Archives du Tag Austin Healey

2015 en 10 coups d’œil dans le rétro #5

Clin doeil 5

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Paris, royaume des bouchons

Pendant les vacances d’été, on pause le casque mais pas pour autant notre passion des anciennes. Au tout début du mois d’aout, cap sur la capitale pour participer pour la première fois à la Traversée Estivale de Paris. On a assisté à de nombreuses éditions de la Traversée de Paris aussi bien hivernale qu’estivale, mais c’est une première en tant que participants. Pour l’occasion, l’Austin Healey Mk III est de sorti tout comme le soleil parisien.
Malheureusement, le nombre de voitures participant à la Traversée de Paris estivale ainsi que le réseau routier parisien hostile aux automobiles transforme rapidement la traversée en un immense bouchon. Les deux premiers rapports de la boite de vitesses sont les plus utilisés, le passage de la troisième relève du miracle et on est le plus souvent à l’arrêt. Heureusement que miss Healey se comporte parfaitement dans le trafic et ne chauffe pas. Le pique-nique de clôture, dans les jardins des Terrasses de l’observatoire de Meudon, permet de retrouver un peu de quiétude au terme de la Traversée de Paris.
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Lettre au Père Noël #1

Cette série d’articles auraient très bien pu s’intituler « ah si j’étais riche » mais en cette période de fin d’année on a préféré s’en référer à notre cher Père Noël plutôt qu’à notre banquier. L’automobile ancienne est indéniablement de plus en plus à la mode et le marché des voitures d’exception se rapproche de plus en plus de celui des œuvres d’art. Ainsi, des voitures uniques, au palmarès ou à l’histoire exceptionnelle sont de plus en plus régulièrement proposées à la vente et atteignent bien souvent des records. Nous avons sélectionnés quelques modèles qui seront vendu fin 2015 ou tout début 2016.
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Austin Healey 100 Coupe

Pour les amateurs d’anglaises, la marque Austin Healey est indissociable des roadsters virils dans la plus pure tradition britannique. Que ce soit avec la 100/4 puis la 100/6 et enfin les différentes déclinaisons de la 3000, la recette de Donald Healey a toujours été la même : un gros moteur, un châssis très largement dimensionné et une carrosserie roadster pour rouler cheveux aux vents. Bien évidement l’option du hard top était disponible et permettait de rouler avec un peu plus de confort l’hiver ou en cas de mauvais temps mais celle-ci ne s’est jamais réellement démocratisée.
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Austin Healey Coupe

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Pour affronter le climat de la région de Warwick ou étaient situées les usines de la marque et dans le but de potentiellement élargir sa gamme, Healey a fait réaliser sur commande spéciale un coupé sur base d’Austin Healey 100. Au total, deux élégants coupés ont été produits avant d’en envisager la production à plus grande échelle. La voiture proposée à la vente est celle qu’a utilisé personnellement Donald Healey. Le coupé étant considéré comme une voiture de développement, il a ultérieurement bénéficié des améliorations techniques propres à la 100 S, notamment au niveau du moteur et des freins à disques.
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Austin Healey Coupe Interieur

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Ce coupé unique immatriculé ONX 113 sera proposé par Bonhams lors de la vente aux enchères Bond Street qui se déroulera le samedi 6 décembre. Aucun rapport avec le célèbre agent secret, il s’agit d’une rue très connue dans le centre-ville de Londres. Aucune estimation officielle n’est disponible de la part de Bonhams, les acheteurs potentiels devant contacter la maison de ventes aux enchères pour en savoir plus. Est-ce par pudeur ? Ou bien car, comme toutes les voitures uniques, son prix peut être extrêmement variable ? Nous en saurons plus en fin de semaine.

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Une Aston Martin DBR1 ex Moss durement accidentée

Ce weekend l’Autumn Classic regroupait sur le circuit de Castle Combe de nombreuses voitures de collection. Dans la course dédiéé aux voitures de sport des années 50, un incident est survenu au cours du 10ème tour de course et à impliqué pusieurs véhicules. Cet accrochage est décrit en Angleterre comme l’un des plus couteux de l’histoire de la course automobile historique. Parmi les voitures impliquées on retrouve deux Jaguar XK, une rare Austin Healey 100S et une encore plus rare Aston Martin DBR1.

Au vu des photos, l’Austin Healey 100S semble la plus durement touchée car elle a réellement été prise en sandwich entre les autres véhicules avec des dégâts à l’avant et à l’arrière. Cependant, les réparations seront les plus couteuses pour l’Aston Martin dont la cote est estimée aux alentours de 20 millions de livres. La DBR1 a également était touchée à l’avant et à l’arrière, cette voiture extrêmement rare a notamment été pilotée à l’époque par Sir Stirling Moss. Heureusement aucun pilote ou commissaire n’a été blessé lors de l’incident et les dégâts sont uniquement matériels. Au vu des premières constatations et des récits des personnes présentes, il s’agit d’un enchainement d’incident de course ayant mené à ce gros accrochage.
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DBR1-1 .

L’accident est largement relayé dans la presse anglo saxonne et pas uniquement dans la presse spécialisée car les versions numériques du Times et du Telegraph y ont consacré un article.

Au-delà des sommes impliquées pour les réparations, cet accident soulève la question du prix des voitures engagées dans les compétitions historiques. Fort heureusement, les anglais étant passionnés, ils jugent que des voitures conçues uniquement pour la compétition, comme l’Aston Martin DBR1, sont faites pour courir et non pas pour prendre la poussière dans un coffre-fort ou être exposées statiquement dans un musée.

Cette vision passionnée des véhicules historiques de compétition est également partagée par le possesseur de l’Aston Martin que nous avons choisi de ne pas citer. Ce dernier a annoncé que la DBR1 serait réparée et de nouveau au départ de compétitions à l’avenir. God save the Queen !

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DBR1-2

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Crédits photos : The Telegraph / SWNS

Un Tour Auto pour les vacances : bilan et photos

  • 3108 kilomètres
  • 444 litres de Sans Plomb 98 (On vous laisse calculer la consommation moyenne, c’est Ségolène qui pas va être contente …)
  • 350 animaux croisés sur la chaussée (chiens, vaches, chèvres, moutons, poules …)
  • 172 ralentisseurs
  • 70 heures passées au volant
  • 35 « Vous avez une belle voiture »
  • 32 cyclistes doublés (dont un mécontent qu’on ne l’ait pas klaxonné)
  • 20 litres d’eau minérale, de Coca-Cola, de Coca-Cola Zéro, de Finley, de Schweppes agrumes … et autres boissons
  • 13 ravitaillements en carburant
  • 3 coups de soleil
  • 2 bidons de substitut de plomb
  • 1 litre de liquide de refroidissement
  • 1 relais d’overdrive
  • 1 piqure d’orties
  • 1 câble de compteur

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Voila comment l’on peut résumer notre Tour Auto estival en quelques chiffres.
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Merci

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Un grand merci aux propriétaires de cette magnifique Austin Healey 3000 BJ8, qui nous ont prêté la voiture pour notre road trip. Sans miss Healey rien n’aurait était possible et elle nous a mené au bout de notre parcours sans incident majeur. Les quelques petits soucis mécaniques rencontrés n’étant au final qu’un rappel que nous roulions en voiture ancienne. Merci également à la copilote grâce à laquelle nous ne nous sommes jamais perdus et ce malgré les quelques route barrées et sens interdits ne figurant pas dans le road book. Celui-ci a également été un fidèle compagnon, parfaitement réalisé, ne comportant que les informations nécessaires il permet de rouler sans se poser de question.

Si vous prévoyez un grand trajet en ancienne voici quelques conseils. Bien vérifier que tout marche, notamment les balais d’essuie glaces, phares et autres. On se sert généralement peu de ces éléments pour une courte balade dominicale mais il est important de pouvoir compter dessus pour un trajet plus important. Toutes les pièces montrant un signe de faiblesse (c’était le cas pour l’overdrive et le câble de compteur) viendront à lâcher sur un long trajet, il est donc préférable d’anticiper leur remplacement pour s’épargner des soucis. Penser également à voyager avec les pièces de rechanges spécifiques à votre voiture pour ne pas rester immobilisé au bord de la route.

Voici les photos de notre Tour Auto estival :

Un Tour Auto pour les vacances

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Nous retiendrons de ce périple que la France possède de magnifiques routes secondaires qui permettent de découvrir des paysages tout aussi magnifiques. Le meilleur résumé de notre semaine a été fait par notre copilote : « Un road trip, c’est un peu comme faire une randonnée, les chaussures de marche et les ampoules en moins ».

Les vacances terminées, il va être temps de se remettre au circuit avec Morrissette, nous vous en parlerons prochainement.

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Un Tour Auto pour les vacances, étape 8 : Angoulême – Tours

Pour cette dernière étape, nous continuons de tracer notre road book et décidons de coller au plus près à une étape type du Tour Auto. Nous choisissons donc les routes qui comptent le plus de virages d’après la carte pour quitter Angoulême et décidons d’ajouter à notre périple un passage devant le Circuit du Val de Vienne et une spéciale improvisée à proximité de la commune de l’Ile Bouchard.

Le soleil est de la partie pour cette dernière journée et nous offrira même généreusement quelques coups de soleil pour contribuer lui aussi à sa manière à notre Tour Auto estival 2015. Les routes transversales de Charente sont désertes et nous enchainons rapidement les kilomètres sans avoir l’impression de forcer.

Après 10 jours au volant de l’Healey, nous avons pris l’habitude de tenir des moyennes plus que respectables et ce quelque soit la largeur de la route. C’est l’un des avantages du réseau secondaire français, on peut avoir l’impression d’y rouler à une allure relativement soutenue sans pour autant être en excès de vitesse et craindre pour son permis à la sortie de chaque virage.
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Healey Vigeant

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Nous atteignons le Val de Vienne en milieu de matinée et immortalisons le moment par une incontournable pause photo. L’occasion de nous rendre compte que l’Healey a rarement était aussi sale, celle-ci porte (fièrement) les stigmates de son périple : pluie, boue, moustiques et même bouse de vache. Les flancs de miss Healey peuvent retranscrirent chacune des péripéties nous étant arrivé au cours de la semaine.

La remontée vers Châtellerault nous offre un florilège de limitations de vitesses en l’espace de quelques centaines de mètres : 90, 70 puis 50, de nouveau 90, retour à 70, puis 90 … ainsi de suite pendant plusieurs dizaines de kilomètres. Heureusement, nous avons une botte secrète : l’énorme couple du six cylindres Austin. Une fois en 4 ème, vous pouvez rouler de 45 à plus de 130 simplement en faisant varier la pression sur l’accélérateur, une véritable boite automatique.

En se rapprochant de la fin de notre étape et donc de notre virée, le silence prend peu à peu le dessus dans l’habitacle. Chacun se remémore les bons moments de ces vacances estivales et regrette déjà qu’elles soient finies malgré la fatigue accumulée. Miss Healey serait elle aussi pensive ? Elle se fait totalement oublier en avalant les kilomètres sans montrer le moindre signe de faiblesse.
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Healey Route

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La spéciale de L’Ile Bouchard se profile devant le capot, pour celle-ci, pas besoin de road book, on connait le tracé par cœur. La route large et en bon état nous ferait presque regretter l’absence d’overdrive. Quel est le tracé exact de cette spéciale ? Celui-ci demeurera secret, et qui sait si vous êtes sages un jour peut être on vous le dévoilera pour que vous puissiez aller vous dégourdir les jantes.

Après le point stop, nous mettons directement le cap sur Tours où la voiture goutera à un nettoyage et un repos bien mérité. Lorsque nous coupons le contact de l’Healey, le compteur affiche fièrement 3108 kilomètres. En réalité, ceux qui ont suivi savent que le compteur n’affiche plus rien depuis la seconde étape, mais nous avons calculé précisément et ces 3 108 000 mètres ont bel et bien été effectués.

Il y a beaucoup de chiffres plus ou moins farfelus à retirer de notre Tour Auto estival. Rendez vous demain pour le bilan complet et chiffré de ces dix jours hors du commun et hors du temps.

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Un Tour Auto pour les vacances, étape 7 : Biarritz – Angoulême

Nous avons clôturé hier après midi le road book officiel du Tour Auto 2015 et suivons désormais notre propre route, tracée uniquement à l’aide de cartes routières. Si vous utilisez toujours les cartes Michelin et que vous roulez en ancienne nous vous conseillons vivement de privilégier autant que possibles les routes jaunes et blanches. Elles représentent les routes les plus petites, autrefois connues sous le nom de départementales et sont parfaitement adaptées aux voitures de collection et à la conduite le coude à la portière.
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Carte Michelin

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Si nous avions effectué toute l’étape entre Pau et Biarritz sans ravitaillement, l’Healey a rapidement soif, nous obligeant faire le plein dès la sortie de Biarritz. Sous un léger crachin, nous roulons décapoté et mettons le cap au Nord en traversant de nombreuses stations balnéaires : Cap Breton, Hossegor, Soustons, Vieux Boucaux, Vielle Saint-Girons …

La foret des Landes offre peu de routes et celles-ci sont rapidement saturées en période estivale. Quelques bouchons ralentissent quelque peu notre progression mais rien à voir avec ce que nous avons connu lors de la Traversée de Paris. Ces arrêts imprévus nous laissent le temps d’admirer les nombreux combi Volkswagen présents dans le Sud-Ouest, que ce soit des T1, T2 jusqu’aux T5, toutes les générations sont représentées.

Nous quittons la route côtière pour entrer à l’intérieur des terres, après quelques kilomètres le ciel s’assombrit soudainement. Nous avons juste le temps de nous arrêter en urgence et de recapoter avant que l’orage ne s’abatte sur nous. Fort heureusement, on recapote un cabriolet anglais des années 60 beaucoup plus rapidement qu’un coupé cabriolet ultra moderne.
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Healey Vignobles

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En approchant de la ville de Langon, nous commençons à découvrir les premiers vignobles du bordelais. Après une pause déjeuner pour l’équipage et pour la voiture nous continuons la route des vins et traversons la ville de Cadillac qui à indirectement donné son nom aux célèbres voitures américaines*.

Nous retrouvons de très belles petites routes, dignes de figurer dans le road book du Tour Auto. Au détour d’un virage notre running gag animalier continue. Après les chiens, chèvres, vaches et poules, quel animal reste-il ? Nous n’avions pas encore croisé de moutons, c’est désormais chose faite puisqu’un troupeau passant d’un champ à un autre bloque la circulation dans les deux sens et en profite pour transformer la chaussée en un chemin boueux.
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Moutons

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A proximité d’Angoulême, d’autres vignobles nous attendent mais nous ne nous attardons pas car le soleil commence déjà à descendre et il nous reste encore quelques dizaines de kilomètres à effectuer pour terminer notre étape du jour qui en compte 425. Nous retrouvons avec plaisir les routes que nous avions parcourues lors du Rallye International de Charente l’année dernière.

Après un nouvelle visite à une station service (qui sera la dernière de notre Tour Auto estival), nous bouclons un tour du Circuit des Remparts d’Angoulême sur lequel Morrissette avait couru il y a plusieurs années. Le rythme est évidement bien différent et l’on se demande comment l’on a put courir sur une chaussée aussi déformée.

Demain les vacances se terminent et notre périple aussi, nous bouclerons la route en direction de Tours ou miss Healey et son équipage gouteront à un repos bien mérité.

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* La marque Cadillac que nous connaissons actuellement a été fondée en 1899 sous le nom de Detroit Automobile Company. Cette dernière a été renommée Cadillac Automobile Company en 1902 pour rendre hommage au fondateur de la ville de Détroit : Antoine de Lamothe-Cadillac. Cet explorateur français originaire de la région de Toulouse avait pris le nom d’emprunt de Lamothe-Cadillac en s’inspirant librement du seigneur de Cadillac ville située au cœur du bordelais.

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Un Tour Auto pour les vacances, étape 6 : Pau – Biarritz

Dans l’imaginaire collectif le Sud-Ouest est généralement associé à la bonne chère, au surf et à la météo clémente. Dans la réalité il pleut souvent dans cette région et cela peut durer plus ou moins longtemps, dans notre cas ce sera toute la journée. Le choix de rouler ou non cheveux au vent sera donc rapide : capote, vitre remontées et feux de croisement toute la journée.

L’étanchéité de la Healey n’a pas progressée depuis l’étape entre Vichy et Clermont-Ferrand, on a toujours l’impression de se déplacer avec une tente de camping percée sur la tête. Les essuie glaces continuent de vivre leur vie en toute autonomie décidant de s’arrêter quand bon leur semble tout en assurant toutefois le service minimum.

Qui dit étape plus courte dit grasse matinée et il est près de dix heures lorsque nous mettons le contact après avoir fait les vérifications d’usage. On ne roule pas en ancienne comme en monospace diesel moderne, il faut apprendre à ménager l’auto et surtout à refaire les niveaux tous les matins.

Le circuit de Pau Arnos est totalement désert au moment de notre passage, seuls quelques maïs nous accueillent. Cela contraste avec la foule des grands jours qui était présente lors du passage du Tour Auto au mois d’Avril.

Notre relation particulière avec les animaux continue puisqu’après les chiens, chèvres et vaches de l’étape précédente, c’est un troupeau de poules qui décide de traverser juste devant notre capot. Tentative de suicide ou intérêt pour l’automobile de collection ? Nous ne le saurons pas et effectuons une marche arrière pour nous assurer de n’écraser personne.
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Poules

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Dans la liaison vers la spéciale d’Oregue nous découvrons un autre obstacle qui ne figure pas au road book. En effet un jeune homme enterrant sa vie de garçon a décidé de fermer la route à l’aide d’une barrière et réclame une pièce pour laisser passer les voitures. Après avoir payé notre impôt nous continuons tranquillement notre route.

La spéciale d’Oregue qui avait elle aussi été annulée lors du véritable Tour Auto devait certainement être magnifique par beau temps mais s’avère relativement compliquée sous la pluie. En raison de l’humidité et de l’eau sur la chaussée miss Healey se montre instable, le train avant étant quelque peu baladeur au freinage et en entrée de virage pendant que les freins eux aussi détrempés se montrent peu efficaces. Autant de raisons, associées à une visibilité très moyenne de parcourir la spéciale à allure modérée.

Le parcours de liaison vers Biarritz ne revêt pas d’intérêt particulier. Nous arrivons vers 15 heures devant la cité de l’Océan, aucune arche pour symboliser la fin de l’étape, seulement la mer et quelques rochers typiques du paysage basque. Une pause photo s’impose avant de rejoindre le centre ville de Biarritz après 230 kilomètres parcourus.
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Healey Biarritz

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Pour la première fois depuis le départ, le road book comportait quelques imprécisions, une bibliothèque ayant notamment été confondue avec un Office du Tourisme. Les réalisateurs du road book qui a été notre bible pendant cinq jours étaient certainement quelque peu fatigués au moment de boucler la dernière étape. Il faut dire que le road book a été absolument parfait tout au long de notre parcours, de nombreux organisateurs de rallye devraient s’en inspirer.

Il est à noter que nous avons effectué une journée complète sans devoir ravitailler en carburant l’Healey ce qui change des autres journées à un, deux voire trois pleins. Demain notre Tour Auto estival continue en direction d’Angoulême, autre haut lieu de l’histoire automobile en France.

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Un Tour Auto pour les vacances, étape 5 : Toulouse – Pau

Changement de massif montagneux pour cette nouvelle étape, le massif central laisse place aux Pyrénées. Changement également de météo puisque le ciel est désespérément gris et un léger crachin typiquement britannique fait son apparition alors que nous sommes pourtant à Toulouse.

A météo anglaise, réaction anglaise, nous décidons de partir décapoté en misant sur le fait que tant que l’on roule, l’eau n’entre pas dans la voiture. Heureusement pour nous, la bruine cessera rapidement. Un plein d’essence, une petite portion d’autoroute et nous voici partis à l’assaut des premiers cols de la journée. Pas de circuit au programme mais deux spéciales et plus de 400 kilomètres de routes de montagne.

Après l’ascension du col du Portet-d’Aspet, nous enchainons directement sur celui de Menté. La montée se fait sans soucis et nous nous arrêtons au sommet pour une pose photo. Miss Healey choisit cet instant pour justifier une fois encore l’éternelle réputation d’incontinence des automobiles anglaises. Une belle trace de liquide de refroidissement se repend sur la chaussée alors que nous n’avions aucun signe avant coureur pendant la montée.
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Healey Col Mente

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Nous sommes donc contraints de laisser la température redescendre et la pression diminuer dans le circuit de refroidissement avant de pouvoir ouvrir celui-ci. Au final il s’agissait seulement de quelques centilitres, nous refaisons le niveau et reprenons notre route en direction de la spéciale d’Antichan.

Lors du passage du Tour Auto au mois d’Avril, nous étions parmi les spectateurs au bord de la spéciale. Cette fois-ci nous sommes acteurs sur la route, la première partie se fait en montée sur une belle route relativement large, la seconde partie est quand à elle en descente et met à rude épreuve les freins de l’Healey. Plus on avance dans la spéciale moins nous avons de freins, il nous faut donc gérer pour arriver au point stop que nous trouverons difficilement en raisons de notes moins claires qu’à l’accoutumée.

Nous décidons de continuer notre route pour refroidir les freins et repartons en direction d’autres cols des Pyrénées. Le ciel toujours obstinément gris nous empêche malheureusement de profiter des paysages majestueux des Pyrénées mais en contre partie nous ne souffrons pas de la chaleur.
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Pyrénées

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Pause déjeuner pour l’équipage et ravitaillement en Sans plomb 98 pour la voiture à Bagnères de Bigorre avant de continuer en direction de Pau via le col du Soulor et la spéciale de Nay.

L’Austin Healey 3000 est la voiture idéale pour gravir des cols de montagne, le couple quasiment inépuisable du six cylindres en ligne permet de sortir des épingles sans effort et la direction se montre particulièrement légère en montée. Elle s’alourdi quelque peu en descente en raison du poids conséquent du moteur en fonte pesant sur l’essieu avant.

Plus l’on monte en altitude plus le brouillard se fait dense nous obligeant à allumer les phares et quelques fois les essuie glaces. Fidèles à notre décision du matin, nous continuons de rouler décapoté. Dans la descente du col, toute la faune locale semble s’être donné rendez vous sur la route puisqu’après avoir croisé des chiens couchés sur la chaussé, c’est un troupeau de chèvres puis des vaches qui bloquent le passage.

Celles-ci n’étant pas disposées à se déplacer, nous les contournons et nous nous rendons compte qu’en cabriolet on est beaucoup plus petit qu’un bovin, cela nous oblige à une certaine humilité et à ne pas utiliser le klaxon.
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Col Soulor

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Si la spéciale de Nay avait été neutralisée pour les concurrents du Tour Auto, ce n’est pas le cas pour nous. La spéciale est tracée sur une route très étroite avec de nombreux virages en aveugle. Nous devons garder à l’esprit que nous sommes sur route ouverte et qu’un véhicule peut surgir ce qui nous oblige à garder une importante marge de sécurité.

Le retour sur Pau se fait sans encombre, nous remplissons pour la troisième fois le réservoir de carburant de la voiture avant de rejoindre la cité du roi Henry IV. Un tour sur le tracé du circuit de Pau-Ville où nous étions il y a quelques semaines avec Morrissette s’impose avant de couper le moteur. Cette 5ème étape était un peu plus courte en durée avec environ 8 heures derrière le volant mais tout de même plus de 400 kilomètres parcourus.

Demain une étape encore plus courte nous attend en direction de l’Océan Atlantique et plus précisément de la Cité de l’Océan de Biarritz qui marquait le point final du vrai Tour Auto 2015.

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Un Tour Auto pour les vacances, étape 4 : Clermont Ferrand – Toulouse

Qui dit nouvelle étape dit nouvelles conditions météos, après la canicule et la pluie, la météo est plus clémente en cette matinée au départ de Clermont-Ferrand avec un beau ciel bleu et des températures raisonnables. Depuis le début de notre Tour Auto estival nous vous parlons beaucoup de météo mais c’est un élément prédéterminant lorsque l’on roule en cabriolet. Une chose qui ne change pas en revanche est la consommation de sans plomb 98 de la Healey, qui nous oblige à un ravitaillement dès notre départ.
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Puy de Dome.
Nous reprenons les routes de montagne auvergnates que nous avons laissé hier, celles-ci sont toujours aussi agréables et nous quittons la ville de Clermont Ferrand sous l’œil du Puy de Dôme. L’overdrive semble moins sensible à la beauté des paysages et à la qualité de la route puisque celui-ci refuse désormais tout service. Son absence n’est pas pénalisante sur les petites routes de montagne ou l’on alterne généralement entre troisième et quatrième rapport.

La spéciale de Riom es Montagne porte bien son nom, les dénivelés y sont importants et les paysages changent à mesure que l’on monte en altitude. Le point stop de cette spéciale nous offre un magnifique point de vue sur les vallées du Cantal. Parfait pour faire une petite pause et laisser le moteur et le pilote refroidir après l’intensité de la spéciale.

Le road book nous fait encore gravir quelques cols par de toutes petites routes uniquement fréquentées par des locaux et quelques cyclistes. Après une pause photo au sommet, nous mettons le cap sur la deuxième spéciale du jour situé au cœur des gorges du Lot sur la commune d’Estaing.
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Healey Cantal

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Les températures clémentes du matin sont loin derrière nous et la canicule règne de nouveau. En plus de devoir être attentifs au tracé de la spéciale et à ses nombreux virages, il nous faut également faire attention à la température d’eau dès que la route monte et à la température des freins dès que celle-ci descend.

Nouvel arrêt ravitaillement aux portes de Rodez aussi bien pour la voiture que pour l’équipage qui cherche à se désaltérer. Plus on se rapproche du circuit d’Albi plus la chaleur devient étouffante et l’air vient à manquer. On ne s’arrête pas au circuit d’Albi car celui-ci est littéralement pris d’assaut par les cyclistes pour une course cyclotouriste.

La liaison vers Toulouse se fait via une portion d’autoroute. Si, comme nous l’avions déjà évoqué l’autoroute n’a aucun intérêt en ancienne, ce tronçon Albi-Toulouse nous semblera particulièrement pénible. L’absence d’overdrive limite considérablement notre vitesse et nous ne pouvons dépasser les 3 000 tours par minutes longtemps sans voir la température d’eau grimper en flèche. Nous plafonnons aux alentours de 90 km/h sur cette portion limitée à 130 km/h.

Le chemin jusqu’à la ville rose semblera bien long aussi bien pour la voiture que pour son équipage. Tous on mérité une bonne nuit de repos après plus de 500 km parcourus et avant de s’attaquer aux Pyrénées et à ses différents cols dès demain matin.
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Healey Pause

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Un Tour Auto pour les vacances, étape 3 : Vichy – Clermont Ferrand

Après une journée sous la canicule, changement radical de météo pour cette troisième étape puisque nous partons sous la pluie et la fraicheur. L’occasion de tester l’étanchéité toute relative de la capote, les entrées d’eau sont nombreuses ; chaque virage à droite arrose le passager, chaque virage à gauche inonde le conducteur.

Sous la pluie et le brouillard le système électrique Lucas commence à se montrer fidèle à sa réputation de King of darkness. L’overdrive commence à montrer des signes de faiblesse et les essuie glaces décident de fonctionner ou de s’arrêter selon leur envie sans tenir compte de la présence ou non de pluie.
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Healey Brouillard.

Il nous faut donc composer avec le brouillard et la buée pour les premiers cols auvergnats. Dans ces conditions, difficile de tenir les moyennes imposées par le road book et nous aurions pointé avec un retard de 5 minutes à l’entrée de la spéciale d’Augerolles. Une première spéciale typiquement montagnarde au cœur des sous bois avec un beau revêtement. La circulation et les conditions météo nous incitent à redoubler de vigilance et nous parcourons celle-ci à allure modérée.

Malgré les conditions météo peu clémentes, les routes sont superbes : en parfait état, vallonnées avec de nombreux virages. Mention spéciale pour le conseil général d’Auvergne qui doit investir un budget conséquent dans l’entretien des routes, celles-ci resteront incontestablement comme les plus belles de notre Tour Auto estival. On découvre également la magie du road book du Tour Auto qui vous fait traverser un petit village, prendre des chemins minuscules pour tout d’un coup se retrouver sur une petite route superbe serpentant en lacets à flanc de montagne.

Après la pause déjeuner, le compteur de vitesse et le totaliseur kilométrique décident de ne pas reprendre du service. On tente une réparation mais il s’agit probablement du câble d’entrainement. Nous devrons donc nous passer de cet instrument pour le reste du parcours.
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Healey Parentignat

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La spéciale de Montbrison est relativement large et incite à rouler vite, cependant certains virages sont piégeux et se referment subitement. Les vidéos des voitures sorties de la route dans cette spéciale lors du vrai Tour Auto nous incitent à garder une marge de sécurité. Nous prenons ensuite la direction du circuit de Charade.

Après un ravitaillement en essence, une pause s’impose à hauteur du Château de Parentignat. Non pas pour déjeuner mais parce que des goutes d’huile arrivent sur le pare brise. Plus de peur que de mal, après vérification il s’agit uniquement de trop plein d’huile des carburateurs SU qui coule le long du capot et finit par être projeté sur le par brise.

Les routes en direction de Charade et de Clermont Ferrand sont superbes comme celles empruntées au cours de la matinée avec en bonus le Puy de Dôme en toile de fond. Après une pause photo à l’entrée du circuit, nous entamons la descente sur Clermont Ferrand qui nous mènera au pied du Stade Marcel Michelin, antre des joueurs de rugby de Montferrand. Nous profitons de la proximité géographique pour visiter le musée de l’aventure Michelin qui est d’ailleurs très bien fait.
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Healey Charade

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Nous bouclons ainsi une nouvelle étape de près de 10 heures, 377 kilomètres et quelques milliers de virages. Demain cap au sud avec l’étape entre Clermont Ferrand et Toulouse.

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