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Jaguar va produire 9 nouvelles XKSS

La Jaguar XKSS est considérée par certains comme la première supercar de l’histoire. Cette voiture directement dérivée des Type-D victorieuses aux 24 heures du Mans a connu une histoire tumultueuse. Jaguar Classic vient d’annoncer le lancement prochain de la production de 9 nouvelles XKSS aux spécifications exactement identiques au modèle de 1957.
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De la Type-D à la XKSS

En 1954, Jaguar présente sa Type-D avec un seul objectif en tête, celui de remporter les 24 heures du Mans. La voiture prend la suite de la Type-C et se caractérise par une aérodynamique particulièrement soignée mais également par ses quatre freins à disque, une exception à l’époque. D’abord proposée en version « short nose », puis « long nose » afin d’être plus stable dans la ligne droite des Hunaudières, la Type-D remporte les 24 heures du Mans 1955 et 1956.

A la fin de la saison 1956, Jaguar décide de ne plus aligner officiellement de Type-D en compétition, laissant désormais cette tâche à des écuries privées comme la célèbre Ecurie Ecosse qui remportera les 24 heures du Mans 1957 justement avec une Type-D.
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JaguarTypeD .

La décision de se retirer officiellement des compétitions a été prise rapidement et plusieurs Jaguar Type-D terminées ou partiellement assemblées sont disponibles à l’usine de Browns Lane. Sir William Lyons et son sens aïgu du commerce décide alors de recycler ces voitures dans une version civile de la Type-D qui prendra le nom de XKSS.

Les évolutions pour transformer une Type-D en XKSS sont mineures : ajout d’un siège passager et cela va de soit d’une porte pour ce même passager. La XKSS reçoit également un pare-brise en lieu et place du saute vent de la Type D ainsi que de petites vitres latérales. La voiture perd son énorme aileron pour être plus discrète, les feux sont modifiés et de délicats pare-chocs chromés viennent finir de civiliser la voiture.

Ainsi modifiée, la Jaguar XKSS part à la conquête de l’Amérique et de ses riches clients amateurs de voitures d’exception. Les performances de la voiture associées à son palmarès du Mans doivent permettre de la vendre à bon prix outre atlantique.

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Un malheureux incendie remet tout en question

Le 12 février 1957 un terrible incendie se déclare dans l’usine Jaguar de Browns Lane et détruit une grande partie des installations. Cet incendie mettra à mal la trésorerie et la santé financière du constructeur, celui-ci passant alors proche de la faillite. Lors de la reprise de la production, l’usine se concentre sur les modèles de forte diffusion (cela reste relatif pour une Jaguar) et la XKSS est abandonnée.
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JaguarXKSS1

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Durant la faible période de production 16 XKSS ont été produites, faisant de cette voiture une rareté absolue. Si vous ajouter à la liste des premiers acquéreurs un certain Steve McQueen, vous obtenez une voiture dont la cote se compte désormais en millions d’euros.

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La renaissance de la XKSS

Comme cela avait été le cas pour les Type-E Lighweight, Jaguar, par le biais de son département que l’on doit désormais appeler Jaguar Classic va relancer la production de 9 XKSS. Toutes les Type-E Lightweight ayant désormais été produites, les équipes de Jaguar Classic vont pouvoir se consacrer à un nouveau modèle.

Si comme nous l’avons vu, 16 XKSS ont été produites en 1957, la marque tablait initialement sur 25 exemplaires, mais 9 ont été totalement détruits lors de l’incendie de l’usine.

Jaguar va produire les 9 châssis manquants pour des collectionneurs fortunés et triés sur le volet. Aucun prix n’est annoncé officiellement, celui-ci étant seulement communiqué aux clients potentiels mais il faudra signer un chèque à 7 chiffres en livres pour devenir propriétaire de ces nouvelles Jaguar XKSS.
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Jaguar XKSS2

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Vidéos et résultats du 74th Members Meeting partie 1

Pas de vidéo de la semaine mais plutot un retour sur les meilleurs moments du 74th Members’ Meeting qui s’est tenu ce weekend. Au total, 11 plateaux différents pour 12 courses car le Gerry Marshall Trophy se disputait en deux parties. Parmi les inmanquables on retiendra évidement le Alan Mann Trophy qui opposait exclusivement des Ford GT40 le samedi soir où encore le Hailwood Trophy réservé aux motos. La course du SF Edge Trophy réunisant des ancètres a également été l’une des attractions du weekend.

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Allan Man Trophy

Cette course disputée à deux pilotes sur une durée d’une heure a vu de très nombreux changement de leaders. Une série d’ennuis mécaniques ont frappé les leaders successifs, les obligeant à l’abandon notamment le duo père /fils de la famille Jordan. C’est au final le duo Cuff / Sopper qui s’impose, malgré une remontée impressionnante de Martin Stretton, l’équipage Wood / Stretton doit se contenter de la seconde place

  1. Cuff / Sopper – Ford GT40 1965
  2. Wood / Stretton – Ford GT40 1965
  3. Folch-Rusinol / Hadfield – Ford GT40 1966

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Brooks Trophy

La première course a été marquée par une impressionnante sortie de piste (voir notre analyse sur le sujet) et a longtemps été arrétée au drapeau rouge. Finalement un nouveau départ a été donné et Barry Cannell impose sa Cooper-Climax d’un soufle devant Nick Adams. La première positon a été très disputée entre les deux pilotes tout au long de la course, Gregor Fisken a longtemps fait partie des prétendants avant de commettre une petite erreur.

  1. Barry Cannell – Cooper-Climax T51 1959
  2. Nick Adams – Fegruson-Climax Project 99 1960
  3. John Chisholm – Lotus-Climax 18 1960

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Derek Bell Cup

Les screamers ont donné lieu eux aussi a une course particulièrement disputée, un pilote manquant de s’envoler (au sens propre) dès le départ. Andrew Hibberd a construit petit à petit son leadership malgré les drapeaux jaunes et s’impose au final avec plus de cinq secondes d’avance, ce qui à Goodwood est énorme. Il devance une autre Brabham et une Chevron, toutes trois bien évidement à moteur Ford.

  1. Andrew Hibberd – Brabham-Ford BT18 1966
  2. Peter Thompson – Brabham-Ford BT21 1968
  3. Jim Blockley – Chevron-Ford B17 1970

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SF Edge Trophy

Les « Edwardians » participant a ce SF Edge Trophy sont des voitures peu courantes, concues au tout début du 20ème siècle, ces véritables monstres mécaniques ne semblent pas prédisposés à la course et pourtant elles le sont parfaitement. Les architectures mécaniques sont très variables d’un modèle à un autre mais au final la course sera très disputée entre les trois premiers et il faudra quasiment une photo finish pour les départager sur la ligne. Mention spéciale pour la très impressionante Darracq de Mark Walker qui termine à la 4ème place.

  1. Duncan Pittaway – GN Curtiss 1921
  2. Mathias Sielecki – Delage DH V12 1923
  3. Julian Majzub – Sunbeam « Indianapolis » 1916

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Graham Hill Trophy

L’une de nos courses préférées du weekend puisqu’elle oppose des Jaguar Type-E aux Cobra, Lotus Elan et autres Ford Mustang. Rapidement les deux Daytona Coupé se sont détachées du peloton pour se livrer un duel fratricide pour la première position. La lutte pour les places d’honneur fut également intense avec un groupe composé de deux Type E et deux Cobra ne cessant de se doubler et de se redoubler pendant la course.

  1. James Cottingham – Shelby American Daytona Coupe 1965
  2. Andrew Smith – Shelby American Daytona Coupe 1964
  3. Rob Hall – AC Cobra 1962

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Hailwood Trophy

Deux roues, deux temps et 250 ou 350 cc voici en résumé le menu de ce Hailwood Trophy. Si au bout de quelques tours, Ian Simpson et sa Yamaha TZ350E sont parvenus à prendre quelques metres d’avance, la lutte pour la seconde place a continué jusqu’au drapeaux à damiers. Richard Parker et Dean Stimpson ont passé toute la course roues dans roues avant que Richard ne finisse par prendre le dessus.

  1. Ian Simpson – Yamaha TZ350E 1979
  2. Richard Parker – Spondon Yamaha TZG 1981
  3. Dean Stimpson – Harris Yamaha TZG 1981

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Rendez vous demain pour la suite de cette rétrospective avec notament les deux courses du Gerry Marshall Trophy, sans oublier la Whitmore Cup qui oppose des Lotus Cortina, Mini Cooper S et Alfa Romeo GTA.
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EType Goodwood

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Pluie de bonnes nouvelles au Mans Classic 2016

L’information est passée relativement inaperçue dans l’effervescence du salon Rétromobile, mais Peter Auto a profité de l’occasion pour tenir une conférence de presse et dévoiler des nouveautés intéressantes concernant l’édition 2016 du Mans Classic.

Nous savions déjà que le Group C Racing, terreur des circuits des années 80 et 90 allait intégrer le programme du Mans Classic. Se posait alors la question de savoir s’il s’agirait d’un nouveau plateau (éventuel plateau 7) ou d’une course annexe et surtout comment leur trouver une place dans l’agenda déjà surchargé du Mans Classic.

LMC2016Ouverture dès le vendredi matin

Nous en savons désormais un peu plus, le Mans Classic débutera le vendredi matin et non plus le vendredi après-midi comme cela était le cas jusqu’à présent. Patrick Peter souhaitait cette extension depuis des années mais celle-ci se heurtait à la puissante association des commerçants des Hunaudières car qui dit ouverture du circuit dès le vendredi matin dit également fermeture à la circulation de la ligne droite des Huandières dès le vendredi matin. Un accord a donc été trouvé entre les différentes parties pour offrir plus de diversité en piste aux spectateurs.

Le Group C Racing ne sera finalement pas intégré au Mans Classic comme un nouveau plateau mais plutôt comme une course support avec des essais le vendredi matin et une course le samedi avant le début du programme bien rodé des six plateaux du Mans Classic.

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Jaguar Heritage Challenge

Autre course support à s’ajouter au programme du Mans Classic, le Challenge Jaguar Heritage, tout droit venu d’Angleterre et qui regroupera différents modèles des années 50 et 60 parmi lesquels les XK, Type E, C & D, Mk I, Mk II et Mk VIII. Jaguar, marque partenaire de l’événement renforce ainsi sa présence avec un challenge à son nom et regroupant exclusivement des productions de Coventry dans lequel les voitures sont très compétitives et les courses généralement âprement disputées.
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Jaguar Heritage Driving.

Adoption des slow zones

Toujours d’un point de vue sportif et pour éviter les très longues périodes de safety car vécues lors de l’édition 2014, le Mans Classic adoptera la procédure de slow zone. Celle-ci consiste à neutraliser une partie du circuit (endroit où s’est produit un incident) en limitant dans cette partie la vitesse de tous les concurrents à 80km/h pour la sécurité des pilotes et des commissaires. Une fois sortis de la slow zone, les concurrents peuvent reprendre leur vitesse de course, permettant ainsi à la compétition de reprendre ses droits. Ce principe directement issu des compétitions modernes est une excellente idée mais il sera difficile à mettre en œuvre avec des voitures anciennes qui ne sont pas dotées de limiteur de vitesse et pas même de compteurs de vitesse pour certaines.

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Les Transporteurs des écuries de course au Mans

Enfin, dernière nouveauté concernant le Mans Classic 2016, une exposition organisée en partenariat avec la FFVE mettra à l’honneur « Les Transporteurs des écuries de course au Mans ». Lorsque l’on parle des camions des écuries de course d’antan on pense immédiatement au célèbre camion de l’Ecurie Ecosse, ou encore au camion transportant jadis des Cobra qui a été acheté l’an dernier au Goodwood Revival par un célèbre préparateur anglais. Le fait de posséder un camion d’écurie de course ancienne est devenu le nec plus ultra des collectionneurs, lorsque ceux-ci possèdent déjà une foule de voitures de collection et de compétition, le camion d’une écurie de course est la touche finale à leur collection. Rendez-vous donc en juillet dans la Sarthe pour découvrir ces camions jadis dans l’ombre qui seront désormais exposés en pleine lumière.
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Ecurie Ecosse.

Rétromobile 2016 : une visite en photos

Le salon Rétromobile fermera ses portes ce soir et la plupart des médias, que ce soit la télévision, la presse écrite ou bien internet vous ont présenté les immanquables du salon de la voiture de collection. Nous ne vous proposerons donc pas une énième visite guidée de Rétromobile 2016, mais plus simplement quelques arrêts sur images très personnels de thème ou voitures nous ayant interpelés lors de notre passage au salon.

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Une, deux … dix Mercedes-Benz 300 SL

Rétromobile 2016 Mercedes 300 SL1 Rétromobile 2016 Mercedes 300 SL2

Rétromobile 2016 Mercedes 300 SL3 Rétromobile 2016 Mercedes 300 SL4

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Quelques bolides de courses

Retromobile 2016 Alpine LeMans

Retromobile 2016 Ferrari Retromobile 2016 Cobra Retromobile 2016 Type E

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Une belle exposition de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO)

Rétromobile 2016 ACO1 Rétromobile 2016 ACO2

Rétromobile 2016 ACO3 Rétromobile 2016 ACO4

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Des Mini vendues au prix du m² d’un appartement parisien

Retromobile 2016 Cooper S Retromobile 2016 Countryman2

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Le Rallye de Monte-Carlo en force

Retromobile 2016 Monte Carlo Retromobile 2016 Monte Carlo 4CV

Retromobile 2016 Monte Carlo Renault Retromobile 2016 Monte Carlo Dauphine

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Comme un air de James Bond

Retromobile 2016 DB5

Retromobile 2016 DB Volante Retromobile 2016 DB4
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C’est beau une Alpine

Retromobile 2016 Alpine M65

Retromobile 2016 Alpine A442 Retromobile 2016 Alpine M65 AR

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Revue de détails

Retromobile 2016 Alfa Romeo Retromobile 2016 Monoplace

Retromobile 2016 Bugatti Retromobile 2016 GT40 Retromobile 2016 France

Retromobile 2016 Camion MArtini Retromobile 2016 Voisin

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Prêt pour le Tour Auto

Retromobile 2016 Lajournade

Rétromobile 2016 Peugeot 203 Rétromobile 2016 Peugeot

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Notre coup de cœur : le stand Jaguar

Retromobile 2016 Stand Large

Retromobile 2016 Piece Jaguar Retromobile 2016 Jaguar Le Mans

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Pour établir vos propres coups de cœur, voici une sélection de nos photos prises lors du salon Rétromobile 2016 :

Rétromobile 2016

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Vidéo de la semaine #254

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Au lendemain de la victoire de Sébastien Ogier au rallye de Monte-Carlo « Moderne » et à quelques jours du départ de la version historique, revenons sur le Rallye de Monte-Carlo 1965. La British Pathé propose de nombreuses images d’archives sur la course automobile, montrant une fois encore si besoin en était l’intérêt des britanniques pour l’automobile et les sports mécaniques. Ce reportage nous replonge au coeur du Monte-Carlo 1965, on y voit les incontournables Mini, terreurs de l’époque mais aussi des MG 1100, Triumph Spitfire ou encore des Sunbeam Alpine et Jaguar Type E, une variété que l’on ne retrouve désormais plus au départ des rallyes. Rendez vous à partir de 1’15 pour découvrir toutes ces belles anglaises en action :
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Norman Dewis se confie à Autocar

Vous ne connaissez peut être pas Norman Dewis, mais il s’agit pourtant d’un personnage clef dans l’histoire de Jaguar, celles que l’on aime tout particulièrement les modèles des années 50 à 70. Norman a été le pilote essayeur de la marque de Coventry pendant de nombreuses années développant aussi bien des innovations techniques telles que les freins à disques, la suspension arrière indépendante ou testant de nouveaux modèles de Jaguar. Il est le pendant britannique de Valentino Balboni qui jouait le même rôle chez Lamborghini, la marque italienne a eu le mérite de rendre hommage à Valentino par le biais d’une série spéciale, espérons qu’un jour Jaguar en fera de même eut égard au travail de Norman Dewis.
.Norman Dewis.
Norman Dewis est aujourd’hui âgé de 95 ans, toujours fringant, il continue de graviter dans la galaxie Jaguar même si il n’y tient plus de rôle officiel. Norman est entré chez Jaguar en 1951 après avoir travaillé pour le constructeur britannique Léa Francis.

En entrant chez Jaguar, sous la direction de Bill Heynes alors directeur de l’ingénierie de la marque, Norman Dewis rejoint une équipe que l’on peut considérer à postériori comme une dream team. Si Jaguar est alors dirigé par Sir Wiliam Lyons, l’équipe technique se compose de Claude Bailly et Wally Hassan en charge du développement des moteurs XK, de Malcolm Sayer génial aérodynamicien aux techniques empiriques, sans oublier Bob Knight pour les liaisons au sol et Loftly England pour tout ce qui touche au département compétition.

Avec de tels ingénieurs, les innovations sont constantes et Norman Dewis enchaîne les kilomètres au volant de prototypes et voitures de série, que ce soit sur les routes de l’arrière pays britannique ou sur les circuits et pistes d’essais telles que celle du MIRA.

L’une des premières missions de Norman a été de développer les freins à disques en partenariat avec Dunlop. Rappelons qu’à l’époque, seuls les freins à tambours existaient et que la technologie des freins à disques apparaissait pour de la science fiction. Le développement ne se fera pas sans difficulté, notamment en ce qui concerne le liquide de frein qui boue trop rapidement, les disques qui s’usent prématurément ou encore les plaquettes de frein qui ne reviennent pas correctement. Afin de ne pas dévoiler la technologie des freins à disque, Jaguar les développaient en cachette fuyant les pistes d’essais officiels. Nul doute que Norman Dewis a du se retrouver plusieurs fois sans frein avec la Type C expérimentale lors des essais.

Une fois (relativement) fiabilisée, cette technologie a été installée sur les Jaguar Type C puis Type D de compétition, permettant aux voitures britanniques de remporter les 24 heures du Mans face à des Mercedes plus puissantes et plus rapides.
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Dewis Discussion.
En plus de la publicité des victoires au Mans, Sir William Lyons souhaite prouver que les Jaguar que l’on retrouve en concessions sont parmi les voitures les plus rapides du monde. Rappelons que le patronyme de la XK120 indique que la voiture peut atteindre les 120 miles / heure (équivalent à 200 de nos kilomètres / heure), une vitesse totalement folle au début des années 50. La vitesse de pointe était particulièrement importante pour la promotion, utilisant le même type d’appelation, Donald Healey avait baptisé la 100/4 également pour communiquer autour de sa vitesse de pointe.

Laissons les créations de Warwick pour revenir à Jaguar, en 1949, la presse est conviée en Belgique, à Jabbeke pour être précis, pour constater la vitesse de pointe d’une XK120 presque de série. La voiture réglée avec soin par l’usine dépasse les 132 miles établissant alors un record, Norman Dewis ne faisant pas encore partie de Jaguar il n’est pas de l’aventure.

En 1953, une Pegaso bat le record de vitesse établi par la XK120 quelques années plus tot, il est alors décidé de préparer un roadster au moteur gonflé et spécialement carrossé pour reprendre ce record. En octobre, 1953, Norman Dewis se retrouve donc en Belgique sur la portion d’Autoroute de Jabbeke pour une nouvelle tentative de record. La XK120 atteindra la vitesse folle de 172 miles / heure (277 Kilomètres / heure). Pour qui a roulé au moins une fois dans une Jaguar XK120 ou dans une voiture des années 50, il estimera à sa juste valeur la performance au volant pour atteindre une telle vitesse.

La carrière de Norman se poursuit chez Jaguar par le développement de la Type D, tout d’abord dans sa version avec le nez court (short nose) puis la version plus aérodynamique à nez long (long nose) et aileron arrière. La Type D est l’une des voitures préférées de Norman Dewis, particulièrement dans sa déclinaison long nose qu’il a piloté pendant des heures pour faire fonctionner de concert le châssis et l’aérodynamique sur cette auto. Le travail de développement payera puisque Jaguar remportera de nouveau les 24 heures du Mans, les Type D étant chronométrées à 192 miles / heure (307 kilomètres / heure) dans la ligne droite des Hunaudières.
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Norman Dewis XKSS.
Peu à peu les prototypes font la loi aux 24 heures du mans et il devient quasiment impossible pour une voiture de Tourisme de s’y imposer. Les Jaguar Type E Lightweight n’auront jamais de résultats probants dans la Sarthe et le constructeur britannique envisage alors une approche plus radicale.

Le prototype baptisé XJ13 est une barquette particulièrement profilée entièrement réalisée en aluminium qui fut dessinée par l’aérodynamicien maison Malcolm Sayer. La voiture est propulsée par le V12 de 5 litres qui équipera notamment la XJ12 ou encore la Jaguar Type E. Bien évidemment, Norman Dewis est encore mis à contribution pour le développement de la XJ13. Celui-ci s’arrêtera prématurément suite à un crash à très haute vitesse sur la piste d’essai du MIRA. La voiture sera entièrement détruite par cet accident mais Norman s’en tirera miraculeusement indemne. Les causes de cet accident restent floues même si des pneumatiques usagés ou encore non adaptés à la vitesse de la voiture reviennent régulièrement comme explication.

Norman Dewis a continué de travailler pour Jaguar jusqu’en 1985 en développant notamment les différentes versions de la berline XJ ou encore le coupé XJ-S. Il a ensuite pris une retraite bien méritée après une carrière placée sous le signe du développement technologique et des très hautes vitesses. On estime qu’au cours de ses différents essais, Norman a parcouru plus d’un million de miles (1,6 millions de kilomètres) au volant de Jaguar à des vitesses moyennes supérieures à 100 miles / heure (160 kilomètre / heure).
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Type E Dewis.
En 1994, pour des raisons personnelles, Norman reprend du service chez Jaguar même si son rôle de pilote essayeur est passé au second plan, son rôle de conseiller et de représentant de la marque devenant peu à peu prépondérant. Il continue de prendre le volant des dernières productions de Jaguar et s’étonne toujours des bruits de roulements de pneumatiques sur les voitures modernes.

En 2020, le 3 août pour être précis, Norman Dewis fêtera ses 100 ans, pour cet anniversaire il ne souhaite pas de gâteaux mais un cadeau pour le moins original. Il désire faire un tour de la piste d’essai du MIRA au volant de la Jaguar XJ13 et son surpuissant V12 central. Norman espère effectuer ce tour à plus de 100 miles / heure de moyenne au volant de la voiture qui a failli lui couter la vie lors de son développement. Nous avons eu la chance de croise Norman Dewis sur plusieurs événements automobiles, il est aussi discret que sa carrière est impressionnante, un authentique passionné d’automobile britannique et plus particulièrement de Jaguar.

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Source et crédits photos : Autocar

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Jaguar va refabriquer des éléments de carrosserie pour les Type E

La mode des voitures de collection et la recherche de nouveaux marchés incitent de plus en plus les constructeurs automobile à valoriser leur patrimoine et à proposer des pièces, voitures ou services aux collectionneurs. Mercedes Benz a récemment annoncé le lancement d’un site internet sobrement baptisé « Old time stars » dans lequel le constructeur à l’étoile mettra en vente des voitures de collection sélectionnées avec soin.

Jaguar est depuis quelques années très actif dans le domaine de l’automobile de collection, la marque à notamment racheté la collection Hull, l’une des plus importante d’Angleterre. Le fleuron du groupe Tata a ensuite lancé son programme Jaguar Heritage Driving Experience permettant de conduire les modèles les plus représentatifs de Jaguar. La percée de la marque au félin dans le monde de l’automobile de collection s’est accélérée ces derniers mois avec le lancement des compétitions Jaguar Heritage Challenge ou encore avec la refabrication des 6 Jaguar Type E lightweight « manquantes ».

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Une nouvelle étape est aujourd’hui franchie avec l’annonce de la refabrication de certaines pièces pour les Jaguar Type E. Fort de son expérience acquise avec la fabrication des Lightweight, Jaguar va désormais proposer des pièces de carrosserie pour les voitures de série. Afin d’offrir des pièces d’une qualité irréprochable, les techniciens de Jaguar ont scanné en 3D de nombreuses Type E pour en connaitre les dimensions et les formes exactes. Les constructeurs automobiles mettent désormais la très haute technologie au service de leur patrimoine automobile.

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Une Type E remporte le Jaguar Heritage Challenge 2015

Le Jaguar Heritage Challenge vient tout juste de clôturer sa première saison d’existence avec le meeting d’Oulton Parc. Rappelons que cette série regroupe les voitures de course de la marque de Coventry des années 50 et 60, on y retrouve donc les différentes XK, les incontournables Type E, les berlines Mk1 et Mk2 mais également les barquettes d’endurance Type C et Type D.

Pour la saison 2015, le Jaguar Heritage Challenge se déroulait dans le cadre des courses organisées par le HSCC (Historic Sports Car Club) et avait lieu sur 5 meetings : Donington, Silvestone, Brands Hatch, Nurburgring et Oulton Parc. La saison terminée, il est désormais temps de faire les comptes et d’annoncer qui remporte les lauriers.
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SSN 300

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Les premiers lauréats du Jaguar Heritage Challenge sont Mike Wilkinson et John Bussell qui l’ont emporté au volant de leur Jaguar Type E roadster. Cette Type E rouge immatriculée SSN 300 est bien connue des amateurs puisqu’il s’agit de la première voiture de course de Sir Jackie Stewart. Près de 50 ans après ses débuts en compétition, cette Type E au pedigree impressionnant semble toujours aussi rapide.

La première saison du Jaguar Heritage Challenge a été particulièrement disputée puisque cinq équipages différents se sont imposés lors des cinq manches du championnat. En terme de performance pure, les Type E ont été les plus rapides mais les plateaux offraient toutefois une belle diversité au départ comme le souhaitaient les organisateurs.

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Vidéo de la semaine #240

Chaque semaine Morrissette met à l’honneur une vidéo qui a particulièrement retenu son attention. Toutes les vidéos ont pour thème l’automobile, que ce soit ancienne ou moderne.

La vidéo de la semaine :
Retour en vidéo sur l’édition 2015 du Goodwood Revival. Si les participants et les spectateurs jouent le jeu en utilisant des voitures et des tenues d’avant 1966, les dernières technologies sont également de mise pour la communication autour de l’événement. Le Goodwood Revival est ainsi très présents sur les différents réseaux sociaux, par le biais du live streaming ou encore par l’utilisation du slow motion. Cette dernière technique basée sur des images ultra ralenties et mises en musique nous donne une vidéo particulièrement réussie :
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Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E.

Un film qui se déroule au cœur des années 60, avec une Ferrari 250 GTO sur l’affiche et qui débute par une course poursuite en Trabant ne peut pas être foncièrement mauvais. Voici pourquoi Morrissette s’est rendue au cinéma pour voir Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E. le dernier film de Guy Ritchie.
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Affiche Uncle.
L’action se déroule au début des années 60, en pleine guerre froide, un agent américain de la CIA se voit obliger de collaborer avec son homologue russe du KGB. Les deux hommes aux valeurs et aux méthodes diamétralement opposées vont devoir faire contre mauvaise fortune bon cœur pour tenter d’éviter que le monde ne sombre dans le chaos. Ce film d’espionnage est également une comédie de part le caractère des agents secrets, en particulier celui de l’agent américain Solo dont le flegme semble plus britannique que nord américain.

Du coté automobile, on retrouve bien évidement des voitures incontournables des années 60 mais également une courte apparition du circuit de Goodwood. Pour l’occasion Goodwood s’est mis aux couleurs italiennes et est présenté comme un circuit à proximité de Rome. Les voitures en piste et dans les paddocks, notamment les Aston Martin et Jaguar témoignent que l’on se situe bien en réalité outre manche. Outre la Trabant en début de film, on retrouve également une Ferrari 250 GTO (Statique), un très beau Fiat 500 Multipla, plusieurs Fiat 600 ou encore une Jaguar Type E et un Citroën Type H.
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Code Uncle Goodwood

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La série télévisée Mad Men qui se déroule elle aussi au cœur des années 60 a poussé très loin le niveau de détail dans les décors et les tenues historiques. Les réalisateurs font désormais de très nombreuses études pour éviter tout anachronisme. Ce niveau de détail n’a malheureusement pas encore atteint le casting automobile des films d’époque.

Dans Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E. on note ainsi quelques anachronismes, notamment les pneumatiques du buggy tout terrain ou encore un Land Rover Defender bien plus récent que les années 60. Autres bizarrerie, la présence d’une Type E chez des aristocrates italiens, dans l’immédiat après guerre le nationalisme était très marqué et les dignitaires italiens devaient sans nul doute préférer les Maserati ou Ferrari. Il en est de même pour les utilitaires ou les Citroën Type H sont très présents dans le film alors qu’à l’époque en Italie les utilitaires Romeo devaient être plus nombreux.

En dehors de ces quelques remarques toutes personnelles sur les automobiles d’époque, Agents très spéciaux – Code U.N.C.L.E reste un excellent film. Le scenario est particulièrement réussi et tient les spectateurs en haleine tout au long du film. Il n’y a aucun temps mort et le mélange d’action et d’humour fait de ce long métrage l’une des réussites incontestables de l’année 2015.

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