 expliquer en slip lors de son petit déjeuner la douceur nécessaire au pilotage d’une Formule 1 sur un circuit urbain. Jackie Stewart qui confesse lui-même son manque d’éducation a tout appris sur le terrain et a joué de son charisme extraordinaire pour devenir l’un des plus grands pilote de F1 de l’histoire.

Stewart et Polanski reviennent à plusieurs reprises sur les nombreux pilotes qui perdaient la vie à l’époque sur les circuits et sur les relations d’amitié qui pouvaient unir les familles des pilotes. Au chapitre des familles, Weekend of a Champion montre également le rôle des femmes de pilotes qui n’étaient pas à l’époque des stars du show business mais faisaient tout pour la carrière de leurs maris et se retrouvaient bien souvent veuves. On retrouve également (toutes proportions gardées) l’ambiance qui règne actuellement sur les courses historiques. Le pilote, aussi doué soit il redevient simple spectateur dès qu’il enlève son casque et prend plaisir à voir évoluer d’autres disciplines sur le circuit. Une habitude perdue par les pilotes de Formule 1 modernes qui vont de points presses en réunions.

L’ajout des retrouvailles de Stewart et Polanski 40 ans après les faits à Monaco est très réussi et permet réellement de remettre en perspective le documentaire Weekend of a Champion. Jackie Stewart y revient notamment sur sa relation particulière avec François Cevert et sur la disparition de celui-ci.

En conclusion, Morrissette vous invite à aller voir Weekend of a Champion, ne tardez pas trop car vu la faible fréquentation des quelques salles diffusant le film, celui-ci ne devrait pas rester à l’affiche très longtemps.

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Weekend of a Champion

Weekend of a Champion est un documentaire tourné autour de Jackie Stewart lors du Grand Prix de Monaco de Formule 1 1971. Roman Polanski, ami personnel du champion de F1 écossais a réalisé ce film tourné par Frank Simon spécialiste du tournage de documentaire. La diffusion du documentaire en 1972 a été très confidentielle malgré l’intérêt réel de Weekend of a Champion qui entraine le spectateur dans la sphère intime de Jackie Stewart le temps du Grand Prix le plus célèbre de la saison qu’il remporta par ailleurs.

Weekend of a Champion

40 ans après sa première sortie, Roman Polanski a décidé de restaurer le film avant que celui-ci ne soit détruit dans l’entrepôt ou il été stocké. De nouvelles scènes ont été tournées en principauté, les deux amis revenant sur les lieux du tournage 40 ans après. Le film met en lumière le mode de vie du monde de la F1 dans les années 70 ou les pilotes vivaient comme des rock stars mais avec la peur de mourir constamment présente. Weekend of a Champion est l’un des premiers documentaires à avoir disposé des caméras embarquées sur des Formules 1, les caméras étant alors loin d’être miniaturées.

Weekend of a Champion dans sa version 2013 a été présenté cette année hors compétition au festival de Cannes. Le film devait initialement ressortir sur grand écran au mois de novembre mais la sortie a été repoussée au 18 décembre pour pouvoir organiser une avant première. Le film est donc désormais dans les salles obscures, cependant seulement quatre cinémas ont décidé de programmer le film en France :

  • ABC à Toulouse (31)
  • Majestic à Lille (59)
  • Gaumont Parnasse à Paris (75)
  • Gaumont Champs-Elysées à Paris (75)

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Pour beaucoup il faudra donc attendre la sortie du film en DVD, en attendant pour vous faire une idée, Morrissette vous propose la bande annonce du film et ne manquera pas de vous donner son avis si elle parvient à voir le film.


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